Le projet immobilier au Stang Alar
D’emblée il a été interrompu par lune association de riverains d’un projet immobilier au Stang Alar, l’association Stang-Alar à propos du projet plus que controversé de construire un complexe de 2 immeubles de 5 étages chacun et d'une hauteur de 71 mètres pour 27 logements en tout le petit chemin de Penhellen, emprunté entre autres fréquemment par les joueurs du Stade brestois 29 pour leur entraînement. Ce projet si il voit le jour modifierait en profondeur le paysage bucolique à cet endroit, alors que les espaces verts se font de plus en plus rares dans la ville. Le permis de construire a été accordé le 26 mai dernier. Quatre riverains sont farouchement opposés au projet. Mais « leurs remarques ne nous ont pas parus suffisamment pertinentes pour remettre en cause le projet », estime M. Thierry Fayret.
Thierry Fayret, en charge de l’urbanisme sur Brest Métropole répond qu’« il s’agit d’un projet privé sur une parcelle privé et l’instruction de ce dossier s’est faite selon le droit de l’urbanisme ». Un représentant de l’association, présent dans la salle du conseil métropolitain lève à bout de bras une pancarte sur laquelle il est écrit : « 2198 signatures contre le béton ». Les immeubles seront situés 24 mètres au-dessus du vallon.
La redoutable chef de l’opposition municipale et métropolitaine, Mme Bernadette Malgorn, rappelle non sans malice que « le 7 juin 2009 vous (le Président de BM, François Cuillandre, NDLR) présidiez à la levée de la plaque indiquant site remarquable ». « Ce projet va perturber la vue et le paysage qui a déjà été qualifié de remarquable ! », note encore l’élue d’opposition. Pour Bernadette Malgorn les immeubles comporteront plus que 5 étages. « Le terrain est très en pointe, donc nous sommes sur du R + 3 », nuance l’élu socialiste. Celui-ci rappelle aussi que ces immeubles sont construits au niveau de la crêperie du vallon du Stang Alar. En l’état actuel des choses, M. Fayret ne voit pas « d’éléments qui pourraient remettre en cause le projet ». Julie Le Loïc, la trublion de la gauche brestoise, remet en selle la salle Avenir et l’aménagement de la place Guérin à Saint-Martin. « Cette salle de la place Guérin se construira sans vous s’il le faut ». Puis elle accuse carrément le maire et Président de la métropole, M. François Cuillandre, d’être responsable des nuisances liées à l’alcool à cet endroit : « Les nuisances place Guérin sont de votre faute », lance-t-elle. Avant de conclure à brûle-pourpoint : « Avec vous ou sans vous monsieur le président l’avenir sera debout ».
BEN encore sur le tapis et l’usine de lait
Bernadette Malgorn rappelle « (notre) vigilance en matière de respect de l’environnement, de la biodiversité et de l’étalement urbain, s’agissant de l’extension que nous estimons disproportionnées des zones d’habitat ». Bernadette Malgorn regrette le silence du maire à ses questions relatives à l’affaire de l’association Brest Événements nautiques. M. Cuillandre lui a en effet répondu que « il lui était interdit par les textes régissant le positionnement des élus dans les structures administratives de répondre à une élue municipale sur la gestion de cette association largement subventionnée ». La meneuse du groupe RPB proclame que « (notre) priorité c’est le développement économique et de l’emploi ». Elle évoque au passage l’opportunité pour le pays brestois de l’implantation d’une usine de lait en poudre par l’entreprise agro-alimentaire léonarde, Sill, dans la zone de Lavallot. « Nous avions, 48 heures à l’avance comme le stipule notre règlement intérieur, déposé un voeu appelant à un soutien que nous espérions unanime à la réalisation par la Sill d’une usine de production de lait en poudre », récapitule-t-elle.
Autre usine de lait évoquée en conseil métropolitain, l’usine de lait en poudre Synutra à Carhaix, car ses productions partiront du port de Brest vers la Chine, dans le cadre du projet de Contrat de réciprocité ville-campagne Brest Métropole, Pays du Centre ouest Bretagne voté en conseil.
Mme Malgorn tacle encore le président, faisant allusion à l’affaire de Brest Événements Nautiques : « La mesquinerie de votre démarche ne nous empêchera pas de nous joindre à l’unanimité dont nous avons suscité le mouvement dans notre assemblée ». François Cuillandre lui rétorque alors : « En matière de mesquinerie, vous ne me donnerez pas de leçon ».
L’accueil d’Ifremer
Le conseil métropolitain a aussi approuvé le projet de convention entre Ifremer, la Région Bretagne, le Conseil départemental du Finistère et Brest Métropole relatif au déménagement du siège d’Ifremer d’Issy-les-Moulineaux en région parisienne vers Brest-Plouzané. Cet accueil a un coût : 8 millions d’€ en tout répartis comme suit : 4 millions d’€ payés par l’agglomération brestoise, 4 millions d’€ payés par le Finistère et 2 millions d’euros qui incombent à la région.
Brest, ville connectée ?
La métropole se lance aussi dans un vaste chantier numérique avec l’opération « Brest horizon digital ». Brest va devenir une « smart city », c’est-à-dire une ville intelligente, connectée au reste du monde grâce aux nouvelles technologies. En même temps le projet vise à faciliter les démarches citoyennes individuelles et collectives par le numérique. Il s’agit d’une action sociale aussi comme le stipule Ronan Le Pichon : « Ne laisser personne sur le bord du chemin, c’est quelque chose qui me tient à coeur comme à tous les élus ». « Sur Brest métropole, il y aura des actions pour découvrir les usages d’Internet et du numérique à travers le visa Internet Bretagne, mais aussi Internet en habitat social par l’accès à Internet pour 1,14 € / mois ainsi que l’accès à des ordinateurs à bas coûts et l’accompagnement par des acteurs sociaux des quartier populaires», présente l’élu écologiste très branché.
François Cuillandre ne peut s’empêcher de clamer dans l’assemblée métropolitaine : « Brest Métropole est une métropole qui tire son territoire vers le haut ».
Visiter Océanopolis coûtera plus cher
Autre décision importante de ce conseil, celle-ci moins consensuelle, la décision d’augmenter les tarifs d’entrée à Océanopolis, musée océanographique de Brest, première infrastructure scientifique de Bretagne. Les tarifs augmentent de 2 % pour les billets adulte au-delà de l’âge de 18 ans, seul le tarif abonné n’augmente pas, s’établissant à 13,35 €, soit - 35 % que le plein tarif. Stéphane Roudaut, le maire de Gouesnou, qui présentait cette délibération, rappelle que plus plus de la moitié des visiteurs à Océanopolis sont des Finistériens, soit 200 000 visiteurs « et rien que pour ces chiffres c’est une belle réussite ». Il informe aussi que la fréquentation de l’infrastructure touristique vedette de Brest a vu une augmentation de fréquentation en 2015 de 11 % par rapport à 2014.
En clair, d’après ce conseil de métropole, Brest est une ville connectée, en plein développement économique et un vivier scientifique. Brest serait-elle devenue une nouvelle « Silicon Valley »?
Marc Gidrol
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