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Réforme du temps scolaire, les enseignants jugent « insuffisant » !

Les représentants des syndicats enseignants des écoles maternelles et primaires sur les marches de la mairie lors de la manifestation du mercredi 23 janvier à Brest contre la nouvelle réforme du rythme scolaire.


Environ 70 enseignants des écoles élémentaires ont répondu à l’appel de l’intersyndicale mercredi 23 janvier à 14 h 00 devant la mairie de Brest pour exiger une autre réforme du rythme scolaire.

Pour montrer leur détermination à combattre cette réforme et les modalités de son application, les instituteurs et professeurs des écoles s’étaient rassemblés en début d’après-midi place de la Liberté devant le lieu du pouvoir de la cité : la mairie. Une délégation de l’intersyndicale regroupant  les syndicats : SDEN-CGT, SE-UNSA, SNUipp-FSU et Sud Éducation, était reçue en audience par Marc Sawicki, adjoint au maire de Brest, chargé de la politique éducative locale. Les enseignants soucieux de porter à la connaissance de ce dernier leurs doléances étaient invités à les transmettre aux membres de l’intersyndicale.

Parmi les nombreuses revendications déjà exposées au ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon lors de sa venue à Brest le 10 janvier dernier (voir mon dernier article sur ce blog), on peut citer : la tenue d’un nouveau conseil des écoles (regroupe enseignants, parents d’élèves élus et élus municipaux), seule instance légitime pour réformer le rythme scolaire sur la ville d’après les enseignants. Mais aussi la baisse des effectifs dans les classes, la réduction du temps de travail mais du temps supplémentaire pour travailler en équipe, des programmes mieux adaptés aux élèves en difficulté, les RASED (Réseaux d’aide spécialisées aux élèves en difficulté) réhabilités, un « vrai » temps de formation continue, la fin des injonctions et une relation de confiance avec l’institution scolaire, une revalorisation des carrières et des salaires, etc.

La foule des manifestants contre la réforme des 4 jours et demi à l'école élementaire devant la mairie de Brest, mercredi 23 janvier.

Le cœur de leurs revendications porte sur cette réforme du rythme scolaire « insuffisamment préparée » selon le SNUipp. « Le rythme de quatre jours et demi n’est pas la recette miracle pour l’école », renchérit ce syndicat.

Les syndicalistes s’inquiètent aussi des conditions de travail des enseignants avec cette réforme. Sachant que ce sont les municipalités qui décident des modalités d’application, par exemple le jour de la demi-journée d’école. « Des enseignants d’une école brestoise dont la demi-journée est le mercredi matin et qui travailleraient dans une école de Guilers où celle-ci est le samedi matin, ça peut poser des problèmes pour la vie familiale », m’expliquait ainsi une professeur des écoles du syndicat SNUipp-FSU. De plus, d’après l’intersyndicale, la réforme pourraient engendrer « de grosses inégalités entre les élèves de communes ayant un bon budget et les autres qui ne pourraient pas assurer un bon suivi des enfants », créant « une compétitivité entre territoires ainsi inégaux ».
Pour les enseignants opposés à cette réforme, certes il fallait réformer, mais en répartissant notamment mieux le rythme sur l’ensemble de l’année.

Le temps de la pause méridienne, appelé aussi le « midi 2 », a été porté de 2 à 3 heures. « Trop long », estiment les syndicalistes. « Quelle sera la qualité des interventions dans le cadre des activités périscolaires ? » s’interrogent ainsi les membres du SNUipp-FSU, sachant que ce ne sont pas des personnels de l’Éducation nationale mais des encadrants extérieurs qui prennent en charge le « midi 2 ».

A 15 h 30, à l’issue de l’audience avec Marc Sawicki, les enseignants se retrouvaient en Assemblée générale à la Maison des syndicats. Une réunion parallèle avait lieu à Quimper à la même heure devant la SDEN suivi d’une Assemblée générale aux halles Saint François à 17 h.

Les enseignants dans leur majorité au niveau national aussi ont porté l’appréciation « insuffisant » à propos de cette réforme des 4 jours et demi. Elle sera obligatoire pout toutes les communes à la rentrée 2014. D’ici là la lutte entre les enseignants et le gouvernement promet d’être longue.

Marc Gidrol

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