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L'interview vérité de Marc Coatanéa


Le candidat "En Marche Brest", Marc Coatanéa, veut être le prochain maire-président du concret pour les Brestoises et les Brestois. Photo : Marc Gidrol
Après Bernadette Malgorn il y a quelques jours, j’ai été interviewer Marc Coatanéa, candidat de la liste “En Marche Brest “, dans un café brestois, La Chope. Sa liste rassemble des élus et personnes venant, sans surprise, de LREM (La République En Marche), mais aussi du Modem, d’Agir (le parti de droite associé à LREM) et de gauche, et de personnes de la société civile, et même d’après une confidence que Marc Coatanéa m’a faite, de gens n’ayant pas voté pour Emmanuel Macron. « Moi je respecte leur choix mais je leur ai dit “ laissez-moi soutenir le Président de la République “. 

Ce qu’il faut surtout retenir de l’entretien que j’ai eu avec Marc Coatanéa, c’est qu’il veut incarner « un maire du quotidien ». Comme Bernadette Malgorn, il prône un renforcement sécuritaire à Brest par la mise en place d’une police municipale de 50 à 60 agents, par un système de vidéosurveillance de la place de Strasbourg à Recouvrance avec un agent municipal derrière la caméra et de la vidéo protection sur des lieux à définir avec les citoyens. 

En matière de développement durable, il prétend avoir un projet plus ambitieux que celui de madame Malgorn. Il avance l’idée d’un trolley à hydrogène non polluant pour un coût de 140 millions d’€. Enfin il règle ses comptes avec le maire-président sortant, monsieur François Cuillandre (PS), dont il affirme qu’ « il a perdu la proximité avec les gens ». Il accuse aussi celui-ci d’être « dans le déni sur l’insécurité ». 

Mais j’arrête là mes commentaires et je vous laisse lire l’interview en intégralité ci-dessous :

1°) Vous ne faites plus partie de la majorité municipale et métropolitaine au sein de laquelle vous avez été un des principaux piliers jusqu’en 2018. Quel regard portez-vous, monsieur Coatanéa, sur l’action de l’exécutif local au cours du dernier mandat et notamment quels sont selon vous ses réussites et ses échecs ?

Marc Coatanéa : " Moi, J’ai quitté le Parti Socialiste (PS) en septembre 2017, cela fait deux ans et demi, parce que je considérais que cette formation politique à laquelle j’avais adhéré à l’âge de 19 ans, n’était plus en capacité de se réinterroger, de vivre au-delà de ses acquis et au fond de se remettre en cause par rapport à une lecture globale du monde, tant au niveau local qu’à l’échelle nationale, pour apporter des réponses à nos concitoyens. Je considérais qu’on était arrivé à la fin d’un cycle et parce que je considérais que le PS n’avait plus pour seule ambition que de conserver le pouvoir pour le pouvoir. Or, ce n’est pas pour cela que je m’étais engagé dans ce parti à 19 ans, il y a environ vingt-cinq ans. Je voulais être un acteur, et une formation politique, quelle qu’elle soit d’ailleurs, mais celle à laquelle j’ai appartenu en l’occurence, devrait être un outil de mobilisation des idées et de renouvellement de la pensée. Donc, quand je quitte le PS, c’est parce que je fais ce constat, difficile d’ailleurs après vingt-cinq ans d’engagement politique.

Mais, je ne serais pas celui qui critiquerait outre-mesure le bilan de la majorité actuelle. Je crois que c’est aux Brestoises et aux Brestois de dire ce qu’ils en pensent. Je vais d’autant moins le critiquer que j’y ai pris ma part. Le plus important est quelle lecture on fait de Brest aujourd’hui et de la vie des brestois.es pour se projeter. Je suis plus dans une posture de proposition d’alternatives à ce qui est proposé que d’opposition. Donc, je me mets dans une dynamique de projets et non de rejet. Ça ne m’intéresse pas. 

