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Bernadette Malgorn dans la ligne de mire de la liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord »

Les deux porte-paroles et têtes de liste de "Colère de Brest ! L'humain d'abord" ici, mercredi 12 février lors de leur conférence de presse.

Parmi les candidats à Brest pour la mairie, la candidate de droite, Bernadette Malgorn, est particulièrement dans le viseur des porte-paroles et têtes de liste de « Colère de Brest ! L'humain d'abord », Quentin Marchand et Christine Panaget-Le Roy. Ils l’accusent tant sur la situation préoccupante des commerces à Brest que du téléphérique de faire des petites querelles stériles et « de grandes phrases creuses ».

D’abord, face à la fermeture de nombreux commerces dans la ville ces dernières années-ci et la baisse du chiffre d'affaires de ceux encore en activité, la liste « Colère de Brest ! L'humain d'abord » s'inquiète pour l'économie de Brest et propose de « faire usage du droit de préemption sur les commerces fermés pour soutenir l'installation », comme ils le stipulent dans leur « plan de départ programmatique » (voir mes anciens articles sur ce blog). Effectivement, ceux-ci accusent Mme Malgorn de « ne se préoccuper que des commerces du centre ville » pour des raisons électoralistes et clientélistes tout en restant « aphone sur les causes de la baisse de l'activité ». Car c'est la conséquence de « la politique d'austérité et de casse sociale entamée par M. Nicolas Sarkozy, soutenue par M. Laurent Prunier et Mme Bernadette Malgorn, et qui se prolonge sous la Présidence de M. François Hollande avec le soutien indéfectible de M. François Cuillandre », pointent du doigt Quentin Marchand et Christine Panaget-Le Roy. Et même « pire, à peu de chose près, elle dit la même chose que F. Cuillandre sur les commerces en centre ville, ignorant par là la nécessité de revitaliser tous les quartiers », s'offusquent les porte-paroles et têtes de liste.

En outre, ils l'accusent aussi de camoufler « son entente sur le fond politique » avec le maire sortant, M. François Cuillandre à travers le projet du téléphérique « un de ses chevaux de bataille ». Pour eux, « en ne posant pas la question démocratique, il est clair qu'elle ne se soucie pas de l'avis des Brestois et ne cherche qu'à les instrumentaliser ». « Elle passe sous silence la question des délégations de services publics ou de l'étalement urbain qu'elle approuve », tempêtent-ils. Et, comme le dit l'adage : “Qui ne dit mot, consent !“

Les porte-paroles de « Colère de Brest ! L'humain d'abord » au contraire, veulent associer les Brestois aux décisions prises à la mairie, s’ils étaient aux commandes de la ville, comme ils l’ont affirmé dans leurs propositions (voir l’interview d’eux sur mon blog et l’article : « la liste “Colère de Brest ! L'humain d'abord“ dévoile son plan de départ programmatique » sur ce blog). 

Cette cure d'austérité a une incidence directe sur le budget des ménages et en particulier celui des plus pauvres, dénoncent les deux porte-paroles. Mais en plus, ce régime sec entraîne « la baisse des dotations de l'Etat, a priori, de 3 millions d'euros pour le budget de BMO et de 1 million pour Brest pour 2014 », accusent encore ceux-ci.

Plutôt que de porter sur des « querelles budgétaires », le débat des élections municipales doit porter selon eux sur des « visions différentes de la politique municipale ». Par exemple, ils proposent une mesure forte, la gratuité des transports en commun, « proposition qui permet de sortir de la marchandisation, garantir l'égalité républicaine, repenser l'aménagement urbain et préserver l'environnement », argumentent-ils. 

Photomontage créé par mes soins.

Par ailleurs, Bernadette Malgorn, candidate de la droite sans l’investiture de l’UMP comme son concurrent de droite, M. Laurent Prunier, est soutenue par le Modem, l’UDI du Finistère et le Parti chrétien démocrate (PCD) de Mme Christine Boutin. Ce parti représente la fraction de la droite la plus réactionnaire, celle que l’on a vu défiler aux côtés du « Printemps français » de Béatrice Bourges ou du groupuscule catholique intégriste « Civitas », lors des « manifestations pour tous ». Bernadette Malgorn ne peut plus nier maintenant appartenir à cette mouvance de la droite, d’autant plus qu’elle a été qualifiée de  « Catho intégriste » par son adversaire de droite, M. Laurent Prunier (voir l’article « Entretien avec Laurent Prunier sur les municipales à Brest » sur ce blog), qui la connaît bien.

Il ne faut pas oublier non plus, que lorsqu’elle était Préfète de Région pour la Bretagne, elle a pu laisser une image de despote, n’hésitant pas à envoyer les forces de l’ordre contre des jeunes lors des soirées étudiantes à Rennes en 2005. Ce qui lui a valu le surnom de « Bernie la matraque ». Elle a même été accusée par l’ancien maire socialiste de Rennes, Edmond Hervé d’avoir une politique « très sécuritaire, voire provocatrice [1]».

Affiche de propagande contre Bernadette Malgorn lors des élections régionales en Bretagne en 2010.
Source de l'image : bretagne-info.org.

Pour toutes ces raisons, ils appellent les électeurs brestois à exprimer aussi leur colère et leur refus « d'une politique libérale dictée par les marchés financiers » en votant les 23 et 30 mars pour la liste « Colère de Brest ! L'humain d'abord », « la seule liste à proposer une alternative sociale, écologique et démocratique ».

Marc Gidrol


[1] Article : « Régionales, Edmond Hervé allume Bernadette Malgorn », in Le Télégramme, 28 octobre 2009.

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