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Élections municipales de Brest : François Cuillandre s’appuie sur son bilan

François Cuillandre accompagné de Hosny Trabelsi, maire adjoint du quartier de l'Europe, a présenté le bilan de son 2ème mandat avant de répondre aux questions des habitants du quartier de Pontanézen.

Depuis quelques semaines, François Cuillandre, maire de Brest semble être parti en campagne pour un 3ème mandat. Il défend le bilan de son deuxième mandat depuis 2008 dans tous les quartiers brestois. Il était dans celui de Pontanézen, ensemble HLM du quartier de l’Europe, mercredi 11 décembre avec Hosny Trabelsi, maire adjoint du quartier de l’Europe, au centre social Horizon, anciennement Escale. Je me suis rendu à cette réunion pour vous rapporter ce qui s’est dit.

Hosny Trabelsi : « le quartier de Pontanézen s’est taillé la part du lion dans le budget alloué aux grands projets de la ville avec 100  millions d’euros rien que pour la rénovation urbaine du quartier de Pontanézen. Le réseau de chauffage urbain du quartier a été amélioré. C’est une soirée de fête ce soir, parce que l’on a obtenu beaucoup d’acquis déjà.

François Cuillandre a présenté son bilan comme celui d’ « une équipe dans toutes ses composantes de gauche qui est unie ».
« Cette solidarité n’a jamais été mise en défaut même si il y a eu des débats sur tel ou tel sujet », a-t-il ajouté. La campagne viendra en son temps ». Il rappelle les grands projets actuellement en cours ou à venir : « les halles Saint-Louis, c’est la ville de Brest, le téléphérique, c’est BMO (Brest Métropole Océane) et pour ce dernier équipement il y a le versement de la prime transport ». « Les chantiers sont nombreux ». « Il ne faut pas oublier que la crise de l’agro-alimentaire, c’est une crise qui est chez nous ». « Mais il nous reste du temps et du travail à accomplir et on s’y consacre ardemment ». « Je développerai mes propos autour de quatre points : les grands projets, la vie quotidienne, les impôts et les recettes, les enjeux territoriaux ».

Les grands projets et la vie quotidienne

Le maire a égrené les projets et les réalisations depuis 2001.
À propos du tram, projet phare depuis son premier mandat de maire : « Les grands dossiers, ce sont aussi des projets de la vie quotidienne comme le tram, outil utilisé par entre 30 000 et 35 000 personnes par jour. Le tram était un projet datant de 2001, déjà contesté à l’époque et qui l’a été jusqu’à l’inauguration. Mais la réalisation est finalement plébiscitée à mes yeux au point que certains réclament une deuxième voire une troisième ligne de tram. Le tram c’est du transport mais c’est aussi de l’aménagement urbain. On n’a jamais imaginé que le tram allait résoudre tous les problèmes mais cette réalisation apporte incontestablement des solutions considérables pour les personnes âgées, les jeunes, les sans-voitures par manque de moyens financiers, les personnes à mobilité réduite ». « Pour le tram, on a bénéficié d’environ 80 millions d’€. On a commencé à travailler sur la 2ème ligne de tram, car la 1ère ligne en appelle une deuxième. Quant au téléphérique, il faut savoir que c’est le moyen de transport le moins cher, le plus efficace et le plus écologique ».