D’ailleurs je crois que les mandats que j’ai eu a exercer depuis 2001 avec plaisir et fierté me donnent aujourd’hui une véritable compétence, expérience, expertise de la gouvernance de la ville de Brest. Diriger une ville comme Brest, ce n’est pas donné à tout le monde. Je ne prétends pas être diplômé en cela, mais en tout cas j’ai cette expérience. Pendant 17 ans j’ai été adjoint à l’action sociale, vice-président aux ressources humaines, conseiller municipal délégué auprès des anciens combattants. Ces fonctions m’ont donné à voir ce que c’est que d’être dans la responsabilité locale. Moi, je suis résolument tourné dans une dynamique de co-construction de réponses aux problèmes des Brestoises et des Brestois dans leur quotidien autant que de construire les stratégies de développement pour notre territoire. Il faut les deux dimensions, la vision à moyen et à long terme, où est-ce que je veux conduire le territoire brestois, et il faut les réponses aux problématiques de la vie quotidienne, pour ce qui est du court-terme. Les deux dimensions sont aussi importantes l’une que l’autre. 

Si je devais résumer sur le bilan, je veux être le maire-président qui développe les Capucins, mais qui n’oublie pas Kérinou, je veux être le maire-président qui développe la marina au Château mais qui n’oublie pas Kerangoff. Brest est un maillage divers de quartiers et il ne s’agit pas de faire l’un en oubliant l’autre. Il faut un président-maire bâtisseur mais il faut aussi retrouver un maire du quotidien, parce que je prétends moi qu’on l’a perdu. Je veux être disponible et à l’écoute des Brestoises et des Brestois. Mais je serais autant un maire-bâtisseur pour les enjeux de notre territoire, évidemment. 

« Il faut retrouver un maire du quotidien, parce que je prétends moi qu’on l’a perdu ».

Marc GIDROL : Quelles sont les réussites de l’action municipale ?

MC : On voit bien que la physionomie de la ville a changé. Pierre Maille avait engagé les restructurations sur la ville, par exemple l’entrée de la ville par le port, et bien il faut se souvenir de ce que c’était il y a vingt ou trente ans. Le maire actuel a pris sa part évidemment. Je critique ce qui n’a pas été fait, parce qu’on s’est concentré parfois trop sur les apparences et pas assez sur la vie des gens. Moi je trouve bien que tout le monde soit heureux d’aller aux Capucins, mais je veux que les gens n’aient pas peur dans leur ville. Ce sont les deux, c’est le “ en même temps “, cela fait très macronien, mais il est néanmoins nécessaire à la réussite de l’action politique sur une ville. 

Moi, je considère qu’on ne prend pas assez en compte la vie concrète des habitants, c’est le principal échec de la majorité municipale actuelle pour moi. Pour prendre un exemple, sur la sécurité, j’ai rencontré plus de 3 000 habitants de Brest depuis le mois de juillet dernier, 3/4 me parlent de l’insécurité, cela n’est peut-être pas juste une vue de l’esprit mais un vrai problème à régler. La municipalité est dans le déni. Il ne suffit pas de dire que c’est de la responsabilité de l’État et de la police nationale. Non, moi si je suis maire de Brest, ce n’est pas pour me décharger sur les autres. 

« Je trouve bien que tout le monde soit heureux d’aller aux Capucins, mais je veux que les gens n’aient pas peur dans leur ville ».

2°) Justement on en vient à ma deuxième question : Vous avez placé en bonne place sur votre programme la sécurité comme une autre candidate, Madame Bernadette Malgorn. Quelles sont vos propositions en la matière ?

Marc Coatanéa : J’ai proposé dès le mois de septembre la création d’une police municipale d’au moins 50 agents ainsi qu’un système de vidéosurveillance qui irait de la place de Strasbourg jusqu’à Recouvrance, impliquant la présence d’un agent de police municipale derrière la caméra, notamment la nuit, pour pouvoir faire intervenir une patrouille de la police municipale ou de la police nationale en cas d’agression. Mais pourquoi, au fond, pour éviter l’agression. On pourra venir compléter les dispositifs de sécurité par de la vidéoprotection sur les bâtiments ou dans des espaces publics que les citoyens jugeraient utile. En même temps, on va redéfinir les missions des agents de médiation urbaine, qui verront leurs missions confortés auprès des agents de police municipale, pour ne pas oublier le volet prévention. Il faudra mieux articuler la présence humaine entre agents de police municipale et agents de prévention urbaine dont la prévention est le métier sur l’espace public. Il faut continuer à faire des opérations de préventions dans les collèges et lycées sur les addictions, alcool, drogue, etc. 

