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Conseil de Brest Métropole : budget vert mais nuages noirs

Le conseil de Brest Métropole qui s’est réuni vendredi 6 décembre était l’avant dernier de la mandature 2014-2020 et le dernier portant sur les choix budgétaires pour l’année prochaine. Mais ces choix budgétaires sont précaires car conditionnés aux choix politiques et économiques qui seront faits par la majorité qui sera élue à l’issue des prochaines élections municipales dans cinq mois. 

Mais il est à noter des points d’accord entre le principal groupe d’opposition, RPB, mené avec brio par l’ancienne Préfète de Région, Bernadette Malgorn et la majorité. Par exemple sur le projet de préfiguration de société portuaire pour le port de commerce qui instaurerait un unique opérateur pour le développement économique du port de commerce, RPB applaudit. Le groupe de la droite brestoise regrette cependant l’absence « au moment où nous lançons cette préfiguration des orientations stratégiques à prendre et les opportunités commerciales et industrielles que nous voulons mobiliser pour soutenir le développement futur de cette nouvelle entité intégrée ». 

Cette société portuaire dont la métropole détiendrait le capital à hauteur de 10 % avec la Région (51 %) propriétaire du port et la CCIMBO (39 %) a pour objectif de faciliter le développement économique du port par la fin des blocages juridiques entre le concédant (la Région) et le concessionnaire (la métropole). Madame Malgorn déplore aussi le temps perdu avant de mettre en place cette société portuaire. « Dès 2010, alors que je siégeais au SMBI, le Syndicat Mixte Brest Iroise, en tant que conseillère régionale de Bretagne, je demandais qu’à côté des travaux engagés sur le site du polder, il y ait une dynamique industrielle et commerciale qui se mette en place avec une équipe projet bien identifiée. Il aura fallu dix ans pour s’y engager », se désole l’ancienne servante de l’État aujourd’hui à la retraite. Cette dernière dresse un bilan sévère sur l’action de la majorité municipale : « Votre mandat aura été marqué par six années d’attentisme ou d’occasions ratées ».

Autre exemple de point d’accord entre la majorité de Monsieur François Cuillandre et le principal groupe de la droite brestoise la contestation du choix de l’exécutif national de remplacer la taxe d’habitation par la redistribution d’une partie des recettes de la TVA aux collectivités locale d’ici à 2023. Celles-ci y perdront en marge de manoeuvre car la TVA est un impôt national fluctuant. « Nous allons y perdre toute autonomie fiscale et financière, et donc tout notre pouvoir politique », déplore le président de la métropole, François Cuillandre. « L’État, surtout Bercy, quelle que soient les majorités en place, ne respecte jamais ses engagements » se lamente-t-il. « On perd 300 000-400 000 € / an puisque l’État ne respecte pas ses engagements, surtout depuis deux ans », complète-t-il. Bernadette Malgorn, en accord avec le premier édile de la métropole, pointe là « une erreur de démocratie locale ». 

Pour le reste les élus métropoltains ont approuvé le DOB (Débat d’Orientation Budgétaire) pour l’année 2020. Le désendettement se poursuit avec une dette de la métropole pour 2019 (selon les prévisions) qui s’échelonne à 329 millions d’euros contre 436 millions d’€ en 2012, année de la mise en service du tram, soit une baisse de 25 % de la dette depuis cette date. La capacité d’épargne est de 58 millions d’€ et l’effort d’investissement atteint 68 millions d’€. Ce qui fait se réjouir Monsieur Thierry Fayret (qui ne sera pourtant pas sur la liste conduite par François Cuillandre en mars prochain) de « la bonne santé financière de la collectivité (qui) nous permet de voir arriver cette fin de mandat avec sérénité ». Yann Guével, vice-président de Brest Métropole et maire adjoint des Quatre-Moulins, résume l’action de la majorité durant la dernière mandature par la formule : coopération territoriale, proximité et solidarité envers les plus fragiles ». 

La métropole investit effectivement dans les sources d’énergies renouvelables par le développement des panneaux photovoltaïques, l’extension du réseau de chaleur, « un coup d’accélérateur sur les mobilités douces avec le vélo », selon Monsieur Guével. En effet la métropole a pour ambition d’augmenter la proportion de personnes se déplaçant à vélo d’ici 2025, de l’ordre de 4% à cette date contre 1,5 % actuellement. L’opposition de droite, RPB, loue cet objectif mais relève des obstacles à lever pour l’atteindre comme le manque de connaissance fine du potentiel de nouveaux cyclistes et des problèmes de sécurisation des personnes au-delà des dispositifs de sécurisation des pistes et / ou bandes cyclables. Car comme le rappelle le groupe RPB, se basant sur l’enquête ménages déplacements et sur le Registre médical du Rhône, les femmes sont plus vulnérables que les hommes à vélo en termes d’accident et elles se déplacent moins que les hommes par ce mode de transport. RPB rappelle aussi que le risque est plus grand dans les Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV).

Les élus métropolitains sont approuvé un un bilan budgétaire sain, et initialisé des infrastructures importantes en matière de développement durable et d’économie locale. La métropole rend une bonne copie budgétaire avant les élections municipales mais la situation financière de celle-ci est conditionnée par les choix politiques qui seront faits par la future majorité. Donc la situation financière de la métropole reste précaire à long terme, d’autant plus que le gouvernement va réduire encore plus les dotations globales attribuées aux collectivités locales à l’avenir.


Marc GIDROL

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