Accéder au contenu principal

Ouessant contre le transfert de son musée à Brest

Des élus du Finistère et de la ville de Brest en la personne de Mme Bernadette Malgorn, chef de file de la droite brestoise, Isabelle Le Bal (Conseillère régionale de Bretagne, conseillère municipale de Quimper et fille de feu l'ancien conseiller général de la circonscription de Châteaulin et député, Jean-Yves Cozan) et Michelle Malgorn (ancienne maire de l'île d'Ouessant), toutes trois originaires d'Ouessant, viennent d'émettre un communiqué de presse dans lequel elles condamnent le projet mortifère pour l'île de transférer le musée d'Ouessant "Phares et balises" à Brest. Voici leur communiqué de presse :

Phares et Balises : non à la mort annoncée du musée d’Ouessant


Insulaires au créneau 

Originaires et très attachés à l'île d'Ouessant, nous manifestons notre profonde colère suite au transfert à marche forcée du Musée des Phares et Balises de Ouessant vers une terra incognita. 
Des décisions politiques récentes 1 nous apparaissent très inquiétantes car elles manquent d'une part de transparence sur les objectifs et les moyens et d'autre part ont pour conséquence de créer une forte instabilité pour les populations concernées d'un point de vue culturel et surtout économique. 
En décembre 2016, les exécutifs du département du Finistère, de la région Bretagne, et de Brest Métropole proposent à leurs assemblées de transférer la gestion du Musée des Phares et Balises de l'île d'Ouessant actuellement assurée par le Parc Naturel Régional d'Armorique au profit d'une nouvelle structure publique en voie de création2 , sans projet affiché et sans budget prévisionnel ni en fonctionnement ni en investissement. 

Bien qu’ils cachent leur copie, le but de cette manœuvre juridique des exécutifs est la réalisation à Brest d’un musée des Phares et Balises, condamnant ainsi celui de l’île d’Ouessant. 
Depuis lors, plusieurs voix s'expriment pour alerter des conséquences économiques, sociales et culturelles pour la vie Ouessantine. Mais aucune écoute ne leur est accordée. 
Nous dénonçons cette décision car elle est contraire aux politiques d'égalité des territoires, contraire aux objectifs culturels de la charte du Parc d'Armorique, contraire à la volonté des acteurs locaux de garder à Ouessant ce qui a été créé à Ouessant.

À l'heure où l’État et la Région Bretagne reconnaissent enfin la nécessité d'une dotation spécifique pour combler les handicaps de l'insularité, on déstabilise l'un des fleurons culturels et touristiques de l'île, Musée pourtant labellisé Musée de France consacré au patrimoine des phares, unique en France.

Ouessant, île de la façade Atlantique qui disposant d'un site exceptionnel pourvu de 5 phares, avait été choisie pour abriter dans les locaux du mythique phare du Créac'h les collections, expositions, animations muséales. L'équipement était bien géré par le Parc Naturel Régional d'Armorique et bénéfice d'une très bonne fréquentation touristique et d'une gestion financière saine. Donc il n'y aucune raison de le mettre sous la tutelle d'une nouvelle administration départementale. 
Ce qui est à Ouessant peut se décider à Ouessant. 

Par ailleurs si un nouveau Musée des Phares et Balises devait être créé sur le port de Brest, il est évident que nous assisterions impuissants à l'asphyxie puis à la disparition de celui d'Ouessant. Le musée est une des attractions majeures car il est situé dans un phare, entouré de phares en mer, et bénéficie d'un trésor inestimable constitué par la mémoire de gardiens de phares en activité ou en retraite qui peuvent transmettre oralement leur savoir-faire.

Brest est riche de tout un patrimoine de l’histoire maritime qui n’attend que d’être valorisé sans avoir besoin de cannibaliser une initiative typique de l’île d’Ouessant. Et d’ailleurs Brest et son pays bénéficient de l’attractivité des îles et tout particulièrement de l’image de l’île d’Ouessant. 
Nos phares, sémaphores et autres signes de signalisation maritime, malgré les nouvelles techniques de navigation par satellite, restent des symboles forts auxquels les tous les Bretons sont très attachés ; vouloir détacher ces richesses patrimoniales de leur site naturel est contre nature à l'heure du tourisme durable et des droits culturels.

