Le conseil métropolitain de Brest s'est réunie vendredi 26 juin
à 16 h.
Pour revenir aux tarifs décidés pour ce salon ils sont de : 150 € pour l'accès du public, c'est gratuit pour les étudiants (privilège de la vie étudiante) et l'emplacement pour les exposants est de 1 600 € pour un stand de 6 m² plus 158 € le m² supplémentaire.
« Une ville olympique le demeure pour l'éternité », énonce encore le baron rose. « J'ai pu le constater à Kiel la semaine passée, où j'étais en déplacement. La ville allemande a accueilli les épreuves de voile lors des JO de Berlin en 1936, mais ça n'était pas sous le meilleur régime, c'était sous le IIIème Reich. Puis elle les a accueillis à nouveau lors des JO de Munich en 1972 et elle est à nouveau candidate dans le cadre de la candidature d'Hambourg ». « Notre candidature est soutenu par de nombreux sportifs ainsi que par des hommes politiques de premier plan », plaide M. Cuillandre.
En propos préliminaires, le
Président de la métropole, M. François Cuillandre, a tenu à rappeler que la Métropole a fait du lobbying auprès de la
secrétaire d'État du numérique, Mme Axelle Lemaire, pour l'attribution du label Brest Tech+ et la reconnaissance de son dynamisme numérique à travers son entrée dans le club sélectif de la French Tech, où y sont des villes comme Nancy, Nice ou Le Havre. Il a aussi annoncé
que l'enquête publique a conclu à l'intérêt général du projet
au port de commerce qui doit voir notamment la réalisation d'un
hôtel de luxe 5 étoiles, le premier à Brest, ainsi qu'un escalator
ou ascenseur pour relier le port de commerce au centre-ville. M.
Cuillandre a aussi informé que le beau projet du téléphérique a
reçu un avis favorable de la part du commissaire-enquêteur.
Ronan Pichon, du groupe Europe
Écologie-Les Verts (EELV) a souligné que si la métropole a lancé
des initiatives dans le sens du développement durable et de la
protection de l'environnement, en lien avec la grande Conférence
mondiale sur le climat qui doit se tenir à Paris en décembre
prochain, elle a aussi envoyé « un très mauvais signal »
avec le stationnement gratuit au centre-ville. « C'est
néfaste pour l'ensemble de la population ainsi que pour
l'environnement », a-t-il lâché très amer.
Bernadette Malgorn, la
responsable du groupe principal de l'opposition brestoise,
Rassemblement Pour Brest (RPB), a fait part aussi de ses réflexions.
Par rapport au nombre volumineux de délibérations au programme de
l'ordre du jour de ce conseil (105 en tout) et pour gagner du temps
elle s'est empressée d'émettre ses commentaires sur plusieurs
délibérations. « Nous
voici réunis, en ce Conseil de Brest Métropole, pour examiner un
ordre du jour de 105 délibérations. Vous avez pris la sage
précaution de nous convoquer dès 16 heures dans le louable objectif
de nous éviter une séance trop nocturne. Les réunions des
assemblées locales ont un objectif premier : celui de soutenir
la vitalité de la démocratie locale. Cela passe par la parole
donnée à l’opposition comme à la majorité et par la publicité
en direction des citoyens grâce à la présence assidue de la
presse". Le Président de Brest métropole et maire de Brest lui
rétorque, « qu'ayant été député, à l'Assemblée
nationale, ce n'est pas un problème qu'il y ait des séances
nocturnes jusqu'à deux heures du matin, on fait juste une pause à
21 heure et il faut reprendre ensuite avec le quorum de tous les
membres siégeant à la réunion ».
Puis
Mme Malgorn calcule le temps pouvant être dévolu à chaque groupe
politique de l'assemblée métropolitaine, réduit à peau de
chagrin :
« Si
nous voulions finir à 21h, nous disposerions donc d’environ 3
minutes en moyenne par délibération, ce qui compte tenu du temps de
présentation du dossier, et de l’existence de 5 groupes
politiques, laisse environ 25 secondes en moyenne par bordereau à
l’expression de chaque groupe. Même si l’on doublait en siégeant
jusqu’à 2 heures du matin, on n’atteindrait pas la minute par
groupe et par dossier. N’oublions pas que le temps d’attention
d’un adulte moyen se situe entre 20 et 30 minutes !
