L'assemblée du Conseil de BMO lors de ce premier conseil de rentrée, jeudi 18 septembre. Le Président de BMO, M. François Cuillandre au fond de la salle au milieu. |
La
noble assemblée du Conseil communautaire de Brest Métropole Océane
(BMO) s'est réunie pour la première de la saison 2014-2015 jeudi 18
septembre. Des changements ont été entérinés comme le nouveau
règlement intérieur au conseil de BMO.
Dès
le début de la séance, M. le Président de Brest Métropole Océane,
François Cuillandre, a tenu à rappeler qu'au début du mois
d'octobre, une commission plénière se réunira entre les élus de
BMO et des membres de l'Adeupa à propos du dossier de la liaison de
Brest à Paris en train en moins de 3 h 00. Bernadette Malgorn,
cheffe de file des élus de l'opposition de droite, le Rassemblement
Pour Brest (RPB), pointe les ambiguïtés du projet : « Tantôt
on nous parle d'une mise en service en 2030, tantôt du début des
travaux à cette date pour les infrastructures ferroviaires pour
mettre Brest à 3 h de Paris. Vous proposez une mobilisation des
forces vives de notre territoire. Nous nous suggérons qu'au lieu de
repousser à après 2030 les travaux, ceux-ci puissent l'être avant
2030. Il y a un problème de méthode. Nous abordons ce débat de
façon non naïve avec la volonté de faire lever les ambiguïtés ».
François
Cuillandre annonce que « le décret officialisant le statut de
métropole pour BMO est imminent, dans quelques jours dans le journal
officiel, ma lecture préférée ». À propos de la journée et
demie de porte ouverte de la salle Arena, « cela a été un
vrai succès populaire avec environ 25 000 personnes qui sont venus
admirer cette belle réalisation qui je vous rassure ne s'enfonce pas
dans le sol, il y a de la roche en dessous ». « Je fais
confiance au professionnalisme de Brest'Aim pour faire vivre cette
salle avec déjà un match de handball le week-end prochain à
guichets fermés ».
Alain
Masson a présenté ensuite la première délibération qui portait
sur le nouveau règlement intérieur au sein de l'assemblée de BMO.
Notamment les droits et devoirs des élus. Ceux-ci se voient mis à
leur disposition aux seules fins d'exercice de leur mandat : une
tablette tactile, un téléphone et d'autre moyens. Les élus devront
synthétiser aussi leurs interventions car ils ne pourront pas
prendre la parole plus de 3 fois au cours d'un conseil. Mme
Bernadette Malgorn s'est d'ailleurs faite taper sur les doigts par M.
Cuillandre qui lui a fait remarquer au cours du conseil qu'elle avait
pris la parole une 4ème fois. « Je ne suis pas illettrée »,
lui répond alors celle-ci. Ce règlement intérieur a été voté à
l'unanimité.
Autre vue de la salle du conseil de BMO à l'hôtel de communauté à Coat-ar-Guéven, jeudi 18 septembre. |
Bernadette
Abiven introduit la délibération suivante portant sur le budget
principal de l'agglomération. Celui-ci est de 33 654 000 €. 621
000 euros sont consacrés aux dépenses de fonctionnement. Le besoin
de financement s'élève à 1, 593 millions d'€. Les travaux de la
salle Arena ont coûtés 2,5 millions d'euros. Le volet préventions
des risques technologiques et voirie a coûté 20 000 euros dans ce
budget. 835 000 € sont consacrés au besoin de fonctionnement. 119
000 € ont été alloués aux travaux liés aux intempéries de
l'hiver dernier. Le groupe Rassemblement Pour Brest a voté contre ce
budget.
Par
ailleurs, un nouveau label a été crée : « Brest Terre
Océane », reconnu le 18 décembre 2012 par la Région
Bretagne. Cette nouvelle organisation, couvrant la zone du Pays de
Brest et Ouessant, a été créée pour permettre la fusion des 5
EPCI de l'Ouest. Brest Terre Océane devra accompagner les
professionnels du tourisme dans leur travail. Le personnel
travaillant dans cette organisation aura un statut de droit privé.
Bernadette Malgorn demande alors une simulation budgétaire pour
assurer la neutralité de l'opération. Thierry Fayret, lui a répondu
catégoriquement : « Non, il n'y aura pas de neutralité ».
Pour la Communauté urbaine, il y aura des évolutions en termes
financiers, on table au départ sur 24 000 €. Pour comparaison, le
pays de Landerneau et de Daoulas a un budget compris entre 8 000 et
10 000 euros.
Il
a été question aussi du Campus des métiers au Froutven, qui
remplace l'ancien bâtiment attribué à l'Ifac à Lambézellec. BMO
participe à hauteur de 29,9 % au financement de cette
réalisation avec la Chambre de Commerce qui lui participe à 70,1 %.
Le
passage à niveau du Relecq-Kerhuon a donné lieu à un crêpage de
chignon entre Mme Marie-Aude Riot et le jeune maire et Vice-président
de BMO, M. Yohann Nédelec. Mme Riot contestant le fait que BMO ne
participe pas plus au financement des travaux de sécurisation du
site. Ceux-ci coûtent en tout 12 millions d'€. L'État et Réseaux
ferrés de France (RFF) participent à ce financement à hauteur de
50 %, BMO à 30 %, et la ville du Relecq-Kerhuon aux 20 %
restants. C'est un passage à niveau très dangereux, dont le projet
de sécurisation remonte à il y a 30 ans et un accident mortel a eu
lieu en 1999 à cet endroit.
Bonne
nouvelle, des avantages attendent les jeunes et moins jeunes pour se
cultiver. En effet, le demi-tarif est proposé à tous pour l'accès
au musée des Beaux-arts et ce jusqu'à la fin de l'exposition sur
les « Maîtres italiens de la Renaissance » en janvier
prochain. Mais à la condition de présenter un justificatif d'achat
d'un billet du Quartz ou du Conservatoire de musique. De plus, la
visite des musées de Brest et des lieux culturels de la ville est
gratuite pour les jeunes jusqu'à 18 ans (ou 25 ans si étudiant)
entre le 8 et le 15 octobre.
Un
nouveau groupe politique a fait son apparition dans l'assemblée
communautaire : « Pays de Brest-Solidaires »,
rassemblant des « élus indépendants et ouverts » selon
leurs membres.
En
définitive, c'était un conseil court au cours duquel moins de
petites phrases ont été prononcées que les fois précédentes,
mais il y a eu quant même des petites frictions entre l'opposition
et la majorité.
Marc Gidrol
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