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Jean-Luc Mélenchon était à Brest vendredi 25 septembre.


Jean-Luc Mélenchon, s'exprimant lors de l'assemblée citoyenne à Brest vendredi 25 septembre.

Assemblée citoyenne du vendredi 25 septembre avec Jean-Luc Mélenchon.

Jean-Luc Mélenchon à l'assemblée citoyenne du Front de gauche à Brest le 25 septembre.
Le tribun et candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, dans le cadre de son déplacement en Bretagne était à Brest vendredi dernier pour deux temps forts, l’après-midi avec les salariés de la Sobrena et le soir avec les militants et sympathisants.

Dans l’après-midi il a rencontré les délégués syndicaux de la Sobrena (voir mes articles antérieurs), société de réparation navale de Brest en difficulté depuis le mois de juin dernier. Notamment, Thierry Beuzet, délégué CGT à la Sobrena qui lui a expliqué leurs problèmes et qui l’a accompagné lors de la visite de l’étrave de bateau Espoir 2, devant la mairie depuis le 26 octobre. Dans la soirée, Jean-Luc Mélenchon a rencontré plus de 300 militants et sympathisants du Front de gauche et des « écologistes solidaires » lors d’une assemblée citoyenne à la maison des syndicats, rue de l’Harteloire, à partir de 20 h 15. Les candidats du Front de gauche sur Brest et le nord-Finistère, dont Jacqueline Héré, candidate sur Brest ville et par ailleurs, vice présidente de Brest métropole océane (BMO) en charge de la démocratie et de la citoyenneté, maire adjointe du quartier de Bellevue, ont fait des petits discours. Quelques personnes du public ont posé des  questions. Notamment l’ancien maire de Plougastel, André Le Gac, qui l’a interpellé sur la langue bretonne. Question embarrassante pour Jean-Luc Mélenchon, qui avait déjà comparé en septembre 2007, notamment dans son blog : www.jean-luc-melenchon.fr/2007/09/23/il-ya-breton-et-breton/, les autonomistes bretons à des agités proches de l’extrême droite, parce qu’ils revendiquent la langue bretonne codifiée pendant la Seconde Guerre mondiale par des militants de la cause bretonne, à l’époque collaborationnistes avec les nazis. Visiblement l’intervention de l’ancien maire communiste de Plougastel a agacé les militants. L’un d’eux lançant même « il ne fallait pas lui donner le micro », car il est connu pour le garder longtemps quant il l’a. Jean-Luc Mélenchon ne lui a d’ailleurs pas répondu. Un militant demande : « Est-ce qu’on va prendre des ministres socialistes ? ». Un autre interroge : « Il faut virer Sarkozy, mais pour quoi faire ? ». Un salarié de Jabil, autre entreprise en difficulté à Brest l’interroge à propos des 200 salariés de cette entreprise mis en chômage partiel. Jean-Luc Mélenchon a ensuite pris la parole en commençant par se réjouir du grand nombre de participants à cette réunion. « Il se passe quelque chose et ce n’est pas dû seulement à ma personne », reconnaît-il. « Le Front de gauche est un rassemblement ouvert parce que son candidat n’est pas issu du parti majoritaire le composant » (ndlr, le parti communiste français), lance-t-il. Il s’est lancé ensuite dans une longue diatribe anti-capitaliste et anti-système dont lui seul a le secret. Il a dénoncé « Les marchés financiers qui provoquent des ouragans qui arrachent toutes les productions humaines alors que 99 % des transactions dans le monde ne correspondent à rien ». Il a fustigé les « États-Unis d’Amérique qui ont vécu à crédit sur le dos du monde et dont la banque centrale a racheté elle-même la dette de l’État américain ». Il a aussi évoqué la Grèce « qu’on enfonce avec un taux de remboursement de leurs dettes à 18%, taux de crédit revolving ». « Alors que ce n’est pas le peuple grec qui fraude, mais les armateurs, les milliardaires grecs et l’Église qui ne payaient pas d’impôts ». Papandréou, l’ancien premier ministre socialiste grec pour lui n’a fait preuve d’aucune résistance. Parmi les solutions qu’il préconise pour la France, il plaide pour « penser global », parce qu’il faut que l’ouvrier soit mieux payé pour que le paysan soit à son tour mieux payé. « Ne vous laissez plus insulter quand ils vous disent que vous ne foutez rien, parce que ce pays, la 2ème puissance économique d’Europe, produit 1 900 milliards d’€ de richesses par an ». « Votre dette et celle de l’État, ça n’a rien à voir », leur affirme-t-il. « Vos payes ne sont pas volés mais vos efforts sont méprisés par ceux-là même qui se gargarisent de la valeur travail », dénonce-t-il. « Moi je vous propose un partage des richesses basé sur celui d’il y a 25 ans et ce n’était pas un communisme de guerre que je sache à cette époque là ». « Les dirigeants actuels nous érigent en modèle l’Allemagne, mais les travailleurs allemands qui sont nos frères d’armes, sont parmi les plus mal payés d’Europe ». Dans son programme, Jean-Luc Mélenchon préconise aussi plus d’État, donc plus de dépenses publiques. « Pour Madame Parissot (la présidente du Medef, le syndicat des patrons d’entreprises), il faut réduire la dette publique, moi je vous propose que l’État gagne plus ». Et il prend en exemple l’Éducation nationale, qui risque de se privatiser, parce que « tout devient un marché ». Il a aussi abordé le problème de la réparation navale dans son discours, sujet incontournable à Brest. « Il ne faut pas que la réparation navale disparaisse de Brest, car Brest est un port stratégique pour la réparation navale dans le rail d’Ouessant », martèle-t-il. « Il y a des infrastructures à développer en lien avec les énergies renouvelables comme la force mécanique de la mer », avance-t-il aussi. « La fermeture d’une usine, d’un atelier, c’est dramatique, parce que c’est aussi un savoir faire qui disparaît ». Et il cite le philosophe Karl Marx « pour taquiner » : « Le travailleur n’a que sa force de travail comme richesse et son but est de la reproduire ». Il leur recommande : « N’ayez pas peur des grands patrons, ce sont des êtres humains comme vous et moi ». Le signal de la lutte finale pour le grand soir a de nouveau retenti !

Marc Gidrol

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