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François Cuillandre sûr de sa réélection ?



M. Hosny Trabelsi, maire-adjoint du quartier de l'Europe à gauche et M. François Cuillandre, maire de Brest, à droite, jeudi 27 mars au centre social de Pontanézen.


François Cuillandre et Hosny Trabelsi (maire-adjoint du quartier de l’Europe) animaient une réunion publique au centre socio-culturel Horizon-L’Escale dans la cité HLM de Pontanézen incluse dans le quartier de l’Europe.
M. le maire sortant, favori du 1er tour dimanche dernier, a tenu à faire une petite mise au point sur un tract diffusé par Mme Bernadette Malgorn.
En effet, l’équipe de Bernadette Malgorn diffuse un tract reprenant un classement publié par le magazine Capital, d’où il ressort que sur 34 villes, Brest est en avant-dernière position pour les charges du personnel municipal. Petite explication du maire sortant : « L’étude publiée par le magazine Capital sur le classement des villes comprend les budget de la Ville et de la Communauté urbaine mélangés, mais les deux communautés ont le même Système de gestion unifiée du personnel (SGUP). La ville de Brest rembourse le coût de ses salariés à la communauté urbaine, à Brest Métropole Océane (BMO) », renchérit l’élu. « Nous avons envoyé un rectificatif à la revue Capital qui nous a dit “ok !“ », ajoute le maire sortant.

Au cours de cette courte mais intense réunion, M. François Cuillandre est revenu sur le fort taux d’abstention à Brest (voir la vidéo), un des plus fort en Bretagne avec près de 50 %. Et plus particulièrement sur celui des deux bureaux de vote de Pontanézen : « Le taux de participation a été beaucoup plus faible ici que sur le reste de la Ville, avec 35 % de participation, quand dans le reste de la ville on est au-delà », explique l’élu. Pour sa part, à titre personnel, il est « Favorable au vote des immigrés d’origine extra-européenne, mais cela appartient au Parlement d’en décider », admet l’élu. Petite phrase qui fait mouche dans ce quartier habité par une population d’origine étrangère nombreuse.


Enfin, concernant les trop fortes attentes des électeurs à l’encontre de leur maire, M. Cuillandre a tenu à souligner que « le maire ne peut pas tout ». « Imaginer que le maire puisse tout faire est une vue de l’esprit », dit-il encore. « En tant que maire-adjoint du quartier, les gens me demandent souvent un travail mais j’aimerais bien pouvoir distribuer des contrats de travail mais malheureusement je ne le peux pas », ajoute Hosny Trabelsi. Rappelons que Pontanézen est un des quartiers les plus pauvres de Brest avec un fort taux de chômage.

Le maire sortant a taclé autant son adversaire de droite du second tour, Mme Bernadette Malgorn que l’autre liste de gauche, « Colère de Brest ! L’humain d’abord », éliminée au 1er tour avec 8,16 % des voix. Il s’est dit stupéfait que « ses militants collent déjà des affiches pour les élections européennes, alors que la configuration électorale de juin prochain ne sera pas la même qu’actuellement ». Il les accuse même de trahison envers la gauche, et au final, de préférer peut-être un retour de la droite aux affaires municipales qu’une victoire de la gauche. Pour leur part, les porte-paroles de « Colère de Brest ! L’humain d’abord », Christine Panaget- Le Roy et Quentin Marchand, ont déjà signifié dans la presse que pour eux Mme Malgorn comme M. Cuillandre représentent tous deux le camp libéral. Bref, pour eux « c’est bonnet blanc et blanc bonnet » comme disait un ancien secrétaire général du Parti communiste français (PCF) par intérim (1950-1953) et candidat à l’élection présidentielle en 1969, Jacques Duclos.


François Cuillandre compare la Crimée à un régime totalitaire, à propos du droit de vote. Alors que d’une part le référendum organisé dans cette région n’a rien à voir avec l’élection municipale à Brest et d’autre part, c’est la majeure partie de la population là-bas qui a voté en faveur du rattachement à la Russie. Ce n’était donc pas un scrutin écrit d’avance sous la contrainte comme semble le faire croire M. Cuillandre même si le oui au rattachement a obtenu un score à la soviétique avec 96 %.   

M. Cuillandre joue sur la peur d’une arrivée aux affaires municipales de la droite. « Est-ce que ce qui a été entrepris dans ce quartier (NDLR, Pontanézen) l’aurait été sous la droite, la réponse est non bien évidemment », met en garde celui-ci. Mais il a oublié de préciser qu’il applique lui-même une politique libérale, notamment en ce qui concerne la gestion du personnel de la Ville, ceux-ci étant soumis pour beaucoup aux contrats précaires. Et M. Cuillandre refusant le dialogue social avec les partenaires sociaux, décidant à la hussarde (voir mon dernier article sur ce blog).


Bref, c’était une petite réunion de fin de campagne devant un petit auditoire conquis d’avance, dans ce quartier d’habitat populaire. M. François Cuillandre semble sûr de sa réélection d’après l’arithmétique du report des voix à gauche. Mais reste à savoir si les abstentionnistes du 1er tour se décideront à voter dimanche prochain et si la dynamique à droite se confirmera au 2ème tour. Rappelons que Brest est une des villes les plus endettés de France : 2698 euros/habitants (source : http://www.breizh-info.com/6876/actualite-economique/villes-bretonnes-nantes-rennes-brest/). La dette a ainsi augmenté de 77 % sur la dernière mandature. La cause : les travaux pharaoniques entrepris par le maire et pas toujours utile à la population et d’ailleurs sans la consultation de celle-ci (le tram, la salle Arena, etc) et il veut continuer avec le téléphérique qui coûterait au bas mot 20 000 € mais tout le monde sait que ce coût risque d’augmenter. Pas sûr que les Brestoises et les Brestois voudront redonner les clés de la ville à un maire si dépensier.

Marc Gidrol

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