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Indignez-vous à Berlin!

Votre reporter globe-trotter, moi-même devant une des peintures de l'East Side Gallery, partie restante du Mur de Berlin, en Août 2010 lors d'un voyage. (Photo : Aliette Gidrol)

L'auteur du petit livre beige Indignez-vous, Stéphane Hessel, par ailleurs ancien Résistant durant la Seconde Guerre mondiale et un des participants à l'élaboration de la Déclaration universelle des Droits de l'Homme de 1948 nous a quitté la semaine dernière. Mais d’innombrables motifs d'indignation subsistent. Pour preuve, la démolition prévue d'une partie de l'East Side Gallery (partie du Mur de Berlin encore visible) pour y construire des résidences luxueuses.
"Le capitalisme contre l'histoire", comme on peut le lire sur cette pancarte au pied de la partie du Mur de Berlin menacée de disparition par l'avidité de constructeurs immobiliers. Crédit Photo : der Tagesspiegel.


Les Allemands manifestent depuis vendredi 1 mars par milliers pour protester contre ce projet, qui méprise l'histoire de cette ville, marquée par le Mur construit en août 1961 et qui a séparé cruellement les Berlinois jusqu'au 9 novembre 1989, date de son ouverture puis de sa démolition dans les mois suivants. Une partie est restée en mémoire et par respect pour les innombrables victimes mortes sur ce mur en tentant de fuir Berlin-Est. C'est la partie qu'on appelle East Side Gallery, longue de 1 300 mètres, où depuis 1990, de nombreux artistes se sont donnés rendez-vous pour y peindre des motifs évoquant l'histoire de ce mur et la Liberté. Samedi dernier, ils étaient plus de 6 000 à manifester devant le Mur. Un segment du mur aurait été arraché vendredi dernier pour commencer les travaux. 

Pour beaucoup de jeunes allemands, ce mur doit rester un monument. Carola Frank, une étudiante de Stuttgart âgée de 21 ans, venue manifester à Berlin, souligne que "Le mur doit rester et déranger". "L'eau ne doit pas être visible, ainsi nous pourrons nous rendre compte, que la vue était obturée par ce mur", reprend l'étudiante qui se définit elle même comme une enfant de la génération de la réunification allemande. "Pour moi, c'est le propre d'une Allemagne responsable, c'est pourquoi il est important de garder un vestige de cela", renchérit la jeune allemande.

Carola Frank, jeune étudiante de 21 ans de Stuttgart venue à Berlin soutenir les opposants à la destruction d'East Side Gallery. Crédit Photo : der Tagesspiegel.

Pour retrouver les propos de cette étudiante allemande en version originale et avoir plus d'informations, si vous êtes germanophone, je vous invite à aller jeter un coup d'oeil sur le site du journal der Tagesspiegel à l'adresse : http://www.tagesspiegel.de/berlin/tausende-wollen-die-mauer-retten/7869978.html.

Au fait, Indignez-vous se dit Empört Euch ! en Allemand. 

Marc Gidrol

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