Nous
ne pouvons cependant pas escamoter le débat car la plupart des
dossiers sont lourds d’enjeux pour nos concitoyens en termes de
services publics, d’aménagement du territoire et bien entendu
aussi financiers
L’examen
du Rapport de la Chambre
régionale des comptes de Bretagne
pour les exercices 2010 / 2013 qui, avec les euphémismes propre au
style des juridictions financières, pointe une série de manquements
que l’on aurait aimé voir traités dans vos réponses avec moins
de désinvolture : ces institutions ne détiennent pas la vérité
mais leurs conseils sont souvent bons à entendre.
Notre
collègue Bruno Sifantus s’y attardera aussi quelques minutes.
Nous
ne pourrons pas rester muets sur la politique
locale de l’urbanisme (délibération
14): la loi ALUR invite expressément à prendre acte qu’il y a eu
débat. Non plus que sur la délibération n°37 proposant de
nouvelles ouvertures à l’urbanisation.
La
délibération n°33 proposant d’approuver un avenant
n°8 à la
convention
de délégation pour l’exploitation du stationnement public payant
sur voirie et en ouvrages aurait
pu inviter à un débat sur la politique de stationnement ou sur
l’aménagement futur des Halles Saint-Louis : nous nous sommes
déjà exprimés
sur le sujet en
cette enceinte ou celle du conseil municipal comme à l’occasion
des assises du commerce où Michel Calonnec et Claudine Péron ont
fait valoir notre point de vue. Nous nous réservons d’y revenir à
la rentrée.
Vous
ne serez pas non plus surpris de l’attention que nous porterons à
la délibération n°34 proposant d’approuver un avenant
n°9 au contrat de délégation de service public pour l’exploitation
du réseau de transport public collectif urbain de voyageurs
et notamment son annexe 6 qui retrace le compte d’exploitation
prévisionnel pour la gestion du téléphérique. Les charges en €
2015 sont estimées en 2018 à 898 943€ et les recettes à
104 739€ soit une contribution annuelle de près de 800 000€
attendue de la collectivité, à supposer que les hypothèses de
fréquentation soient vérifiées. Il n’est pas précisé si les
charges prennent en compte les recommandations du commissaire
enquêteur sur la sécurité.
Les
délibérations n°60 à 62 pourraient être l’occasion sur
s’interroger sur la formation
du prix de l’eau, où Brest,
avec ses 4,34€/m3, caracole dans le peloton de tête, et d’exprimer
le vœu que les nouveaux RPQS (rapport sur le prix et la qualité du
service) soient vecteur d’une plus grande transparence.
En
ce qui concerne les CRAC, (une
trentaine de délibérations), nous souhaiterons un vote distinct
pour chacun d’entre eux :
- Nous sommes dans l’ensemble favorables à l’aménagement des zones d’activité avec quelques interrogations comme sur la commercialisation du technopole où la collectivité apporte 12,7M€ sur un bilan de 43,9M€,
- Nous le sommes beaucoup moins sur l’opération dite mixte des Capucins où la collectivité doit apporter 35,367M€ sur les 90,150M€ du bilan actuel.
- S’agissant des zones à usage d’habitation, nous sommes en général favorables aux opérations de rénovation urbaine et moins aux extensions urbaines surtout les plus massives comme Fontaine Margot dont le bilan prévisionnel de 42, 238M€ fait apparaître un besoin de contribution de la collectivité de 8,33M€ ou Kerlinou avec une contribution attendue de 5,186M€ pour un bilan de 32,523M€".
En
lien avec la candidature de Brest aux épreuves de voile des Jeux
Olympiques et Paralympiques de 2024, dont Mme Malgorn soutient le
projet, elle fait un vœu : « La charte olympique
définit l’esprit olympique comme « la compréhension
mutuelle, l’esprit d’amitié, de solidarité et de fair-play ».
