Le groupe RBB au complet avec au premier rang, Mme Malgorn tenant entre les mains le premier numéro du petit journal de l'opposition municipale, Sciage". Photo : Marc Gidrol |
Photo : Marc Gidrol. |
Le groupe d'élus de l'opposition municipale brestoise, Rassemblement Pour Brest (RPB), tenait une conférence de presse ce matin. J'y étais. Mme Bernadette Malgorn, la tête d'affiche du groupe d'élus, a présenté le numéro 1 d'un petit journal brossant le bilan "pour faire le point de (notre) action au service de tous les Brestois". "Et j'insiste sur la formulation au service de tous les Brestois, qui était notre slogan de campagne aux élections municipales en 2014", rappelle-t-elle au passage.
Ce petit journal de propagande politique paraîtra à raison de deux numéros par an jusqu'aux prochaines élections municipales en 2020, d'après les élus RPB. Il est tiré à 60 000 exemplaires et distribué au centre-ville et dans les boîtes aux lettres. Dès demain, les personnes intéressées pourront le retirer aussi au stand des élus RPB au square Kennedy, en face du Quartz, pour la traditionnelle foire Saint-Michel, où des élus de l'opposition municipale y seront pendant toute la durée de la foire.
Dès le titre, cette brochure se veut un brin provocateur et insolent en reprenant la sonorité du titre du bulletin d'informations municipales : "Sciage", en référence à "Sillage". Mais la meneuse du groupe précise bien que ce tract, "c'est de l'humour". Le sous titre de la publication politique : "Pour que l'arbre ne cache plus la forêt".
La première page est occupée par l'édito de la chef, Mme Malgorn. Il est titré "Plus que jamais au service de tous les Brestois". Elle rappelle dans l'édito que si son groupe a échoué au second tour des municipales en 2014 "que de quelques centaines de voix", recueillant 47,3 % des voix, "qu'elle que fût le résultat, nous avions pris un engagement solennel : Être au service de tous les Brestois".
Sur cette même page, on y trouve deux histogrammes, présentant l'un la répartition des votes au conseil de métropole, l'autre au conseil municipal depuis avril 2014, pour les votes pour (barre bleu), contre (barre rouge) et d'abstention (barre jaune), pour démentir la rumeur entretenue par la majorité socialiste que les élus RPB feraient de l'opposition systématique. La première page se termine par un petit quizz, "T'es Brestois si tu sais que" avec une série de questions inspirées de l'actualité locale.
Les trois pages suivantes sont consacrées aux différentes thématiques : Finances, Éducation, Sécurité, Radicalisme et Urbanisme. La meneuse du groupe, Mme Malgorn, vitupère "l'opacité de la nébuleuse socialiste, avec une multitude d'organismes satellites, alors que le territoire est endetté à hauteur d'un milliard d'€". Bruno Sifantus, rappelle que BMH est endetté de 374 millions d'euros. Mme Malgorn résume : "Ici on est pauvre et la population diminue, donc l'argent dépensé c'est de la dette".
Dans la rubrique Éducation, le groupe d'élus pointent du doigt toute une série de mesures prises depuis deux ans par la municipalité de gauche : le rabot du budget des écoles de 13 %, les modifications de l'encadrement par les agents de la ville, les Atsem, dans les écoles maternelles, la baisse des subventions aux associations d'éducation populaire de 4 %, le refus de soutenir les revendications "légitimes" des enseignants du collège de Kerhallet pour être classé en Rep +, la fermeture "incompréhensible sur le plan pédagogique" du collège de Kérichen. Véronique Bourbigot, par ailleurs candidate investie par Les Républicains pour les prochaines législatives, informe que "la population collégiale de Brest va pourtant augmenter de 3,64 % d'ici 2021".
Sur la sécurité et au vu des malheureux évènements récents dans le quartier ultra-sensible de Pontanézen, devenu littéralement un coupe-gorge, le groupe RPB ne peut que confirmer son diagnostic. "Nous proposons une politique globale de sécurité", rappelle Mme Malgorn. Les propositions du groupe sont la "vidéo-protection", tient à préciser Michel calonnec et non la vidéo-surveillance qui ne serait pas la même chose aux dires de celui-ci et de Mme Malgorn, car il n'y a pas transmission automatique d'images capturées par une caméra vers un écran, ainsi que la police municipale.
Pour les quartiers à problèmes que sont Pontanézen, Kérourien, Kérourien depuis 30 ans, le groupe RPB a demandé à ce que ces quartier, les plus difficiles de la ville, soient classés en ZSP +". Mme Le Guen, élue RPB et médecin, travaillant sur les questions liées à la prison de Brest souligne que "37 % des personnes incarcérées le sont pour des agressions à personnes et ont entre 18 et 25 ans".
Il y a un petit topo sur le radicalisme lié à la mosquée Al-Sunna de Pontanézen et son médiatique imam, Rachid Abou Houdeyfa. Ce dernier suit une formation "droit, religion et laïcité" à l'université de Rennes 1 depuis la rentrée universitaire. Mme Malgorn s'étonne qu'il ait rattrapé "rapidement son retard scolaire, car il n'avait que le niveau de 5ème de collège encore il y a peu". La dernière page est occupée par le thème de l'urbanisme, où là encore il y pas mal de choses à dire. "On vide le centre-ville et les centres-bourgs, donc c'est une politique de gribouille", dénonce encore Bernadette Malgorn. Elle rappelle que "contrairement aux élus écologistes (son) groupe a toujours voté contre les projets d'aménagement urbains sur certains sites naturels protégés comme la vallée du Costour ou le Stang-Alar".
Enfin, actualité politique oblige, on peut y lire un encadré appellent à voter aux primaires de la droite et du centre ouvertes à tous citoyens inscrits sur les listes électorales. 13 bureaux de vote seront ouverts pour l'occasion dans les différents équipements de la ville avec urne, bulletins papier et isoloirs. Le groupe RPB n'a pris parti pour aucun des 7 candidats même si certains de ses élus soutiennent des candidats. Mme Malgorn, qui n'est pas membre elle-même des Républicains, promet que "dès la désignation du vainqueur le soir du 27 novembre je m'engagerais".
Quelques caricatures viennent illustrer les 4 pages, signées EB.
Cette publication vient donc éclairer les Brestois sur la politique menée par les socialistes dans leur ville et le projet alternatif proposé par RPB. La presse locale, qui n'est pas sur la même longueur d'ondes, a un nouveau concurrent.
Marc Gidrol
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