Marc GIDROL : Qu’en pensez-vous du vote de la majorité municipale de permettre à des médecins d’assurer une présence dans les commissariats pour l’examen médical des individus ivres ou drogués sur la voie publique ?

Marc Coatanéa : La décision de l’exécutif local de mettre des médecins dans les commissariats de police, c’est très pragmatique, donc je ne peux être que pour. Cette surveillance doit se faire par des médecins au commissariat. J’aimerais le même pragmatisme à mon encontre, c’est-à-dire que mes concurrents reconnaissent qu’ils faut créer une police municipale. 

Moi je ne serais pas le maire de l’inaction. J’entends remettre de l’ordre dans la ville. Ce ne sont plus les délinquants qui feront la loi à Brest, terminé ! Moi je ne coupe pas les arbres pour dégager les délinquants. Je replante les arbres parce que j’aurais foutu dehors les délinquants. Les jeunes qui sont place de la Liberté pour faire leur trafic et importuner les jeunes filles, ça il faudra qu’ils comptent sur moi pour leur foutre un “coup de pied au cul“. Donc, il faut envoyer ce signal de respect, d’autorité, et au fond, de sérénité retrouvée sur la ville. 

« J’entends remettre de l’ordre dans la ville ».

Marc GIDROL : Avez-vous calculé combien cela coûterait à mettre en place ?

Marc Coatanéa : Bien sûr. Je n’ai pas été vice-président aux ressources humaines pour rien, en plus d’avoir découvert des femmes et des hommes de grande qualité. Une police municipale de cinquante agents, c’est un budget en masse salariale de 2,5 millions d’€ / an. Mais ça coûte 0 € aux Brestois. En réalité les Brestois payent déjà sans avoir le service. En clair, je vais redéployer des départs à la retraite de fonctionnaires de la ville qui ne seront pas systématiquement remplacés et qui seront fléchés vers la police municipale sur les trois exercices de 2020, 2021 et 2022. En trois ans j’arrive à constituer mon équipe de 50 agents de police municipale. 

3°) Comment améliorer, selon vous, l’attractivité économique de Brest ?

Marc Coatanéa : C’est un vrai enjeu. On voit bien qu’à l’Est de la Bretagne la dynamique de Rennes et de Nantes est très forte. Cela n’est pas un problème en soi, la vrai question c’est comment nous en pointe occidentale avec les villes de Morlaix et Quimper on vient créer cette dynamique économique. Car à la pointe occidentale de la région on a des atouts : l’université, le CHRU, le réseau des grandes écoles, le tecnhnopôle. On peut actionner plusieurs leviers, évidemment l’accessibilité est un enjeu : l’aéroport de Brest Bretagne, la gare, les routes. J’ajoute un 4ème levier, l’accès au numérique, qui est un enjeu majeur. Moi je dirais à un jeune startupper qu’ici on est connecté comme à Paris.

De même il faut miser sur la transition écologique, qui est un enjeu majeur de développement économique avec les EMR (Énergies marines renouvelables). Demain si on dit qu’il faut construire des bâtiments neutres en émission de CO2, on développe en même temps des activités économiques sur la rénovation thermique des logements, sur le photovoltaïque.

Ensuite on a un autre atout de taille, c’est la cybersécurité maritime pour lequel Brest postule à accueillir le centre. On a aussi des vraies capacités sur la santé, sur l’économie de la mer.
Je crois à la concentration des forces sur certains enjeux stratégiques avec la connexion des acteurs de l’enseignement et de la recherche, qu’ils soient de l’université ou des grandes écoles, et qui doivent être connectés avec le monde de l’entreprise. On a la chance d’avoir un technopôle d’excellence, d’avoir une université de grande qualité. Il ne manque plus que de libérer les énergies.

Marc GIDROL : Vous pensez qu’avec ces mesures, cela sera suffisant pour faire rester sur Brest les jeunes diplômés, qui s’en vont la plupart du temps chercher du travail ailleurs ?

Marc Coatanéa : Alors qu’un jeune ait envie de partir c’est très bien. Ce n’est pas moi qui dirais le contraire, si c’est un choix.  Un jeune qui veut venir se former puis rester à Brest, il faut qu’il en ait la liberté. Mais le jeune qui vient se former à Brest, eh bien d’abord je lui dis “ bienvenue à Brest “, et puis après s’il veut aller aux États-Unis, en Chine, en Inde, en un mot, conquérir le monde, eh bien qu’il y aille. Mais je lui dis “ tu seras toujours le bienvenu à Brest “. Les voyages forment la jeunesse, donc ça n’est pas moi qui vais être contre. Mais j’ai aussi un autre slogan qui est “ vivre, travailler et se former au pays “.