Puisse cet esprit souffler sur Brest…sans attendre 2024 ».
Le
baron rose, François Cuillandre, demande avec ironie : « Est-ce
que tous les présidents de groupe veulent passer en revue les
délibérations prévues, histoire de gagner du temps ? »
Alain
Masson répond, là encore ironiquement : « Le
groupe socialiste votera favorablement les 105 délibérations, pour
gagner du temps ». Pour
reprendre les propos de Mme Malgorn à propos du réseau de transport
collectif urbain de l'agglomération, il répond : « Avec
le tram, les transports publics ont changé de dimensions, autant
pour le bus que pour le tram, par une hausse de la fréquentation,
grâce en partie à l'implication des commerçants du centre-ville
qui par leur slogan "Venez
en tram faire vos courses au centre-ville", ont joué le jeu. Le
plan piéton est prévu pour 2016 comme le plan vélo. La présence
de la voiture doit être encadrée tant pour les salariés, que pour
les habitants et les chalands ».
La
délibération n°1 portait sur le compte administratif de la
métropole. Comme lors du dernier conseil municipal (voir mon article
« Conseil municipal de Brest : À bout de souffle ! »
sur ce blog), Mme Bernadette Abiven, en charge des finances au sein
de la ville et de la métropole a rappelé que 2014 est la première
année de la contribution de la métropole au redressement des
finances publiques en France, comme toutes les métropoles.
Elle
a donné des chiffres clés sur le compte administratif de la
métropole : les dépenses réelles atteignent 390 millions
d'euros, dont les 2/3 sont en frais de fonctionnement et le 1/3
restant en frais d'investissement. Le produit de la fiscalité locale
se monte à 180 millions d'€. Les dotations globales de fonctionnement
de l'État ont baissé de 5 %, soit 2,6 millions d'€ en tout de
pertes de recettes pour la métropole. Le versement transport par les
entreprises, déjà lourdement taxé ici à Brest, a augmenté de 2,5
%. La masse salariale de BM a augmenté de plus de 1,5 %.
Autre
chiffre qui fait se gonfler d'orgueil la majorité socialiste, le
désendettement a diminué de 27,6 millions d'€ en 2014. «
La métropole a réalisé 77
millions d'€ d'investissements en 2014 sans mobiliser l'emprunt et
en gérant la dette »,
se vante Mme Bernadette Abiven. Le solde d'épargne brute est de 51
millions d'€ et l'épargne nette est de 23 millions d'€. « Donc
le ratio de désendettement est à un niveau correct »,
avance encore fièrement Mme Abiven.
Mais le stock de la dette est tout de même encore de 400 millions d'€. M. Bruno Sifantus, du groupe RPB, n'a pas tardé à réagir à ces chiffres : il souligne aussi « une politique qui s’essouffle dès le début du mandat ». À travers la métropole, ce sont les entreprises et le commerce (qui sont) à bout de souffle ». « la fiscalité des ménages augmente bien de près de 1% ». Et encore, d'après lui « ce n’est qu’une première étape ».
« Plus inquiétant, c’est surtout la diminution importante du nombre de contribuables sur lesquels porte la taxe d’habitation. Avec l’augmentation drastique des surfaces exonérées – pour des motifs louables – à hauteur de 10,2%, et en période d’inflation quasi nulle, ce sont donc ces contribuables qui se trouvent toujours plus sollicités. Si on ajoute l’augmentation de 2,5% environ des taxes foncières dont le produit augmente au rythme de la construction de nouveaux logements, la pression est toujours plus forte".
Mais le stock de la dette est tout de même encore de 400 millions d'€. M. Bruno Sifantus, du groupe RPB, n'a pas tardé à réagir à ces chiffres : il souligne aussi « une politique qui s’essouffle dès le début du mandat ». À travers la métropole, ce sont les entreprises et le commerce (qui sont) à bout de souffle ». « la fiscalité des ménages augmente bien de près de 1% ». Et encore, d'après lui « ce n’est qu’une première étape ».
