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Conseil municipal de Brest du 31 janvier dominé par les présidentielles

Le conseil a été l’occasion de débats passionnés entre l’opposition et la majorité, notamment au sujet de la TVA sociale lors du vote du budget 2012 de la municipalité. « Lorsque vous augmentez le taux de TVA de 19,6 à 21,2, ça impacte sur nos budgets de fonctionnement, sur nos investissements. Pour BMO de plus 550 000 € et pour la ville de Brest de plus de 610 000 € », déplorait ainsi le maire, François Cuillandre. 

Le budget 2012 de la ville comprend les grandes orientations budgétaires pour 143 millions d’euros. « Budget stable par rapport à 2011 » pour Jean-Luc Polard, vice-président de BMO chargé des Finances. 17 millions d’€ sont alloués aux dépenses de fonctionnement de la collectivité, hors abattement de la dette. La masse salariale représente quant à elle 43 millions d’€. Les associations conventionnées se voient attribuer 120 000 euros, comme l’an passée. 

Pour M. Polard, « c’est un budget qui confirme l’équilibre budgétaire de la ville mais qui est cependant mis sous contraintes car il repose surtout sur les ménages et certaines recettes sont limitées ». Ce budget satisfait aussi les élu(e)s de l’UDB, par la voix d’Anne-Marie Kervern qui le qualifie de « budget sans alerte grave ». « Cette année encore, notre budget fait la part belle à l’enfance et à l’éducation, nous ne pouvons que l’approuver », annonce-t-elle. Budget aussi en « bonne situation financière après une période de crise », pour Gaëlle Abily du groupe des élu(e)s communistes et citoyens de la ville de Brest. Allain Jouis, du groupe des élu(e)s du parti de gauche, vante aussi ce budget malgré la perte de 20 000 emplois sur Brest au cours de la dernière année. « L’État et sa marine plument Brest », accusant explicitement la Marine d’avoir abandonné la cité du Ponant.  « Il y a plus de fric sur la politique de défense nationale et il y en a moins pour les emplois », complète Patrick Appéré du Parti de gauche aussi.
En face du concert de louanges sur le budget, Renaud Le Floc’h, du groupe de l’Union de la droite et du centre (UDC) répond qu’il ne s’agit que d’ « un budget conservatoire». Car selon lui les prévisions de population de la ville au 1er janvier 2012 n’ont pas été prises en compte. « La ville de Brest reste scotchée au 5ème rang en population des villes de l’Ouest », lâche-t-il. François Cuillandre rétorque que « l’opposition entre budget d’investissement et budget de fonctionnement est stérile, puisque les investissements génèrent des dépenses de fonctionnement ».
Sur la taxe locale sur les publicités extérieures, Renaud Le Floc’h accuse la municipalité d’augmenter celle-ci de plus de 30 %, soit 300 000 €. « Cette taxe a-t-elle vocation à taxer davantage les commerces. Ceux-ci ne sont pas de simples vaches à lait que l’on peut traire indéfiniment », plaide-t-il. « La taxe sur les enseignes extérieures est une des mesures phares du Grenelle de l’environnement », rappelle le maire. 
Le budget 2012 de la ville de Brest a donc été voté par le groupe socialiste, le groupe des élu(e)s d’Europe écologie-Les Verts, le groupe du Front de Gauche, le groupe des élu(e)s communistes et citoyens de la ville de Brest. Le groupe de Fortuné Pellicano, Agir pour Brest, s’est abstenu. M. Pellicano a estimé que si des efforts d’économies sont apportées et si « nos capacités de financements sont réels, les recettes sont volatiles et le ratio de désendettement ne nous permet pas de rester dans la zone verte ». L’opposition municipale, l’union de la droite et du centre, a voté contre ce budget.
Autre point débattu en conseil municipal, la violence lors du match de football qui avait opposé une équipe de l’ASPTT de Brest à une équipe de l’U19 de Plourin-les-Morlaix le 21 janvier dernier, et la lettre de dénonciation de deux agents territoriaux de Brest sous couvert d’anonymat de leurs conditions de travail dans les infrastructures sportives. « Il n’est pas acceptable que les agents de la collectivité aient la peur au ventre en allant au travail », enfonce Laurent Prunier, de l'union de la droite et du centre. Sur ce dossier, l’action d’Anne-Marie Cibaud, vice-présidente de BMO chargée de la propreté, de la prévention et de la tranquillité urbaine « n’a été ni visible, ni lisible », au goût de M. Prunier. 

Pour sa défense, Mme Cibaud réplique qu’elle « était à l’étranger au moment des faits ». Elle répond aussi qu’il est important de prendre le temps de la réflexion et qu’il faut être très présent auprès des victimes. Bernadette Abiven, première adjointe au maire de Brest, chargée du personnel, de la coordination de l'activité municipale et des adjoints de quartier ajoute que « les représentants du personnel sont surpris et choqués d’être mis en cause de cette manière par des lettres sous anonymat ». « Laisser penser que les choses ne sont pas traitées en amont, c’est faux », plaide-t-elle encore. 

Patrick Appéré rappelle : « On est attentif au monde du sport ». Avant d’accuser dans une diatribe la politique des amis de M. Prunier au gouvernement : « Vous traitez uniquement les actes délictueux. Mais la plus grande violence, c’est cette crise économique, ce sont les difficultés rencontrées par les salariés de la Sobrena, ce sont les bas salaires, le chômage dans les quartiers. Pour le sport pour tous, vos amis ont diminué de 54 % les subventions, et vous venez nous dire je veux la sécurité ». Des applaudissements suivent ces propos. Laurent Prunier lui rétorque : « C’est un joli débat politique, mais si déjà il va au meeting de François Hollande comme on l’a vu hier, c’est ennuyeux pour son candidat Jean-Luc Mélenchon ». M. Appéré s’explique que « c’était dans un souci d’union de la gauche ». « Ah, alors si à Brest ils font l’union avant même le 1er tour, je ne suis pas sûr que cela va plaire à M. Mélenchon », lui lance Laurent Prunier. 

François Cuillandre conclut sur cette affaire du match de football perturbé par des voyous : « La droite nous ressort une fois de plus le thème de l’insécurité. Depuis 10 ans, le commissariat de police a perdu ¼ de ses effectifs. Le monde n’est pas celui des bisounours, ce n’est pas non plus le Chicago des années 1920. Peut-être qu’il appartient au président du club de football de dire les choses ».

Marc Gidrol

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