Je ne serais pas malheureux si le jeune qui a été formé à Brest part, parce que c’est peut-être pour mieux revenir, avec une autre vision du monde. Moi je suis un libéral au sens où il faut prendre le meilleur là où il est. 

4°) Quelles sont vos propositions en matière d’écologie et de développement durable ?

MC : Moi, je suis contre une écologie punitive. Je me battrais contre une écologie qui viendrait geler le développement économique à Brest, et qui consisterait à mettre la ville sous cloche. Bien sûr, il faut faire attention à la consommation des terres agricoles et des espaces naturels, mais il faut aussi permettre le développement économique respectueux de l’environnement. 

Je le dis aussi concernant les mobilités vertes. Je crois que le temps du rail et du tram est terminé. J’étais pourtant un fervent défenseur de la première ligne de tram en 2012. Dorénavant, c’est le temps de l’efficience de la mobilisation des moyens financiers publics, des résultats, et surtout de l’anticipation de ce que seront les technologies vertes d’ici 10, 15 ans, c’est-dire-demain. Avec le tram, on fige les choses pour 50 ans. Alors qu’à l’heure où on se parle la ville de Pau a un réseau de transports en commun à hydrogène. L’hydrogène ne rejette aucun gaz à effet de serre. Moi et mon équipe, nous proposons un trolley nouvelle génération qui présente plusieurs avantages. D’abord, il est moins cher. Ensuite il parcourt 35 kilomètres au lieu de 5 km pour le tram. Il n’est pas que bresto-brestois, il est métropolitain. En même temps, je peux escompter qu’en élargissant le réseau, le nombre de voitures diminue et la pollution qui va avec. Même si je ne suis pas un anti-voiture. 

5°) Seriez-vous favorable à la gratuité des transports en commun comme c’est déjà le cas dans une trentaine de réseaux sur trois-cents en France, comme à Dunkerque, Dinan et peut-être bientôt Rennes et Nantes ?

Alors, je n’ai rien contre la ville de de Dinan, mais je ne vais pas comparer le réseau de transports en commun de Dinan avec celui de Brest. Je ne veux pas être désagréable. Mais je suis convaincu au fond de moi que c’est un débat qu’on aura, mais pas avant 2026. La question des mobilités est un vrai enjeu d’avenir. Mais aucun réseau qui pratique la gratuité n’est un réseau qui s’apprête à investir entre 150 et 200 millions d’€. En revanche, je propose de faire un effort tarifaire pour les étudiants, avec un forfait annuel à 150 € au lieu de 250 € ou de 200 € si vous êtes boursier, actuellement, ce qui revient à moins de 15 € / mois. Je propose cela parce que je veux attirer les étudiants. Par contre, Je mettrai en place la gratuité des transports aux anciens combattants ou à leur veuve, pour services rendus à la France, si je suis élu. 

6°) Marc GIDROL : Que pensez-vous de la décision de l’exécutif local d’augmenter la taxe du versement transport de 1,8 à 2 % ?

Marc Coatanéa : Pour financer un volume d’engagement d’investissements de 200 millions d’€, il faut bien trouver l’argent quelque part. Alors, c’est pour cela que moi je viens faire moins d’investissements que le maire sortant. Mon trolley nouvelle génération, il coûtera 140 millions d’€ soir 60 millions d’€ de moins que la 2ème ligne de tram voulue par le maire sortant. Ce qui me permet d’amortir l’investissement dans un temps plus court et en tout cas d’être plus raisonnable dans l’augmentation du versement transport. 

