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Intervention de François Hollande à l'émission Le Supplément dimanche 19 avril : une erreur d'appréciation historique entre le PCF et le FN

 
 Intervention de M. Pierre Laurent sur i-télé dimanche soir.

François Hollande a fêté hier, dimanche 19 avril, ses 3 ans à l’Élysée, par sa participation à l'émission d'informations, Le Supplément, présentée par Maïtena Biraben sur Canal +, la chaîne des Bobos. L'occasion pour le Président de la République française de s'offrir un coup de jeune, notamment lors de la séquence avec des lycéens. 

Il a offert en même temps à l'émission phare de la chaîne cryptée le dimanche, sa meilleure audience depuis son lancement en septembre 2012, avec 1 789 000 téléspectateurs, soit 11,9% de Parts de Marché de l'Audimat (PDA). 

Il a annoncé des scoops, comme la consultation des Sages, c'est-à-dire du Conseil constitutionnel à propos de la loi sur le Renseignement qui vise à renforcer la surveillance d'Internet et des communications téléphoniques dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. Ou encore la prime d'activité pour les moins de 25 ans.

Il a aussi fait une grosse boulette en comparant Mme Marine Le Pen à un tract du Parti communiste des années 70 : « Madame Le Pen parle comme un tract du Parti communiste des années 1970 (...) sauf que le Parti communiste, il ne demandait pas qu'on chasse les étrangers, qu'on fasse la chasse aux pauvres », a-t-il cherché maladroitement à se rattraper de cette comparaison très mal-à-propos. 

Sauf qu'il a aussi oublié de dire comme l'ont fait remarquer à juste titre des responsables du parti communiste et de la gauche radicale, à commencer par M. Jean-Luc Mélenchon, que la victoire de François Mitterrand en 1981 n'a été possible que grâce à l'union de la gauche, au programme commun élaboré dès 1972 et au vote des électeurs communistes pour M. Mitterrand. 

Mais cette union ne s'était pas faite sans anicroches, le Parti socialiste se méfiant du Parti communiste. Il le voyait comme le parti de l'étranger, c'est-à-dire assujetti à l'URSS et aux démocraties populaires de l'est de l'Europe à l'époque. Ce qu'il était aussi, c'est vrai, pour des raisons idéologiques évidentes. Ainsi, lors de l'élection présidentielle de 1981, dans le QG de campagne de M. Mitterrand, les communistes n'avaient droit qu'à un modeste bureau. Et les Socialistes évitaient de se vanter d'être unis à ceux-ci.  

Mais, il est vrai que la ressemblance dans la sémantique de propagande entre le Parti communiste et le Front National (FN) est frappant. Dans les années 1970 aussi, le PCF combattait la construction européenne, le capitalisme et prônait les nationalisations d'entreprises, la défense des produits "made in France". Toutes choses défendues maintenant par Marine Le Pen, alors que son père était lui un défenseur du libéralisme. Il avait même été invité à assister à des meetings de Ronald Reagan (Républicain, parti néo-libéral) par celui-ci lors de la campagne présidentielle de 1984 aux États-Unis. 

Mais la comparaison dans le ciblage des électeurs et la communication s'arrête là, car il est indéniable que le Parti communiste et le FN n'ont absolument rien à voir. Le Parti communiste, c'est quand même le parti des 75 000 fusillés à la Libération de la France en 1944, c'est le parti de la solidarité, c'est le parti des luttes sociales pour l'amélioration du niveau de vie.

Le Parti communiste n'a cessé tout au long des années 80 et 90 de voir son électorat s'éroder au profit en grande partie du FN. À partir du départ des ministres communistes du gouvernement en 1984, lors de la nomination de Lanrent Fabius comme Premier ministre et du tournant libéral, l'union de la gauche a volé en éclats et les communistes n'ont cessé depuis d'être des adversaires pour ne pas dire des ennemis du Parti socialiste.

C'est à juste titre que les responsables de la gauche radicale se sont donc indignés et que le Premier secrétaire du Parti communiste, M. Pierre Laurent, a demandé des excuses publiques à François Hollande. Ce que celui-ci se refuse toujours à faire. Voir l'extrait de l'intervention de M. Pierre Laurent sur i-Télé hier soir, en haut de cet article.

Marc Gidrol 

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