« Plus inquiétant, c’est surtout la diminution importante du nombre de contribuables sur lesquels porte la taxe d’habitation. Avec l’augmentation drastique des surfaces exonérées – pour des motifs louables – à hauteur de 10,2%, et en période d’inflation quasi nulle, ce sont donc ces contribuables qui se trouvent toujours plus sollicités. Si on ajoute l’augmentation de 2,5% environ des taxes foncières dont le produit augmente au rythme de la construction de nouveaux logements, la pression est toujours plus forte".
"Les mêmes vont subir aussi
comme usagers l’augmentation des tarifs des services publics, et
celle des taxes inévitables, par exemple sur l’enlèvement des
ordures ménagères (TEOM) qui augmente avec les valeurs locatives.
Les commerçants, eux, payent plus de Versement Transport. Ce sont
donc bien les
ménages et le
commerce, qui subissent l’incapacité à contenir l’effet de
cisaillement entre le poids des charges, et la stabilisation des
recettes de la collectivité. Ce ne sont pas la mise en place de
nouveaux rythmes
scolaires, pour près
de 1,3 M€ en 2014, ou la mise en service de nouveaux équipements
qui vont
faciliter
un retour
à un meilleur
équilibre », juge encore sévèrement l'élu RPB.
Il rappelle ainsi « une politique qui voit les charges de fonctionnement continuer à augmenter, et la capacité d’investissement diminuer, contrairement aux engagements antérieurs de la majorité ». Les recettes stagnent, mais la pression fiscale, tarifaire et les dépenses continuent à augmenter, confirmant que la Métropole, en panne dès sa naissance, va subir de plein fouet l’effet de cisaillement », assène encore comme vérité l'élu réaliste de l'opposition.
Il rappelle ainsi « une politique qui voit les charges de fonctionnement continuer à augmenter, et la capacité d’investissement diminuer, contrairement aux engagements antérieurs de la majorité ». Les recettes stagnent, mais la pression fiscale, tarifaire et les dépenses continuent à augmenter, confirmant que la Métropole, en panne dès sa naissance, va subir de plein fouet l’effet de cisaillement », assène encore comme vérité l'élu réaliste de l'opposition.
- Sifantus voit aussi dans ce compte, un arrangement entre la ville et la métropole pour sauver les apparences de cette dernière : « La métropole en effet ne maîtrise pas ses coûts de fonctionnement qui continuent à augmenter plus vite que l’inflation réelle (+2,7%). On peut noter cependant que la part des charges de personnel facturées à la ville de Brest ou à des organismes comme le CCAS augmente de façon beaucoup plus brutale encore, à hauteur de + 8,5%. La mutualisation trouve là un rôle original : ces recettes viennent opportunément compenser de fait la baisse des dotations. Faut-il en déduire que la ville de Brest se voit ainsi appelée au secours de la Métropole? » « Le plus grave dans cette circonstance, c’est que, face à l’obligation de contenir cette augmentation inexorable des charges, ce sont les conditions de travail – et de sécurité – des personnels qui en font, qui en feront, les frais, comme le montrent quelques mouvements sociaux récents », rappelle l'élu de droite en évoquant le récent conflit qui a opposé la ville avec les agents d'accueil de la mairie centrale.
