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Éric Kerjean à Dialogues à Brest pour sa biographie de Canaris, mythe controversé du IIIème Reich


Éric Kerjean présentant sa biographie sur Canaris, le chef du renseignement militaire de l'Allemagne nazie, au café de la librairie Dialogues, jeudi 10 mai. (Photo : Marc Gidrol)

 Éric Kerjean, historien de formation, présentait son essai d’histoire sur l'amiral Canaris : Canaris : Le maître espion de Hitler, à la librairie Dialogues jeudi 10 mai. Le jeune auteur avoue lui-même qu’il ne « s’attendais pas à remettre en cause la thèse principale » sur ce haut dignitaire du IIIème Reich, chef du service de renseignements militaires de l'Allemagne nazie, l’Abwehr.

En effet, les rares biographies qui lui ont été consacrées en faisaient jusqu’à présent un héros de la résistance allemande à Hitler. Notamment « l’hagiographie » d’André Brissaud, le seul livre écrit par un Français sur Canaris. Éric Kerjean est au contraire arrivé à la thèse inverse à partir de ses recherches à l'Institut d'histoire contemporaine à Munich (Allemagne) que Canaris « est quelqu’un de déterminé, un parfait nazi ». Devant son auditoire du café de Dialogues, il explique que Canaris « a fait de l’Abwehr un système totalitaire, c’est-à-dire extrêmement hiérarchisé ». « Il y a un beau tableau à la fin du livre » confie d’ailleurs l’auteur. De plus, Canaris a toujours refusé d’apparaître comme un traître à Hitler. Avant d’être exécuté par les SS dans un camp de concentration en avril 1945, Canaris « laisse un message à sa femme, dans lequel il rappelle qu’il n’a jamais été un traître et qu’il a toujours servi l’Allemagne ». Même « lors de son procès en avril 1945, les juges ont du mal à reconnaître sa trahison ». Éric Kerjean affirme que « pour Canaris ce sont les idées qui comptent, il veut retrouver l’Allemagne d’avant 1919 et il s’engage logiquement dans le parti nazi ».

Les réactions à la sortie de son livre sont bonnes « majoritairement, à part quelques critiques ». « Il y a une ou deux approximations dans le livre, mais elles sont mineures », rassure par ailleurs l’historien. 

Marc Gidrol

Canaris, le maître espion de Hitler, par Eric Kerjean, aux éditions Perrin, 19 € 95.

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