Parlant de Pontanézen, il reconnaît que « ce quartier a changé de visage ». « C’est aussi un quartier qui s’est ouvert sur le reste de la ville ». « On est en train de construire la future salle Arena sur la rive droite pour les sports de haut niveau et les évènements culturels ». « Au sujet du plateau des Capucins, c’est l’État qui nous l’a vendu. Notre objectif est d’en faire un nouveau quartier de ville avec au moins 60 % de logements sociaux, des bureaux, des services, du commerce et du service public avec la future médiathèque ». « Le troisième grand chantier c’est le technopôle avec les espaces portuaires ». « Le nouveau port du château nous l’avons inauguré en 2009 ». « On a rénové aussi la vieille forme de radoub et on a stabilisé le polder ». "À Océanopolis, on va marquer le dix-millionième visiteur. La future salle de spectacles Arena sera inaugurée en septembre prochain. Cette salle pourra accueillir jusqu’à 565 000 visiteurs. Par contre, le projet du grand stade coûtant 80 millions d’€ a été abandonné parce qu’on en a pas les moyens. Le club du Stade brestois 29 n’a pas non plus les moyens de payer un loyer cher à la ville. En plus, ce type d’investissement n’est pas non plus un gage de réussite sportive. L’école des apprentis ou IFAC, jusqu’à présent à Lambézellec, ouvrira en septembre au Froutven ».

« Brest a investi en tout entre 19 et 20 millions d’€ par an dans ses équipements. Pour l’enfance (la crèche de Bellevue, celle de Pen-ar-Créach) pour un montant en tout de 7 millions d’euros, pour l’éducation avec environ 24 millions d’euros dépensés dont 3 millions d’€ pour la restauration scolaire. Pour le sport (terrain synthétique de Ménez-Paul, gymnase de Pen-ar-Stréat). Pour la culture avec 16 millions d’euros avec des réalisations concrètes comme la rénovation de la médiathèque Jo Fourn ici à Pontanézen, de l’abri Sadi-Carnot qui a une forte portée mémorielle ici à Brest — c’est dans cet abri qu’un incendie allumé selon toute vraisemblance par un soldat allemand par mégarde qui fumait près d’un bidon d’essence a détruit tout l’intérieur et tué ses occupants en septembre 1944 —, mais encore la Maison du théâtre, le cinéma Mac-Orlan, les médiathèques, etc. L’agglomération (BMO) a investi également plus de 6 millions d’€ sur ces investissements culturels. Environ 8 millions d’euros ont été investis sur les équipements de quartiers : par exemple le Pôle enfance association à Pontanézen qui se termine dans quelques mois, à Kéredern, etc. BMH (Brest Métropole Habitat) est un des grands opérateurs de la ville. On a une politique de constructions de logements, mais surtout de rénovation de logements. 300 millions d’€ ont été investis pour les infrastructures publics. On me fait souvent la critique que la ville est sale à cause des déjections canines, des mégots de cigarettes jetés sur la voie publique, des chewing-gums, etc., mais ce n’est pas de mon fait en tout cas car pour les mégots de cigarettes, je n’ai jamais fumé". Et de reprendre la célèbre phrase de John Fitzgerald Kennedy, Président des Etats-Unis de 1960 à 1963 : “Ne te demandes pas ce que les Etats-Unis peuvent faire pour toi, mais ce que toi tu peux faire pour ton pays“. On peut changer le nom des Etats-Unis par celui de Brest » estime M. Cuillandre.  

La question épineuse de l’insécurité

Sur l’étendue de ses pouvoirs en matière sécuritaire, il s’explique : « J’entends souvent cette phrase : “ Vous êtes le premier magistrat de la ville “, oui j’entends la remarque mais sauf que je ne le suis pas dans le sens judiciaire ». « Pour la sécurité, on a choisi à Brest de ne pas avoir de police municipale, ce qui ne veut pas dire qu’on n’a pas d’agents. Il est faux de dire que l’on peut créer une police municipale comme à Nice ou à Marseille sans augmenter les impôts ». Par ailleurs François Cuillandre a adressé une demande à Manuel Valls d’augmenter les effectifs de la police nationale à Brest. « La ville a perdu un quart de ses effectifs de policiers depuis 2002 », rappelle M. Cuillandre. Et la RGPP (Révision générale des politiques publiques) à partir de 2007 qui visait à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux partants à la retraite a favorisé le phénomène. Mais « Nous ne sommes pas prioritaires pour l’augmentation des effectifs de policiers comme à Marseille ou à Nice ». « Heureusement, il n’y a pas encore de la délinquance et de la criminalité comme dans ces villes ». « Il y a des soucis de délinquance, notamment liés à l’alcool ». De plus « la formation de nouveaux policiers ne se fait pas du jour au lendemain, cela prend du temps ». Donc, visiblement, ce n’est pas demain encore que l’on verra de nouveaux policiers arriver à Brest. « Certes, il y a une montée de la délinquance due à la crise économique aussi, on ne va pas le nier », admet M. Cuillandre. Une habitante du quartier, Madame Chauveau, témoigne que Brest à côté de Nice où elle a vécu pendant 20 ans avant de venir s’installer à Pontanézen en 1987 est « un havre de paix alors qu’à Nice des égorgements et des violences de toutes sortes ont lieu ».

