Le remaniement du gouvernement jeudi 11 février a réservé des surprises, et pas des moindres. Avec les nominations de trois écologistes dont celle qui est considérée comme une belle prise de guerre, Emmanuelle Cosse, l'ex-secrétaire nationale d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), qui pourtant récemment faisait partie de la liste des signataires d'une tribune parue dans Libération et demandant la tenue de primaires à gauche, histoire d'affirmer que François Hollande n'est pas le candidat naturel de la gauche pour les présidentielles de 2017. Autre surprise de taille, le retour de Jean-Marc Ayrault, l'ancien Premier ministre, nommé au Quai d'Orsay dans le gouvernement de son successeur. On sait que M. Ayrault commençait à agacer l’exécutif avec sa demande de réformer la fiscalité.
Finalement, tout ça pour dire que François Hollande est peut-être un disciple de Machiavel (1469-1527), le conseiller politique de Laurent de Médicis, qui a dédié à ce dernier un petit livre court mais magistral dans ses leçons de politique : Le Prince, paru en 1513 la première fois. Si on lit la leçon 22, "Des secrétaires que les princes ont auprès d'eux", comment ne pas penser au dernier remaniement. Voici un extrait de cette leçon :
À la lecture de cette leçon, on est en droit de s'interroger si Hollande n'est pas disciple de Machiavel et si il n'est pas déjà candidat pour les présidentielles de 2017. En s'assurant le ralliement et la fidélité de potentiels adversaires.
Marc Gidrol
Finalement, tout ça pour dire que François Hollande est peut-être un disciple de Machiavel (1469-1527), le conseiller politique de Laurent de Médicis, qui a dédié à ce dernier un petit livre court mais magistral dans ses leçons de politique : Le Prince, paru en 1513 la première fois. Si on lit la leçon 22, "Des secrétaires que les princes ont auprès d'eux", comment ne pas penser au dernier remaniement. Voici un extrait de cette leçon :
"(…)Celui qui a entre ses mains l'autorité de quelqu'un ne doit jamais penser à soi, mais toujours au prince et ne jamais ne lui indiquer de choses qui ne le concernent pas. D'un autre côté, le prince, pour le conserver dans ses qualités doit penser à son ministre, en l'honorant, en l'enrichissant, en le faisant son obligé, en le faisant participer aux honneurs et aux charges, afin qu'il voie qu'il ne peut exister sans lui, et que l'abondance des honneurs ne lui fasse pas désirer plus d'honneurs, l'abondance des richesses ne lui fasse pas désirer plus de richesses, l'abondance des charges lui fasse craindre les changements. Lorsque, donc, les ministres, et les princes à l'égard des ministres, sont ainsi faits, ils peuvent avoir confiance l'un en l'autre ; autrement, la fin sera toujours nuisible, ou pour l'un ou pour l'autre". (Nicolas Machiavel, Le Prince, Paris, Presses Pocket, 1990)
À la lecture de cette leçon, on est en droit de s'interroger si Hollande n'est pas disciple de Machiavel et si il n'est pas déjà candidat pour les présidentielles de 2017. En s'assurant le ralliement et la fidélité de potentiels adversaires.
Marc Gidrol
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