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Les Sobrena définitivement sauvés par Damen


Thierry Beuzet de la CGT à gauche avec le t-shirt noir et Eric Landuré de la CFE-CGC à droite, à la sortie de l'audience au tribunal de grande instance de Brest, soulagés de la reprise de la Sobrena par Damen, vendredi 30 mars. (Photo : Marc Gidrol)

Les syndicalistes répondent à la presse à la sortie de l'audience au tribunal de grande instance de Brest, vendredi 30 mars. (Photo : Marc Gidrol)

Le tribunal de commerce de Brest confirme le choix de Damen pour la reprise de la Sobrena, qui au passage change de nom pour s’appeler …Damen. Il reprend la totalité des salariés, 210 en tout. De plus, « il n’y a pas de perte de salaires », se félicite Patrick  Landuré, de la CGT Sobrena. Ce groupe « dégage un gros chiffre d’affaires annuel » présente Eric Landuré, son frère, lui délégué syndical CFE-CGC à la Sobrena. « Damen se place sur les off-shores, les méthaniers », explique son frère. Pour l’instant le chantier est vide mais « les premiers méthaniers devraient arriver vers le 15 avril », assure-t-il. « Le patron se présente lundi, on espère que le service commercial va faire son boulot », annonce Thierry Beuzet, délégué syndical CGT Sobrena. Tous les accords ont été négociés. Mais ils peuvent être renégociés pendant encore 15 mois. Si aucun accord final ne devait être trouvé ce serait alors la convention de la métallurgie qui s’appliquerait. « La main d’œuvre étrangère ne nous fait pas peur, elle doit juste ne pas être abusive et ne pas empêcher la création d’emploi, c’est ce que nous disons à la CGT », précise Patrick Landuré.

Damen a racheté la Sobrena pour environ 900 000 €. Les salariés s’ils sont fiers du résultat n’oublient pas de tacler l’État. « L’État n’a pas du tout joué le jeu », lâche Patrick Landuré. Il est vrai que les dispositifs du Comité interministériel de restructuration industriel (CIRI) et de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII) ne pouvaient s’appliquer à l’entreprise brestoise, car elle n’avait pas le nombre de salariés requis pour en bénéficier. Il faut au moins 400 salariés. « En septembre, on ne donnait pas cher de notre peau », se souvient Patrick Landuré.

Au total, c’est un conflit social dur qui a embrasé toute la ville de Brest depuis septembre dernier, mais grâce à la détermination des salariés à se battre dans la dignité pour leur travail, la réparation navale a encore de beaux jours devant elle ici et en France.

Marc Gidrol

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