Accéder au contenu principal

Le téléphérique encore la cible de l'opposition brestoise

Le groupe d'opposition municipale vient d'émettre un nouveau communiqué de presse dans lequel on ne sera pas surpris de la réaction de ses élus sur l'inauguration du téléphérique les 19 et 20 novembre à Brest. Bernadette Malgorn ayant même fait de la lutte contre le téléphérique son cheval de bataille lors des élections municipales de mars 2014.

Pour ma part si je relaie leur communiqué de presse, je ne partage en rien leur point de vue sur ce nouveau mode de transport original, et surtout écologique et peu coûteux, qui permettra de transporter très rapidement les passagers devant se rendre de la rue de Siam au plateau des Capucins et vice-versa. Je n'approuve pas toute la politique municipale de la majorité de François Cuillandre, mais là je suis reconnaissant de cette audacieuse et courageuse décision. Il ne faut pas être sectaire. L'opposition brestoise ferait bien mieux de concentrer sa réflexion et ses critiques de la politique métropolitaine sur d'autres sujets, plus pertinents et qui ne manquent pas.

Voici, quand même le communique de presse de RPB :

« Le téléphérique brestois : une faute de gestion »

Communiqué

Ce 19 Novembre 2016, M. Cuillandre inaugure, avec Mme Royal, « son » téléphérique, choisi comme nouveau moyen de liaison entre les deux rives de la Penfeld. Il le fait sans avoir su convaincre de sa pertinence, et froidement « douché » par la publication dans la presse locale, d’un brutal plan de rigueur, qu’il aurait bien voulu garder secret quelques mois encore. 
L’opération « de prestige » se trouve ainsi, comme les élus du Rassemblement pour Brest (droite et centre) le soulignent depuis la campagne municipale de 2014, ramené à son statut de faute de gestion.

Le choix d’une liaison aérienne par câbles était biaisé dès le début. Les exigences du ministère de la Défense concernant la Penfeld ont été avancées comme argument majeur dans le choix du téléphérique. Il fallait, soi-disant,  laisser passer de grands navires militaires.  Or, cette contrainte a disparu  bien opportunément après l'avis favorable émis par le commissaire enquêteur sur la future liaison par câble entre Siam et les Capucins  et, à quelques jours du conseil de Brest Métropole (9 juillet 2015) appelé à déclarer ce projet comme d’intérêt général : les grands navires militaires ne seront plus là où le téléphérique lui sera !

Le changement de donne qui avait déjà fait évoluer, au cours de l'été 2014, la procédure de réalisation (et permis d’intégrer  une gare en encorbellement sur la rive gauche de la Penfeld), avait été l'occasion pour le Rassemblement pour Brest, comme  durant l'enquête publique (avril-mai 2015), de regretter que les solutions alternatives, multimodes et moins coûteuses en coût global aient été écartées. Évalué à environ 38 M€ au km, le téléphérique est bien un choix coûteux – surtout sur une distance si courte – et désormais privé de sa principale motivation. 

Les différentes hypothèses n’ont été comparées que sur leur prix d’acquisition. Les conditions d’amortissement de ce lourd investissement et les coûts induits et récurrents de mise en œuvre et de maintien en condition, incontournables pour assurer la sécurité d’un système techniquement complexe, n’ont pas été pris en compte alors que le téléphérique coûtera en fonctionnement, chaque année,  près d’un million d’euros !

Les objectifs de fréquentation affichés par l’exécutif municipal sont irréalistes dans un contexte de faible attractivité des Capucins (1850 passagers par jour ; 400 passagers supplémentaires générés par le nouveau quartier). Comme pour le tram, ils ne seront probablement jamais atteints, tout particulièrement pendant la longue phase de transformation de ce nouveau quartier… Le système ne profite en outre qu’aux piétons. Sa liaison avec le reste du réseau de transport est discontinue. Les études ont enfin minimisé, la perturbation sonore du voisinage par les vibrations basse fréquence des câbles, dans un secteur où les vents peuvent être souvent forts et turbulents.


En peine d’argument convaincant, la municipalité socialiste se voit donc obligée de justifier le téléphérique comme élément clé du développement touristique de la ville. C’est une inversion de logique bien trompeuse. Est-ce pour quelques minutes au-dessus de la Penfeld que l’on viendra visiter la pointe bretonne ? Avec des atouts bien plus puissants, le territoire peine pourtant à y dynamiser le tourisme exogène.