Madame Malgorn ne veut ni tram, ni trolley. Elle veut mettre tout le réseau en bus électrique, mais je ne sais pas si elle a conscience du coût d’un bus électrique. Et je ne sais pas si elle sait combien il y a de bus sur le réseau. Il faudra que je lui en parle d’ailleurs. Mais le bus électrique, c’est beaucoup plus cher. Moi, je trouve absurde de dire qu’aujourd’hui, on va tout mettre en électrique. Selon moi, c’est avoir une bataille de retard. Moi, j’accepte de rester sur des modes de déplacement, même un peu plus polluant, pour faire un saut qualitatif sur l’hydrogène dans quelques années. Là, madame Malgorn propose d’investir des dizaines de millions d’€ sur des bus électriques. En plus, il faut des parcs à batteries, qui sont extrêmement polluants.  Alors que l’enjeu dans un futur proche, c’est l’hydrogène. 

De plus, le trolley est connecté par câbles, donc il peut se recharger en roulant. Il peut rouler aussi sans câbles, par la batterie, sur une distance de 8 km. Ainsi, je ne mettrais pas de câbles au centre-ville. Alors que le bus électrique doit être rechargé régulièrement aux stations. Donc pour le même service en bus électrique, j’en ai besoin de deux. 

« Moi, je trouve absurde de dire qu’aujourd’hui, on va tout mettre en électrique ».

7°) J’ai lu dans la presse locale que vous voulez créer une maison des aidants au centre-ville, pouvez-vous m’en dire plus ?

Marc Coatanéa : Une personne est aidante dès lors qu’elle s’occupe d’un parent vieillissant malade ou d’un enfant malade ou handicapé. Les aidants sont parfois confrontés à de la détresse, à de l’épuisement. L’idée est toute simple, la maison des aidants, c’est d’abord un lieu où on peut souffler, se reposer, et parler de ses difficultés à d’autres aidants ainsi qu’avec des professionnels, psychologues ou autres. 

« La maison des aidants, c’est d’abord un lieu où on peut souffler ».

Dans ce lieu seraient aussi présents les services utiles aux aidants, parce que moi je pense que le service public doit simplifier la vie des gens et s’adapter à eux, ce n’est pas aux gens de faire le tour de tous les services publics pour avoir des réponses. On part de la personne et c’est le service qui s’organise autour de la personne.  Dans le même esprit je viendrais interroger le fonctionnement des mairies de quartier. Je veux qu’elles se transforment en maison des citoyens. 

« On part de la personne et c’est le service qui s’organise autour de la personne ».

De même, j’ai découvert qu’il n’y a pas d’antenne à Brest de la Maison départementale des personnes en situation de handicap (MDPH). C’est aberrant ! Moi, élu, je demanderais à ce qu’il y ait une permanence de la MDPH au sein de la maison des aidants. 

8°) Quelle serait votre priorité si vous étiez élu maire au soir du 22 mars prochain ?

Marc Coatanéa : Ma première mesure sera de dire aux pompiers qu’on va refaire les deux casernes de Brest, celle de Kérallan et celle de Foch, qui sont dans un état lamentable. Cela coûterait 30 millions d’€, mais je m’engage à le faire tout de suite pour ce que représentent les pompiers et pour ce que nous leur devons. La ville financerait la rénovation-reconstruction des deux casernes avec le Conseil départemental. 

« Ma première mesure sera de dire aux pompiers qu’on va refaire leurs casernes ».

9°) Enfin, donnez-moi une ou deux raisons de voter pour vous à l’élection municipale ?

Marc Coatanéa : J’appelle à voter pour moi pour toutes les réponses que j’ai données aux huit questions précédentes. 
Au fond, je jeux être le maire du concret, du quotidien. Il y a une ambition sur notre territoire et bien je vais mobiliser toutes les énergies. Je veux être un maire accessible. Je ne donne pas rendez-vous seulement aux électeurs tous les 6 ans. La coconstruction de notre programme municipal depuis le mois de juillet 2019 reflète la manière dont nous gouvernerons la ville. 

Le maire n’est au fond que le chef d’orchestre. Il impulse les initiatives sans se substituer à ceux qui connaissent le terrain, professionnels et associations. Mais le maire n’est pas enfermé dans son bureau. Il doit être à portée d’écoute du citoyen. Je veux d’ailleurs que tous mes futurs élus soient dans le même état d’esprit. Je leur ai dit “si vous restez trop dans votre bureau, c’est un coup de pied au cul“. C’est pour cette raison que je n’ai pas de permanence de campagne. Je ne veux pas de ce confort de l’entre-soi ". 

J’ai dit à mes futurs élus : “si vous restez trop dans votre bureau, c’est un coup de pied au cul“.


Marc GIDROL 

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