Environ une cinquantaine d’enseignants et retraités de l'enseignement privé ont manifesté pour défendre leurs retraites mercredi 12 décembre à 14 h 30 devant la mairie de Brest avant de se rendre à la Sous-Préfecture.
Ils étaient assez peu nombreux les enseignants ayant bravé le froid hivernal hier pour répondre à l'appel des syndicats de l'enseignement libre et catholique : CFTC (Confédération française des travailleurs chrétiens), CFDT (Confédération française démocratique des travailleurs), la CGT (Confédération générale du travail) éduc'action et la SPELC (Syndicat professionnel de l'enseignement libre catholique). Cet appel à manifester concerne une inquiétude à propos du projet de décret du gouvernement visant à réformer la loi Censi qui garantissait depuis 2005 un régime de retraite additionnelle aux enseignants du privé pour égaliser les retraites avec le public.
Qu'est-ce que la loi Censi ?
Au départ, "il s'agissait de mettre au même niveau les retraites des gens du privé et ceux du public, l'idée était bonne mais l'outil, c'est-à-dire le régime, était mauvais" résume ainsi une enseignante syndicalisée. De plus, cette loi apparaîtrait 7 ans après inadaptée à la situation économique des caisses des retraites de l'enseignement privé. Les recettes ne compensent plus les cotisations et le maintien de la retraite additionnelle des retraités ne pourrait se faire que par l'augmentation des cotisations des actifs.
Les changements
Le gouvernement prévoit en conséquence par décret de geler les retraites et d'augmenter les cotisations. "Grave injustice ainsi commise" selon Bernard Léon, délégué de la CFDT enseignement privé, car "le gel concernera les retraites actuelles mais aussi les retraites à venir". "Les maîtres perdront 100 € de pension", prévient-il. Tout en rappelant que les pensions versées sont de 4 % supérieures au public. Au final, "cette différence peut représenter le financement de la construction d'une maison sur le long terme", indique un enseignant. De plus, ce sont les 25 meilleures dernières années qui rentrent dans le calcul des retraites. D'où la colère des enseignants du privé. "Ce décret pris à la hussarde est d'application immédiate", s'insurge M. Léon.
Marc Gidrol
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