Bien loin de vouloir améliorer la circulation multimodale entre rive gauche et rive droite, M. Cuillandre érige donc un – petit mais coûteux – monument à la politique débridée d’extension urbaine menée par les socialistes depuis des années. Un monument qui marque aussi un besoin de revanche sur le centre historique, dépossédé petit à petit de sa dimension culturelle. Si le passé industriel du port méritait un immense hommage, le téléphérique, malgré son pylône, sera-t-il à la hauteur de l’enjeu, ou plus probablement le symbole d’une politique de dépenses « de prestige ». 

Rattrapée par des contraintes budgétaires  que la municipalité n’a jamais anticipées et par des choix hasardeux, les cigales socialistes brestoises  vont  donc, dans quelques mois,   serrer la vis  des Brestois.  

Au moment où se prépare ce plan de rigueur sans précédent, l’argent du téléphérique aurait été plus utile  pour améliorer le réseau de transport existant, pour soutenir l’action sociale de terrain, les secteurs de l’enfance, l’éducation et la famille, pour  la rénovation d’un patrimoine municipal qui se dégrade…, plutôt que de grands projets
Tout cela nous l’avions dit dès 2014 et demandé  avec insistance de renoncer à ce projet. 

Les Capucins émergent lentement, sans réel moteur économique, alors que le centre historique se languit ou se dégrade, et ce n’est pas le téléphérique qui y changera grand-chose.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

« Colère de Brest ! L’humain d’abord » dévoile sa liste.

Les 10 premiers candidats de la liste "Colère de Brest ! L'humain d'abord", samedi 15 février, devant les marches de la mairie de Brest. Comme prévu, la liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord » a dévoilé la composition de sa liste, notamment les 10 premiers noms, samedi 15 février. Voici ceux-ci : Quentin Marchand, 28 ans, Assistant d’éducation, quartier du Centre. Christine Panaget-Le Roy, 52 ans, Salariée association, quartier du Pilier-Rouge. Julien Delbende, 39 ans, Sans emploi, quartier du Centre- Saint Michel. Josette Brenterch, 62 ans, Retraitée de l’Éducation nationale, Bellevue. Hubert Casel, 57 ans, Ingénieur, Recouvrance. Sylvie Gourmelen, 62 ans, Aide Soignante, Recouvrance. Antoine Larfaoui, 22 ans, Étudiant, quartier de Saint-Martin. Anne-Marie Alayse, 63 ans, Cadre de recherche, Bellevue. André Garçon, 60 ans, Technicien Télécom, Saint-Marc. Monique Le Guillou, 63 ans, Retraitée Conseillère Principale d’Éducation, Centre. Noto

Le Parti de Gauche (PG) et le Parti Ouvrier Indépendant (POI) unis à Brest pour les départementales

Photo de groupe des candidats de la liste "République unie et indivisible" avec les remplaçants à l'issue de la conférence de presse. Le Parti de Gauche (PG) du pays de Brest, composante du Front de Gauche de Jean-Luc Mélenchon, et le Parti Ouvrier Indépendant (POI) s’associent pour présenter une liste commune aux élections départementales des 22 et 29 mars prochains à Brest, la liste «  République unie et indivisible  ». Ceci dans deux cantons de la Ville.   Dans le canton du Centre-ville et Recouvrance et dans celui de Kérichen-Europe-Saint-Marc. Les candidats ont présenté leur liste lors d’une conférence de presse vendredi 13 février. À la question “pourquoi uniquement ces deux cantons ?“ Quentin Marchand, du PG et candidat sur le canton du Centre-ville et Recouvrance, répond : «  C’est une question de moyens  ». Roger Calvez du POI, candidat sur le canton de Kérichen-Europe-Saint-Marc et technicien informatique à la Faculté des Lettres et Sciences

Le Parti de Gauche de Brest fidèle à sa position anti-austérité pour les élections départementales

De gauche à droite, Guilhem Grimal, Julien Delbende, Anjela Gallais-Lavanant et Antoine Larfaoui , militants du Parti de Gauche de Brest, lors de cette conférence de presse. Le Parti de Gauche (PG) du pays de Brest a tenu une conférence de presse jeudi 29 janvier pour présenter son programme pour les élections départementales des 22 et 29 mars 2015 et réagir à l'actualité récente avec la victoire de Syriza, rassemblement de toutes les mouvances de la gauche n'ayant jamais gouvernés auparavant en Grèce, dimanche 25 janvier. Julien Delbende, jeune militant du Parti de Gauche, revendique pour son parti, et donc pour le Front de Gauche dont le PG est une composante : «  Nous saluons La victoire de Syriza en Grèce. Ce parti a toujours été proche idéologiquement du Parti de Gauche contrairement à toutes les récupérations de tous les partis politiques auxquelles nous pouvons assister depuis dimanche  ». Le jeune militant de la gauche radicale souligne que «  Syriz