Il condamne aussi la priorité donnée par la ville aux dépenses de « prestige » et de "distractions" comme « l'ARENA pour 17,7 millions d'€ ou engagées sur la future liaison par câbles (pour 12 M€), on ne peut qu’insister pour une révision drastique de cette politique et l’orientation des investissements et des subventions vers d’autres priorités plus urgentes, comme la rénovation urbaine ou la sécurisation », estime M. Sifantus. Contrairement à Mme Abiven qui voyait le verre à moitié plein, M. Sifantus le voit à moitié vide à propos du désendettement de la métropole : « Le ratio de désendettement flirte avec la zone orange. L’épargne nette en 2014 de seulement 23 M€ baisse de près du quart ! Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le renouvellement des baisses de la DGF va aggraver encore la situation ». À propos du tram, il juge que c'est bien le tram qui plombe les finances de l'agglomération : « C’est donc bien le Tram qui plombe la capacité d’emprunter et donc d’investir, et ce pour au moins une vingtaine d’années selon vos propres chiffres. On pousse de fait la dette du Tram sans réellement se désengager pendant plus de 35 ans.C’est bien dans une canule que la politique suivie engage la métropole au moment où il lui faudrait disposer de ressources pour assumer son nouveau rôle au bénéfice du Finistère et de la Bretagne. Même en espérant réduire le coût d’une deuxième ligne de Tram de 25 à 15 M€ le kilomètre comme la presse s’en est fait l’écho, il faudra du temps et d’autres solutions… Il aurait fallu y penser avant d’engager un tel projet, et y réfléchir aussi avant de lancer le téléphérique. Au regard des perspectives financières inquiétantes, Brest métropole, plus encore que beaucoup d’autres agglomérations, ne peut plus se permettre ce genre d’investissement ».
Et de conclure : « Nous sommes financièrement bloqués, économiquement en danger, et fiscalement étranglés ».
Sans surprises, le groupe RPB a voté contre ce compte administratif ainsi que les trois délibérations suivantes qui en validaient de fait l'orientation politique. Tout comme Brest Alternative (BA) car comme l'a rappelé une de ses membres, Mme Collovati, « les dépenses réelles dévissent et une évolution inquiétante voit le jour sur les charges de personnel, sur les charges à caractères généraux et sur les charges de gestion courante, tandis que les seuils d'épargne baissent ». Elle qualifie aussi le téléphérique, tout comme RPB, de « gadget inopportun ».
Bernadette Abiven répond à ces attaques par son habituelle optimisme : « Les cotisations financières baissent de 0,5 % parce que les bases de calcul d'un de nos plus gros compétiteurs ont été revus ». « Les collègues des autres communes et la métropole ne participent pas au budget du rythme scolaire de la ville de Brest, on est là sur le budget stricto sensu de la métropole », a bien prévenu Mme Abiven, craignant de voir surgir d'autres foudres de la part des élus métropolitains. Le baron rose rappelle comme à son accoutumée pour balayer d'un revers de la main les accusations sur les questions budgétaires, la célèbre réplique d'un des présidents du conseil sous la IVème République, celle d'Edgar Faure : « litanie, tétanie, léthargie ».
L'assemblée
métropolitaine a aussi voté la prolongation de la convention
financière concernant les contrats de prêts des budgets de l'Eau et
de l'Assainissement non transférés à la société publique locale
(SPL) 'Eau du Ponant'. La création de cette société avait été
décidée en conseil métropolitain, à l'époque la communauté
urbaine 'Brest Métropole Océane', en avril 2012 pour répondre à
la frilosité des banques. L'encourt pour cette SPL est de 14,5
millions d'€. François Cuillandre rappelle qu ' « Eau
du Ponant rembourse à la métropole ce que la métropole a versé
aux banques ».
La
métropole a aussi pris acte du rapport de la Chambre régionale des
Comptes sur la gestion des exercices 2010 et suivants de la
Communauté urbaine. M. Bruno Sifantus, qui s'érige tout le temps en
juge d'instruction de l'action de la majorité socialo-coco-écolo de
la ville comme de la métropole intervient là encore. Ce rapport lui
sert de réquisitoire pour pointer les fragilités de l'économie
métropolitaine.
« Le
rapport insiste sur plusieurs points que nous dénonçons. Je mettrai
en avant quatre de ces thèmes :
- Le rapport met en exergue la fragilisation des équilibres financiers, ce qui nous pousse d’une part à réclamer aussi un pacte fiscal et financier avec les autres communes. Mais nous demandons à participer étroitement à son élaboration. La faiblesse chronique de l’autofinancement (16,6% seulement des dépenses d’équipement sur la période) est notamment un sujet d’inquiétude majeure, compte tenu de la difficulté croissante à se désendetter à laquelle la Métropole va être confrontée. La question de la consolidation des comptes, que vous savez utiliser quand il faut « camoufler » le détail de services industriels et commerciaux, par exemple, mérite également d’être traité pour y intégrer touts les sociétés publiques ou parapubliques qui gravitent autour de la Métropole et même au-delà !
