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La France insoumise a un candidat à Brest

Une centaine d'Insoumis, du mouvement de Jean-Luc Mélenchon, de Brest se sont réunis dans leur nouvelle permanence au 55, rue Saint Martin, avec leur candidat de Brest pour les législatives, Monsieur Pierre-Yves Cadalen, pour dresser le bilan de l'élection présidentielle entre les deux tours et pour préparer les prochaines élections législatives.

Jean-Luc Mélenchon ayant obtenu un score élevé à Brest et étant même arrivé deuxième après Emmanuel Macron, Pierre-Yves Cadalen espère bien capitaliser cet acquis pour être élu. Le jeune thésard en sciences politiques est pourtant inconnu à Brest. C'est la première fois qu'il se présente à une élection. Mais il l'assure : "Ce serait chaotique que la députée socialiste sortante, Patricia Adam, soit la candidate d'En Marche".

Le candidat des Insoumis de Brest estime par ailleurs que "beaucoup des gens qui ont voté Hamon à Brest l'ont fait par attachement local au parti socialiste". Le PS il le connait bien d'ailleurs pour y avoir été militant pendant 6 mois dans une vie antérieure. Mais il assure qu'il a été "déçu" et n'est pas surpris de la "débâcle" actuelle du PS. "La crise du régime valide nos constats". À la question "que faire en cas de victoire aux élections législatives au niveau national ?", le jeune candidat des Insoumis de Brest exclut de gouverner avec le vainqueur de l'élection présidentielle, que ce soit Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, mais plutôt d'en appeler à "une 6ème République".

Pierre-Yves Cadalen s'enorgueillit que "60 000 personnes ont rejoint la France insoumise depuis dimanche 23 avril". Le mouvement contestataire et populiste de gauche compte 60 groupes dans le Finistère dont 10 à Brest. En tout les Insoumis sont 150 à Brest. Chaque quartier brestois a son groupe de la France insoumise. L'inscription se fait sur la plateforme numérique, jlm2017.fr, et elle est gratuite.

Retour sur la campagne présidentielle à Brest

"Localement on a fait une belle campagne", se félicite le jeune candidat. Il assure que les militants de la France insoumise "ont fait augmenter la participation électorale dans les quartiers populaires auprès des chômeurs et des ouvriers". Mais beaucoup de cadres et de fonctionnaires ont aussi été séduits par le discours mélenchoniste.

L'attitude de Jean-Luc Mélenchon incomprise

"Je suis blessé par les reproches envers Mélenchon", se lamente monsieur Cadalen. Il rappelle que Jean-Luc Mélenchon "a été antifasciste toute sa vie". Et d'ajouter : "Ce vieux système paternaliste qui consiste à dire pour qui il faut voter ne change rien". Il déplore ainsi l'attitude des caciques des autres partis de gauche et d'Emmanuel Macron lui-même : "On ne tape pas sur Mélenchon si l'on veut que ses militants votent pour lui au 2nd tour". Emmanuel Macron a fortement vilipendé Mélenchon dans ses derniers discours pour n'avoir pas appelé clairement à faire barrage au Front national en appelant à voter pour lui.

En attendant, le héraut de la France insoumise s'en remet à une consultation des Insoumis sur la plateforme numérique avec le choix entre : "vote Macron", "vote blanc", "abstention". "Nous sommes pour une reconnaissance du vote blanc", rappelle monsieur Cadalen. Il n'épargne pas la presse non plus dans son constat de la situation. "De mettre sur le même plan Mélenchon et Le Pen était irresponsable de la part des journaux", déplore-t-il. Le candidat de la France insoumise de Brest est en tout cas sur la même ligne qu'Alexis Corbière, le porte-parole de Jean-Luc Mélenchon, il appelle à "faire battre l'extrême droite et sa candidate, Marine Le Pen", tout en ne donnant aucune consigne de vote.

Après la conférence de presse, les Insoumis étaient invités à se retrouver autour d'un apéro. Le mot d'ordre de ceux-ci : "Résistance !", bien sûr. Ils ne se reconnaissent dans aucun des deux candidats finalistes et ils n'ont pas de mots assez durs envers le candidat d'EM, taxé de "candidat du système politico-médiatique à la solde du grand capital", selon des propos que j'ai entendus.

Marc Gidrol

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