Accéder au contenu principal

Mme Malgorn veut des rues de Brest portant les noms de Résistantes

Mme Bernadette Malgorn, responsable du groupe politique de l'opposition de la droite et du centre à Brest Métropole, Rassemblement Pour Brest (RPB), propose dans un courrier au maire de Brest, M. François Cuillandre, daté du 15 mars dernier, les noms de résistantes brestoises et françaises lors de la Seconde Guerre mondiale pour dénommer des rues à Brest. "Vous connaissez également mon attachement pour la parité et pour la juste reconnaissance de la place des femmes dans la société et l'histoire de notre ville et notre pays", justifie-t-elle.

Ces noms de grandes figures féminines de la Résistance proposés par RPB sont :

Irène Valle (née Davène), connue en Résistance sous les pseudonymes de « Claudine » ou « petit oiseau" disparue le 22 mai 2012.

Geneviève de Gaulle-Anthonioz, résistante-déportée (camp de Ravensbruck), qui fut aussi une militante en faveur des plus pauvres et des exclus, présidente d'ATD Quart Monde France de 1964 à 1998 (décédée le 14 février 2002).

Jeanne Bohec, aide-chimiste à la poudrerie de Brest, embarquée le 18 juin 1940 sur le remorqueur l'Abeille en partance pour l'Angleterre, connue en Résistance sous le pseudonyme de la « plastiqueuse à bicyclettes » (décédée le 11 janvier 2010).

Andrée Virot-Peel, esthéticienne à Brest, connue en Résistance sous le pseudonyme de 1'« Agent Rose » qui sauva 102 soldats et aviateurs et aidé plus de 20 000 autres Alliés, résistante-déportée en 1944 à Buchenwald (décédée à 105 ans le.5 mars 2010).

C'est son groupe qui avait déjà proposé le nom d'Yves Guéna, décédé le 3 mars dernier, pour la dénomination d'une rue à Brest, dans un courrier adressé au maire le 8 mars. Compagnon de la Libération, gaulliste et grand commis de l'État, celui-ci avait été, parmi toutes ses nombreuses fonctions, président du Conseil constitutionnel de 2000 à 2004, président de la fondation de la France combattante de 2007 à 2011, président de la fondation Charles de Gaulle de 2004 à 2011. Il était brestois de naissance et il avait fait ses études secondaires à Brest également. Bernadette Malgorn témoigne dans ce courrier, le 8 mars dernier, que "pour avoir eu maintes occasions de le rencontrer (elle le rencontrait notamment dans le cadre de l'association des anciens étudiants de l'École Nationale d'Administration, ENA), y compris ces dernières années, je puis témoigner qu'il était resté très attaché à ses racines, même si sa terre d'élection fut la Dordogne".

Elle argumente pour ce choix de rue : "Yves Guéna n'avait que dix-sept ans lorsqu'il se joignit aux groupes de Bretons et de Brestois qui, dès juin 1940, embarquent pour Ouessant puis l’Angleterre et s'engagent aux côtés du Général de Gaulle". Elle ajoute que "son parcours au service de la France dans sa diversité est un bel exemple".

Par ailleurs, elle "souscrit pleinement"à l'initiative du maire de dénommer aussi une rue de la ville du nom du Père Jaouen, "le curé des mers", qui venait en aide aux jeunes en difficulté sociale, scolaire et familiale. Il est décédé le 7 mars dernier.

Au moins ce sujet de la juste reconnaissance des personnalités qui ont comptées dans l'histoire locale ou nationale par des rues de Brest portant leur nom fait consensus dans cette période trouble et agitée par la menace terroriste sur les pays européens qui n'est pas sans rappeler d'autres menaces, celles que constituaient le fascisme et le nazisme en Europe dans les années 1930 et 40 et contre quoi se sont battues les Résistantes dont Mme Malgorn veut honorer la mémoire aujourd'hui.

Marc Gidrol

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

« Colère de Brest ! L’humain d’abord » dévoile sa liste.

Les 10 premiers candidats de la liste "Colère de Brest ! L'humain d'abord", samedi 15 février, devant les marches de la mairie de Brest. Comme prévu, la liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord » a dévoilé la composition de sa liste, notamment les 10 premiers noms, samedi 15 février. Voici ceux-ci : Quentin Marchand, 28 ans, Assistant d’éducation, quartier du Centre. Christine Panaget-Le Roy, 52 ans, Salariée association, quartier du Pilier-Rouge. Julien Delbende, 39 ans, Sans emploi, quartier du Centre- Saint Michel. Josette Brenterch, 62 ans, Retraitée de l’Éducation nationale, Bellevue. Hubert Casel, 57 ans, Ingénieur, Recouvrance. Sylvie Gourmelen, 62 ans, Aide Soignante, Recouvrance. Antoine Larfaoui, 22 ans, Étudiant, quartier de Saint-Martin. Anne-Marie Alayse, 63 ans, Cadre de recherche, Bellevue. André Garçon, 60 ans, Technicien Télécom, Saint-Marc. Monique Le Guillou, 63 ans, Retraitée Conseillère Principale d’Éducation, Centre. Not...

Les réflexions économiques de Rassemblement pour Brest dans leur nouveau journal

Les élus du Rassemblement Pour Brest avec leurs bulletins de propagande politique dans les mains. De gauche à droite : Brigitte Hûe, Claudine Péron, Bernadette Malgorn, Bruno Sifantus, Véronique Bourbigot. RPB, le groupe d’opposition de la droite brestoise, a tenu une conférence de presse mercredi 26 avril à l’occasion de la sortie de son troisième numéro de Sciage , abordant trois grandes thématiques : l’emploi, la LGV et l’avenir du site de la Défense à Brest. Mais en filigrane de ces trois thèmes, domine celui de l’avenir économique du bassin de Brest et plus largement celui de l’Ouest de la Bretagne. Pourquoi avoir choisi de parler de l’emploi dans ce numéro de Sciage car c’est un domaine d’action qui relève de l’État surtout, plus que de la ville ? «  La sécurité, l’emploi et l’économie sont des préoccupations majeures des gens qui nous interpellent. Pour des tas de raisons il est de notre responsabilité de nous mobiliser pour l’emploi  », explique la leader ...

La cité antique de Pompéi va-t-elle retrouver tout son faste ?

La cité antique de Pompéi avec le Vésuve en arrière plan. Photo que j'ai prise lors d'un voyage. La cité antique romaine de Pompéi en Campanie, ensevelie sous les cendres et les lapilli du Vésuve, le volcan à proximité, le 24 août 79 de notre ère, va faire de nouveau le bonheur des touristes et des amoureux de la Rome antique. En effet, six domus , c'est-à-dire maisons en latin, du site touristique de Pompéi, deuxième en importance en Italie après le Colisée à Rome, avec 2,7 millions de touristes par an, ont été rouvertes en grande pompe par le Président du Conseil italien en personne, Matteo Renzi, fin décembre 2015, après une période de restauration. Celui-ci a annoncé fièrement que le pays en a fini avec «  les choses à moitié faites  » comme dans le passé. Les travaux de restauration par le passé étaient bâclés. Des maisons s'effondraient même après des opérations de restauration parce que celles-ci étaient mal faites, notamment avec du béton, matériau beauc...