- La prise en compte de l’impact des nouveaux équipements sur les coûts de fonctionnement est de même un souci récurrent. Si Bibus peut se féliciter du presque doublement du trafic passager depuis la mise en service du Tram, nous sommes encore très loin des objectifs trop ambitieux du projet. La leçon n’a pas été tirée puisque l’on retrouve sur le projet liaison par câbles des hypothèses tout aussi irréalistes de fréquentation. Visiblement, la réalité du contexte local et du déclin de la population en ville de Brest mais désormais sur tout l’espace de la Métropole est toujours niée. Une erreur d’appréciation est toujours possible, mais persévérer quand on dispose des moyens d’analyse qui se veulent performants, cela devient une faute… Les pertes de Bibus (6,5 M€ sur la période) sont un signal qui devrait pourtant vous alerter.
- Vous vous félicitez dans la presse d’être l’un des principaux employeurs locaux. La réalité, c’est une incapacité à maîtriser les effectifs, ou plutôt, un refus délibéré de le faire, voire une fuite en avant sous l’effet de mesures nationales ou locale de la gauche, qui sont typiques d’une politique « clientéliste ». C’est d’autant plus évident si l’on tient compte de l’ensemble des satellites, ou de la myriade d’associations qui dépendent peu ou prou de vous pour fonctionner. On peut noter que ces satellites se trouvent désormais en position de quasi-monopole, en particulier sur le marché de l’immobilier social.
Les
surcoûts d’un régime « très favorable » pour les
personnels sont malheureusement directement impactés aujourd’hui
par les contraintes financières qui rattrapent l’exécutif. Comme
je l’ai déjà mentionné, ce sont donc les personnels qui vont
subir !
- Enfin, le rapport souligne le niveau élevé des accidents de travail dans les effectifs mutualisés. Le niveau atteint dans certains pôles n’est pas admissible pour un employeur qui devrait être exemplaire, et les mesures envisagées devraient recevoir une priorité beaucoup plus élevée.
Nous
prenons acte, mais vous devriez en tirer des leçons plus déterminées
et précises que ne laisse penser la lecture de vos réponses »,
conclut l'élu de la droite brestoise.
Marc
Coatanéa, Vice-président de Brest métropole, chargé des
ressources humaines, visiblement agacé par ces propos, s'emporte :
« Pas besoin d'être excessif dans les propos ». Il se
« porte en faux sur la politique clientéliste » dénoncée
par M. Sifantus et son groupe d'élus.
« Nous avons des effectifs stables en emplois permanents »,
se
défend-il.
« Quand nous remunicipalisons une crèche, nous le faisons avec
les agents de la CAF, ajoute-t-il.
M.
Coatanéa stipule que
« les efforts menés aujourd’hui, le sont dans l'optique de
la stabilisation des finances, qui sont dans incontestablement dans
le vert ».
Puis il adresse comme un avertissement en direction de la droite brestoise : « Il serait bon que l'opposition brestoise soit plus inspirée, quant aux accidents du travail, j'invite l'opposition à faire preuve de retenue ». La réaction de Marc Coatanéa démontre un agacement certain. Le baron rose quant à lui ajoute : « Le projet métropolitain n'est pas obligatoire et le contrôle de la Chambre des Comptes ne revêt pas non plus un caractère obligatoire. Il n'y a pas de pouvoir d'autorité du président de Brest métropole sur les maires des communes associés à la métropole ». D'après lui, « pour la consolidation des comptes, il n'y a pas de loi en la matière, après c'est une question de ligne jaune par rapport à l'opportunité ». Mme Bernadette Malgorn réagit à ces déclarations en bonne connaisseuse de la loi qu'elle est, elle qui a été une commis de l'État, elle qui a été Préfète de région : « D'après la loi, il faut prendre compte du débat en conseil métropolitain du rapport de la Chambre des Comptes régionales, mais ses conseils ne sont pas obligatoires ».