Des impôts locaux stables

Malgré que « Brest a perdu de la population parce que les habitants préfèrent aller habiter en 2ème voire en 3ème couronne ». « Cela n’est pas satisfaisant effectivement pour la ville », déplore M. le Maire. « Pour la raison toute simple que nos services sont financés par les autres contribuables qui ont fait le choix de rester, donc pour eux les impôts locaux sont plus chers ». « Après nous sommes dans un pays de liberté ». « Notre rôle est de donner la possibilité aux habitants qui le souhaitent de rester dans notre ville par des services de la petite enfance de qualité, des aménagements fiscaux. Les impôts locaux sont d’une complexité extrême. Ce sur quoi nous avons le pouvoir, ce sont les taux d’imposition. Depuis 2008 nous avons eu la volonté de diminuer l’imposition. Globalement, sur ce qui est de notre compétence, il y a une volonté forte de modération des impôts. Un seul impôt a été augmenté, c’est la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, parce que ça coûte de plus en plus cher. L’endettement est resté raisonnable. La ville a un endettement compris entre 4 et 5 ans, ce qui signifie que si elle arrêtait d’emprunter, elle mettrait entre 4 et 5 ans à rembourser sa dette. Pour BMO, l’endettement se situe entre 8 et 9 ans ».

Au sujet du prix de l’eau à Brest

« J’ai lu la comparaison « surréaliste » sortie dans la presse. On ne peut pas comparer le prix de l’eau à Grenoble et à Brest. L’eau de Grenoble est de l’eau de source qui descend directement des montagnes, tandis que l’eau de Brest provient de l’Elorn qui doit être traitée, ce qui a un coût. Sans compter ensuite la dépollution de l’eau. Nous sommes dans la moyenne quant au prix de l’eau. Plus de 80 % du prix de l’eau ce sont des investissements qui coûtent. On nous reproche d’avoir construit un bâtiment flambant neuf pour la société Eau du Ponant au Froutven. Il faut savoir que nous avions demandé à Véolia de nous vendre son bâtiment, ce qu’il a refusé. Le bâtiment de la société Eau du Ponant nous coûte moins cher que des loyers payés à Véolia. En outre, le bâtiment permet d’avoir les services techniques et administratifs en un seul lieu, donc cela crée un esprit de partenariat ».

Le statut de métropole

Sur la question du statut de métropole pour lequel l’agglomération est candidate, M. Cuillandre rappelle qu’elle assure déjà des fonctions métropolitaines qui rayonnent bien au-delà de la ville : « dans le domaine de la santé avec les hôpitaux de Morvan et de la Cavale-Blanche, dans celui de l’enseignement supérieur et de la recherche avec l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et Ifremer, dans le domaine des transports avec l’aéroport, etc ». Selon lui, il n’y a pas que le nombre requis pour être classé métropole, au moins 400 000 habitants, qui est important, il y a aussi les fonctions de la ville qui expliquent que ce statut serait mérité.
En conclusion, « pour nous une métropole, ce ne sont pas seulement des habitants, ce sont aussi des services ».


Marc Gidrol

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