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RPB fragilisé mais toujours debout

Les six élus municipaux et métropolitains du groupe de l'opposition brestoise RPB.

Le groupe RPB, réduit à peau de chagrin depuis la défection de quatre de ses membres : Michel 
Calonnec, Colette Le Guen-Boucher, Marc Berthelot et Laurent Guillevin, a fait son point presse annuel vendredi 29 septembre. 

Lors de cette conférence de presse, ils ont fait le bilan de leur action dans l’opposition municipale et métropolitaine depuis un an.  « Les élections présidentielles puis législatives ont marqué notre action », précise Bruno Sifantus. En réaction au départ des quatre élus cités plus haut, « la scission est plus due à des raisons formelles que sur le fond, car nous sommes d’accord sur les principaux sujets », temporise Claudine Péron. 

En réponse aux critiques d’autoritarisme dont ferait preuve l’ex-Préfète de Région, cette dernière rappelle : « Je suis attachée au principe de liberté, chacun dans mon groupe est libre ».

Du coup, les rôles ont été redistribués au sein de l’équipe de Bernadette Malgorn. Véronique Bourbigot est en charge du commerce et des questions d’éducation; Brigitte Hû s’occupe du social et de la sécurité; Rémi Hervé continue à s’intéresser aux questions d’environnement et du stationnement; Claudine Péron est toujours spécialiste de la culture et elle s’attelle en plus aux sports; Bruno Sifantus, s’occupe des questions économiques et Bernadette Malgorn se réserve toujours le domaine des grands enjeux de la métropole tout en «cheffant », en jouant au chef d’orchestre d’un groupe affaibli. 

Ils ont présenté aussi le deuxième numéro de leur petit journal, Sciage, qui sera distribué par l’équipe militante (ce qu’il en reste, certains étant partis chez BA et/ ou Les Républicains constructifs, ces élus du Parti Républicain disposé à coopérer avec Emmanuel Macron et le gouvernement d’Édouard Philippe). 

Signe que le groupe de Mme Malgorn est aux abois cette année, ils ont lancé un appel aux dons en 4ème page de leur journal, ce qu’ils n’avaient pas fait l’an passée. Les moyens alloués au groupe par la mairie sont impactés par ces défections. Sciage est distribuée à 55 000 exemplaires et la réalisation du journal leur a coûté environ 3 000 €. 

Ils veulent afficher une opposition constructive, « quand les décisions vont dans le bon sens on applaudit », annonce la chef de file d’un groupe en débandade. Ainsi, par un graphique en première page de leur journal ils montrent avec des statistiques à l’appui, que leurs vote « contre » ne représente que 10 % au niveau municipal et 20 % au niveau métropolitain.


Sur les questions financières, Bruno Sifantus alarme : « Cela fait quatre ans que nous soulignons les problèmes financiers, or ces difficultés financières vont toucher tout le monde ». Il pointe du doigt une situation de l’emploi particulière à Brest, avec une « grande majorité des emplois qui sont dans l’administration ou le para-public ». « Le site militaire n’est pas privilégié d’un point de vue d’infrastructures », ajoute l’éternel pessimiste. M. Sifantus souligne deux sujets qui peuvent « intéresser Brest et le Finsitère » : « La lutte contre les mines avec des robots et la sécurité maritime ».

Véronique Bourbigot, pour sa part promet d’ « être à l’écoute de tous les professionnels du commerce ». Elle a des idées pour « désenclaver le haut-Jaurès », pour « redynamiser le commerce brestois ». 

Sur l’éducation, RPB salue la décision du ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, de laisser le choix du rythme scolaire aux villes. « Nous pouvons faire une économie de 1,2 millions d’€ sur les rythmes scolaires », révèle la jeune espoir de la droite brestoise, Véronique Bourbigot.

Pour ce qui est de la culture, « le Carré des Arts au centre-ville est vidé de sa substance au profit des Capucins », déplore Claudine Péron. « Faisons quelque chose de concret sur ce site », demande l’élue.

Sur la sécurité, Brigitte Hû stipule que « la prévention commence par l’éducation ». Le groupe rappelle à l’envie aussi le besoin de vidéo-protection et d’une police municipale sur la ville aussi.

En matière de solidarité, Mme Hû en appelle à « davantage de mutualisation des crèches avec les communes voisines ». Les membres du groupe déplorent ainsi que des parents n’habitant pas à Brest mais travaillant ici ne puissent pas bénéficier des crèches municipales pour leurs enfants. « C’est une mesure qui ne coûtent rien en plus », répondent en choeur Mmes Malgorn et Hû.

Voilà une promesse qui figurera peut-être sur leurs tracts de campagne pour 2020 (ou 2021, car un report de l’élection municipale d’un an n’est pas exclu), celle de faire « le stationnement gratuit la première demi-heure à partir de 17h30 tous les jours », pour inciter les gens à revenir au centre-ville. Également, « Pour une harmonisation entre la voiture et les transports collectifs (tram et bus) ».

Le groupe de Bernadette Malgorn, s’il a été amputé de quatre membres n’en reste pas moins actif et compte peser sur la politique municipale et métropolitaine aux cours des prochains mois.

Marc Gidrol

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