Puis il adresse comme un avertissement en direction de la droite brestoise : « Il serait bon que l'opposition brestoise soit plus inspirée, quant aux accidents du travail, j'invite l'opposition à faire preuve de retenue ». La réaction de Marc Coatanéa démontre un agacement certain. Le baron rose quant à lui ajoute : « Le projet métropolitain n'est pas obligatoire et le contrôle de la Chambre des Comptes ne revêt pas non plus un caractère obligatoire. Il n'y a pas de pouvoir d'autorité du président de Brest métropole sur les maires des communes associés à la métropole ». D'après lui, « pour la consolidation des comptes, il n'y a pas de loi en la matière, après c'est une question de ligne jaune par rapport à l'opportunité ». Mme Bernadette Malgorn réagit à ces déclarations en bonne connaisseuse de la loi qu'elle est, elle qui a été une commis de l'État, elle qui a été Préfète de région : « D'après la loi, il faut prendre compte du débat en conseil métropolitain du rapport de la Chambre des Comptes régionales, mais ses conseils ne sont pas obligatoires ».
La
métropole a approuvé les tarifs appliqués au salon de la recherche
océanographique et des technologies liées à la mer : Sea
Tech 2015, dont c'est la 4ème
édition cette année et qui se tiendra dans la cité du Ponant du 27
au 30 octobre prochain.
Les
thèmes abordées seront la croissance bleue et les enjeux liés au
changement climatique avec notamment les nouvelles formes d'énergie
pouvant être exploitées. Brest a une carte majeure a jouer dans ce
domaine, quand on sait tout le potentiel de croissance et d'énergie
que peut offrir la mer.
M.
Jean-Luc Mélenchon a raison de plaider pour l'exploitation de ce
nouvel espace qui peut aisément remplacer nos centrales nucléaires
et les centrales à charbon rouvertes depuis 2011 en Allemagne et qui
nous polluent. La force marémotrice des marées peut produire une
quantité suffisante d'énergie, couplée avec les éoliennes, pour
remplir ce but. Il y a là un enjeu d'une importance capitale pour
Brest.
Pour revenir aux tarifs décidés pour ce salon ils sont de : 150 € pour l'accès du public, c'est gratuit pour les étudiants (privilège de la vie étudiante) et l'emplacement pour les exposants est de 1 600 € pour un stand de 6 m² plus 158 € le m² supplémentaire.
L'assemblée
métropolitaine, toujours bien inspirée !, a approuvé le
transfert du siège national d'IFREMER de Paris à Brest,
conformément au vœu du Premier ministre, M. Manuel Valls, le 14
décembre dernier à Brest. Le coût direct et indirect de ce
transfert se monte à 38,8 millions d'€. La métropole brestoise a
souhaité assuré les coûts indirects du déménagement, soit 4
million d'€, financés par Brest métropole, pour un siège de 2000
m² en tout, devant accueillir 120 à 130 personnes. Bernadette
Malgorn annonce : « C'est
une opération que nous accueillons favorablement, par rapport aux
coûts maîtrisés là ».
« Nous ne pouvons que nous
rallier à cette formule qui vient d'être évoqué ».
« Vous proposez un plafond
de 4 millions d'euros et il paraît sage de le placer à ce montant.
Nous invitons l'exécutif à baisser la fourchette, mais nous
voterons pour »,
stipule-t-elle.
