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Le dialogue entre les pouvoirs publics et les représentants du collège de Kérichen est au point mort

Lors d'une réunion dite de "concertation" et d'"échange" organisée par l'Inspection Académique (IA) et le Conseil départemental, mardi 12 octobre, à 20 h, au lycée Vauban de Brest, portant sur la fermeture du collège de Kérichen, et à laquelle participaient plus de 200 enseignants, personnels, élèves et parents d'élèves, le dialogue de sourds s'est encore instauré. Pire, le collectif rassemblant le personnel, les professeurs et les parents d'élèves s'est offusqué " de l'attitude méprisante et du peu de cas que le conseil départemental et l'IA (Inspection Académique) ont fait de leurs arguments favorables au maintien du collège de Kerichen". Ils étaient d'autant plus amers, que cette réunion était précédée d'une autre à 18 h, réunissant les principaux des collèges et des lycées alentours, des élus et d'un représentant de Bibus et à laquelle ils n'étaient tour bonnement pas conviés ! Ceux-ci ainsi que le Parti de Gauche du Pays de Brest ont vivement réagi par voie de presse.

Voici le communiqué de presse des enseignants et des parents d'élèves de Kérichen :

Les élèves, les parents d'élèves et les personnels du collège de Kerichen, soit plus de 200 personnes réunies, se félicitent de la participation à la réunion de concertation du 13 Octobre 2015. Cette réunion houleuse a permis de réfuter les arguments approximatifs voire mensongers avancés par M. Labbey (vice-président du Conseil départemental) et Mme Sarrabezolles (présidente du Conseil départemental du Finistère) afin de justifier la fermeture de cet établissement historique de la cité du Ponant.

M. Labbey et Mme Lombardi Pasquier confirment que l'effectif optimum d'un collège est de 450 élèves. Et dans le même temps , ils confirment aussi vouloir faire passer celui du collège de l'Iroise à plus de 750 et celui de Pen Ar Ch'leuz à près de 580, sans pouvoir justifier cet évident paradoxe. Ne confondraient ils pas optimum et minimum ?

Pourquoi s'obstiner à considérer les trois postes partagés d'enseignants comme un frein à la mise en place de projets interdisciplinaires. Mais, preuves à l'appui, il a été démontré que même dans des configurations passées bien plus défavorables, de nombreux projets transdisciplinaires ont été menés à bien ? Là encore, monsieur Labbey a semblé le découvrir.

Le faible taux d'occupation des locaux a été réfuté par le président du conseil régional lui-même qui a confirmé devant l'assemblée que le bâtiment était intégralement occupé entre le collège et le lycée Lesven, démontrant encore une fois que l'argumentaire du Conseil Départemental est décidément bien mal étayé . 

Apostrophés à de nombreuses reprises sur les conséquences d'une éventuelle fermeture du collège sur la vie du quartier et de la Cité Scolaire Kerichen, les élus et l'Inspection Académique n'ont pas su répondre aux inquiétudes pourtant légitimes des parents d'élèves.

Les parents d'élèves et les personnels du collège de Kerichen sont outrés de l'attitude méprisante et du peu de cas que le conseil départemental et l'IA ont fait de leurs arguments favorables au maintien du collège de Kerichen, Cette réunion dite de « concertation » n'en avait que le nom, illustrant par la même les méthodes peu démocratiques du Conseil Départemental.


Et, voici celui du Parti de Gauche de Brest :

De l’ignorance au mépris

Commencer une réunion de concertation en assénant que la décision est déjà prise. Voilà pour M. Labbey (vice-président du Conseil départemental) et Mme Lombardi-Pasquier (inspectrice d’académie-Directrice départementale des services de l’Éducation nationale), ce que serait la «concertation».

Des procédés que les 150 élèves, parents d’élèves et personnels du collège de Kerichen présents mardi soir à une réunion de «concertation» ont jugé inacceptables, tant sur la forme que sur le fond.

Car Mme Lombardi-Pasquier, pourtant représentante de l’Etat, après avoir refusé à plusieurs reprises de répondre aux interrogations qui s’exprimaient, n’a pu qu’avouer « n’avoir pas lu » le Code de l’éducation, et donc ne pas connaître la procédure de fermeture d’un collège. M. Labbey refuse quant à lui de proposer ou même d’envisager autre chose que la fermeture du collège de Kerichen, et dissimule mal sous le mot «concertation» sa volonté de coup de force et son mépris des personnels, des élèves comme des parents d’élèves.

Services publics, respect des personnels et des usagers, reconnaissance de l’expertise citoyenne, une véritable démocratie locale et pas des mots creux : voilà ce que propose le Parti de Gauche.

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