Créac'h résonne pour tous les marins du monde qu'ils soient marchands, plaisanciers ou sportifs. 
Nous demandons solennellement de laisser le Musée des phares au Créac'h, de ne pas en faire une copie à Brest, d'y installer dans des conditions modernes de conservation et d'animations muséographiques, les autres collections de France et de donner des vrais moyens humains et
financiers pour améliorer le site ouessantin.

1 Délibération du 8 décembre 2016 du comité Syndical du Parc Naturel Régional d'Armorique. 
2 Projet de création d'un Groupement d'Intérêt Public finistérien en attente d'accord des collectivités partenaires.

Isabelle Le Bal, Bernadette Malgorn, Michelle Malgorn

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

« Colère de Brest ! L’humain d’abord » dévoile sa liste.

Les 10 premiers candidats de la liste "Colère de Brest ! L'humain d'abord", samedi 15 février, devant les marches de la mairie de Brest. Comme prévu, la liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord » a dévoilé la composition de sa liste, notamment les 10 premiers noms, samedi 15 février. Voici ceux-ci : Quentin Marchand, 28 ans, Assistant d’éducation, quartier du Centre. Christine Panaget-Le Roy, 52 ans, Salariée association, quartier du Pilier-Rouge. Julien Delbende, 39 ans, Sans emploi, quartier du Centre- Saint Michel. Josette Brenterch, 62 ans, Retraitée de l’Éducation nationale, Bellevue. Hubert Casel, 57 ans, Ingénieur, Recouvrance. Sylvie Gourmelen, 62 ans, Aide Soignante, Recouvrance. Antoine Larfaoui, 22 ans, Étudiant, quartier de Saint-Martin. Anne-Marie Alayse, 63 ans, Cadre de recherche, Bellevue. André Garçon, 60 ans, Technicien Télécom, Saint-Marc. Monique Le Guillou, 63 ans, Retraitée Conseillère Principale d’Éducation, Centre. Noto

Le Parti de Gauche (PG) et le Parti Ouvrier Indépendant (POI) unis à Brest pour les départementales

Photo de groupe des candidats de la liste "République unie et indivisible" avec les remplaçants à l'issue de la conférence de presse. Le Parti de Gauche (PG) du pays de Brest, composante du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, et le Parti Ouvrier Indépendant (POI) s’associent pour présenter une liste commune aux élections départementales des 22 et 29 mars prochains à Brest, la liste «  République unie et indivisible  ». Ceci dans deux cantons de la Ville.   Dans le canton du Centre-ville et Recouvrance et dans celui de Kérichen-Europe-Saint-Marc. Les candidats ont présenté leur liste lors d’une conférence de presse vendredi 13 février. À la question “pourquoi uniquement ces deux cantons ?“ Quentin Marchand, du PG et candidat sur le canton du Centre-ville et Recouvrance, répond : «  C’est une question de moyens  ». Roger Calvez du POI, candidat sur le canton de Kérichen-Europe-Saint-Marc et technicien informatique à la Faculté des Lettres et Sciences

Le Parti de Gauche de Brest fidèle à sa position anti-austérité pour les élections départementales

De gauche à droite, Guilhem Grimal, Julien Delbende, Anjela Gallais-Lavanant et Antoine Larfaoui , militants du Parti de Gauche de Brest, lors de cette conférence de presse. Le Parti de Gauche (PG) du pays de Brest a tenu une conférence de presse jeudi 29 janvier pour présenter son programme pour les élections départementales des 22 et 29 mars 2015 et réagir à l'actualité récente avec la victoire de Syriza, rassemblement de toutes les mouvances de la gauche n'ayant jamais gouvernés auparavant en Grèce, dimanche 25 janvier. Julien Delbende, jeune militant du Parti de Gauche, revendique pour son parti, et donc pour le Front de Gauche dont le PG est une composante : «  Nous saluons La victoire de Syriza en Grèce. Ce parti a toujours été proche idéologiquement du Parti de Gauche contrairement à toutes les récupérations de tous les partis politiques auxquelles nous pouvons assister depuis dimanche  ». Le jeune militant de la gauche radicale souligne que «  Syriz