Brest
métropole a aussi approuvé la candidature de Brest à
l'organisation des épreuves de voile des Jeux olympiques et
Paralympiques de 2024. Ceux-ci se dérouleraient du 2 au 18 août
2024 pour les JO et du 15 au 24 août pour les Paralympiques. Sachant
que la ville du Ponant n'est pas la seule à avoir fait acte de
candidature, six autres sites l'ont fait : Le Havre, Hyères,
Marseille, La Rochelle et le Morbihan. Comme l'a rappelé Mme
Malgorn, « La
concurrence est sérieuse : Marseille, Le Havre, La Rochelle, le
Morbihan et Hyères ont des atouts à faire valoir, nous ne pouvons
le nier ». « Mais nous avons les nôtres qui sont
importants : notre rade, la plus belle du monde, et son
magnifique plan d’eau et une réelle expérience de
l’organisation de compétitions nautiques de rang international ne
sont pas les moindres », avance-t-elle. Avant de replacer les
choses dans leur contexte et de tacler à nouveau la majorité
métropolitaine :
« Nous
avons aussi des efforts à consentir pour être au rendez-vous de
2024 :
- Nous devons vaincre l’obstacle de l’enclavement. On nous vante ces jours-ci, à longueur de pages, les gains de temps jusqu’à la pointe bretonne de la mise en service de la ligne à grande vitesse Le Mans Rennes. Dans le même temps, la conclusion du débat public sur la LNOBPL, qui ressemble à un enterrement de première classe, a été mise sous le boisseau. Il faut que je sois une lectrice assidue du journal officiel pour en avoir détecté la trace le 6 juin dernier. Notre candidature, si elle est retenue avec cella de Paris, sera un puissant aiguillon à reprendre positivement ce projet : en 9 ans nous pouvons faire quelque chose si nous le voulons. Vous pouvez compter sur le soutien de notre groupe pour avancer en ce sens ».
La
décision finale du site des épreuves de voile sera connu dès le
début du mois de septembre. M. François Cuillandre rappelle :
« Notre candidature s'inspire des principes de Paris :
l'exigence environnementale, l'éthique et la transparence ».
« C'est une opportunité pour notre territoire : pour les
sports nautiques, pour nos entreprises et pas seulement pour le
tourisme », défend
encore l'édile de l'agglomération.
« Une ville olympique le demeure pour l'éternité », énonce encore le baron rose. « J'ai pu le constater à Kiel la semaine passée, où j'étais en déplacement. La ville allemande a accueilli les épreuves de voile lors des JO de Berlin en 1936, mais ça n'était pas sous le meilleur régime, c'était sous le IIIème Reich. Puis elle les a accueillis à nouveau lors des JO de Munich en 1972 et elle est à nouveau candidate dans le cadre de la candidature d'Hambourg ». « Notre candidature est soutenu par de nombreux sportifs ainsi que par des hommes politiques de premier plan », plaide M. Cuillandre.
« La
bataille est rude, mais nous pouvons gagner », conclut
le baron rose. Gurvan Moal, élu de Guipavas fait une annonce
fracassante : dans l'hypothèse de la validation de la
candidature de Brest, « les sportifs seront logés au
Rody, près du Stang-Alar ». Quand
au maire divers-droite de Plougastel, M. Dominique Cap, il présente
aussi son soutien à cette candidature. « La force du
dossier brestois, ce sont des points de vue magnifiques pour assister
aux courses avec le polder, le pont Albert Louppe, etc, point difficile à trouver pour ces épreuves de voile en général ». François
Cuillandre prend une nouvelle fois la parole : « La
force de notre dossier, c'est la visibilité du point d'eau depuis la
terre », pour abonder
dans le sens des propos du maire de Plougastel ». Pour répondre
aux remarques émises sur un blog hébergé sur le site de Médiapart,
il répond :
« Nous
avons l'accord de la marine pour organiser les Jeux Olympiques, quand
aux sous-marins nucléaires lanceurs d'engins, je n'en ai jamais vu
près du Moulin Blanc », ironise-t-il.
Bernadette Malgorn souligne également « notre
rade, la plus belle du monde, et son magnifique plan d’eau et
une réelle expérience de l’organisation de compétitions
nautiques de rang international ne sont pas les moindres ».
On
l'aura compris, c'était le dernier conseil métropolitain, mais le
plus chargé en décisions et projets lourds de conséquences pour
l'avenir de la métropole brestoise, Comme on dit en anglais :
« last, but not least ».
Marc Gidrol
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