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Conseil de Brest Métropole : « Élus de tous bords, unissez-vous ! »

Les élus de Brest Métropole se sont réunis vendredi 30 juin avant la pause estivale de l’été. Mais « last but not least », ce conseil n’en était pas moins chargé en dossiers lourds pour l’avenir de l’agglomération brestoise. 

Tout d’abord, la LGV (Ligne à Grande Vitesse) devant relier Rennes à Paris en 1 h 25 et inauguré ce week-end. Mais pour les élus de tous bords, le compte n’y est pas. Car Brest reste encore à 3 h 13 de Paris. Même si comme le souligne la meneuse du groupe d’opposition de la droite et du centre-droit, Bernadette Malgorn, pour la pointe bretonne « toute minute gagnée est bonne à prendre », les élus y voient tous le verre à moitié vide. « Nous n’avons pas franchi la barrière fatidique des 3 heures qui redonne de l’attractivité à une métropole en permettant des aller-retour dans la journée, en faisant pression sur les tarifs aériens, en élargissant la zone de chalandise vers le reste de l’Europe », déplore amèrement l’ancienne Préfète de Région. 

Elle exhorte donc François Cuillandre, président de la métropole, à « montrer que la volonté locale est forte et l’inscrire dans les documents qui traduisent notre vision de l’aménagement de notre territoire ». Ce dernier, est déçu aussi que Brest ne soit pas relié plus rapidement à la capitale en TGV, il compte bien dès dimanche lors de l’inauguration avec Loïg Chesnais Girard, le nouveau président de la région, « mettre l’accent sur le verre à moitié vide ». 

Stéphane Roudaut, le jeune maire dynamique de Gouesnou, avoue sa colère quand il a vu les affiches de la communication de la Région à la gare Montparnasse à Paris, sur lesquelles est écrit : « Passer à l’Ouest, la Bretagne à moins de 3 heures de Paris ». « Ce plan de com’ a coûté 1 million d’€ » révèle-t-il. « Mais passer à l’Ouest, c’est passer un peu plus loin qu’à la périphérie rennaise », lâche-t-il en colère. 

Il craint que « seule l’Ille et-Vilaine ne se tourne vers Paris » au détriment des autres départements bretons. Car comme le constate, Mme Malgorn, « le Finistère reste, comme les Côtes d’Armor, en retrait ». De là « un triple décrochage territorial, économique et démographique », regrette encore l’élue de droite. 

François Cuillandre admet qu’ « il faut que l’on reprenne ce combat politique dans le sens noble du terme avec nos amis de Quimper pour la LNOBPL (Liaisons Nouvelles Ouest Bretagne Pays de Loire) ». « Avec le Conseil départemental on va faire des propositions communes », ajoute l’édile brestois.

Le conseil de Métropole a présenté et approuvé à la majorité aussi le Compte administratif 2016 de la métropole brestoise. Bernadette Abiven en a présenté les chiffres :
Les dépenses ont représenté en 2016 :  378,9 millions d’€.
Les dépenses de fonctionnement hors intérêts de la dette se montent à 259 millions d’€.
Les investissements ont augmenté de 20 %
La Métropole a récolté 86,6 millions d’€ de recettes par les taxes et impôts divers.
La DGF représente 10 % des recettes de fonctionnement.
Le fonds de péréquation intercommunal se chiffre à 3,2 millions d’€
Les frais de personnel ont baissés de 0,6 %.

Ce qui fait dire à la vice-présidente de Brest Métropole qu’ « en 2016 la Métropole poursuit son désendettement ».

Le produit de la taxe d’enlèvement des ordures ménagers a augmenté de 5,7 %.

Mme Abiven garantit que « l’épargne nette a permis de financer 34,6 % des investissements ». « Le ratio de désendettement est dans la zone verte », ajoute l’élue. Mais elle nuance sa conclusion : « Nous devons malgré tout rester vigilants devant l’incertitude nationale ». Effectivement avec un manque de 9 milliard d’€ dans le budget 2017 de l’État on peut s’attendre encore à des restrictions budgétaires de la part du gouvernement envers les collectivités locales.

Ce conseil de Métropole confirme le consensus de la vieille au conseil municipal de Brest que les combats pour l’attractivité de la pointe bretonne dépassent les clivages partisans. Pour reprendre la célèbre formule à la fin du Manifeste du Parti communiste de Karl Marx er Friedrich Engels, publié en 1848, « Camarades de tous pays unissez-vous ! », on pourrait dire : « Élus de tous bords, tissez vous ! »


Marc Gidrol

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