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La gauche radicale en lutte pour les régionales 2015 en Bretagne

Une partie des membres de la liste "Pour une Bretagne sociale et écologique : l'humain d'abord !" pour l'élection régionale 2015 en Bretagne. Photo : Marc Gidrol.

La liste d'union des forces de la gauche radicale aux élections régionales des 6 et 13 décembre prochain, "Pour une Bretagne sociale et écologique : l'humain d'abord !" tenait une conférence de presse mercredi 28 octobre à Brest. Ils ont présenté les têtes d'affiche de la liste pour le Finistère et le trinôme représentant trois départements bretons sauf le Morbihan. L'idée force de leur programme pourrait être de redonner le pouvoir au peuple. La numéro 3 de la liste du Finistère, Noëlle Péoc'h, 62 ans, de Lopérec, militante de la Paix, résume ainsi "notre objectif, c'est de faire en sorte que la population reprenne son destin en main".

La tête de liste pour le Finistère, Catherine Boudigou, médecin hospitalier à Audierne, 61 ans, du Parti de Gauche, précise : "Faire des alliances basées sur des intérêts non pas pour avoir des électeurs, mais pour avoir des élus, c'est facile. Avoir une liste paritaire comme la nôtre, c'est pas si facile". 

Xavier Compain, trinôme pour les Côtes d'Armor, agriculteur, présente les grands axes du programme de la liste. Tout d'abord, sur le chômage, qui frappe durement notre région, M. Compain promet si leur liste est élue de "mobiliser les fonds publics". Par exemple, "sur l'agro-alimentaire on pourrait relocaliser les emplois contre les délocalisations pirates". Autre piste, celle de "développer les Scop", car "ça marche quand on confie la gestion des entreprises aux salariés", plaide-t-il. Il plaide ainsi pour l'Économie sociale et solidaire (ESS). 

Sur la santé, il propose de faire de la région l'interlocutrice de l'ARS (Agence Régionale de Santé). En matière d'écologie, à quelques semaines de la COP21 à Paris, il préconise le fret comme mode de transport des marchandises. Ainsi que la relocalisation alimentaire. "La Bretagne pourrait être incitative pour privilégier l'approvisionnement breton et les circuits courts de consommation, du producteur au consommateur". 

Sur L'éducation, la culture et la formation, M. Xavier Compain plaide pour un "droit à la culture pour tous, car la culture, c'est un outil d'émancipation". Il déplore aussi qu'"après avoir obtenu le bac brillamment, nos enfants méritent mieux que d'aller au Canada ou en Grande-Bretagne, les cerveaux doivent rester en Bretagne !"

dans le domaine citoyen, il remet en cause la loi Notre, par laquelle les citoyens sont éloignés des décisions politiques. "Il faut inventer un observatoire des marchés publics", plaide-t-il encore. "Nous sommes pour l'égalité hommes / femmes, une amélioration des conditions de travail des salariés, où dans certaines entreprises, c'est encore Zola", déplore-t-il. "Il faut exiger des entreprises qu'elles s'approvisionnent en Bretagne", défend-il. Autre promesse choc de la liste : "La Bretagne pourrait être exemplaire en étant la première région à sortir du nucléaire, mais en laissant le temps nécessaire pour le faire".Dans le viseur la base navale militaire nucléaire de l’Île-Longue. 


Catherine Boudigou, en tant que médecin, reproche au gouvernement de M. Valls de dépenser des millions d' € dans "des armes destinées à tuer et à estropier en Irak et en Syrie", où la France est engagée dans la coalition internationale contre Daesh. "Je ne peux cautionner cela", affirme-t-elle. "Nous sommes un collectif pacifiste mais en lutte". Mme Noëlle Péoc'h présente M. le Drian, tête de liste des socialistes pour les régionales en Bretagne et ministre de la Défense, comme le "ministre de la guerre", car "il ne milite pas pour l'arrêt de l'arme nucléaire". Au contraire, selon elle, le budget des armes nucléaires en Bretagne se monte à 23 millions d'euros. Quand on sait que "l'Ile-Longue représente 4 000 fois Hiroshima". Les candidats de la liste ont d'ailleurs reçu des survivants de la bombe atomique d'Hiroshima d'août 1945. 

Sylvie Larue, tête de liste pour l'Ille-et-Vilaine, enseignante, présente aussi à cette réunion, a annoncé que "le 7 novembre à Rennes nous proposons de participer à une fabrique coopérative".

Michel Le Goff, conseiller municipal de Bannalec, ouvrier, 52 ans, syndicaliste CGT dans l'agro-alimentaire et militant du PCF et n° 2 sur la liste du Finistère précise que "le programme n'est pas définitif et sera affiné".

La gauche radicale est en mode combat pour les élections régionales. Et cela pour redonner du pouvoir citoyen. Toujours l'humain d'abord ! Slogan qui était celui de M. Jean-Luc Mélenchon déjà lors de la présidentielle de 2012.

Marc Gidrol

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