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Le projet du téléphérique brestois se monte à toute vitesse !

Hier, jeudi 9 avril, se tenait à la mairie de Brest une réunion d'informations sur le projet du téléphérique devant relier les deux rives de la Penfeld, du bas de la rue de Siam au plateau des Capucins, nouveau éco-quartier (c'est-à-dire conçu pour s'intégrer harmonieusement dans le paysage urbain, avoir une empreinte écologique limitée et être pérenne dans le temps avec des modes de transport doux et une offre de vie sociale riche par des commerces, des loisirs, etc…) avec la future grande médiathèque devant ouvrir au cours du premier semestre 2016, un cinéma, le Fourneau, la cité internationale pour les étudiants et chercheurs étrangers, un quartier d'affaires, un ensemble de 560 logements et les ateliers des Capucins, vestige architectural et industriel du passé de Brest depuis 1695, date de la pose de la première pierre du couvent éponyme par Vauban, ministre de la marine de Louis XIV.

J'étais à cette réunion qui a accueilli environ une centaine de personnes au salon Richelieu à la mairie. Je vous livre les chiffres clés de ce nouveau mode de transport pour le moins original, car on le trouve d'ordinaire à la montagne et pas en ville. Mais il faut dire qu'il peut relier rapidement, de façon sécurisée et avec une empreinte écologique nulle différents quartiers d'une ville.

Le budget du téléphérique à la date d'aujourd'hui revient en tout et pour tout à 19,1 millions d' € dont 4,6 millions d' € pour la partie Études et travaux (1,55 millions d' € de subventions pour la phase Études). La partie travaux revient à 14,5 millions d'euros. Les subventions se montent en tout à 9,89 millions d'euros pour la partie travaux, soit à 51 %. Ce qu'il faut aussi retenir, c'est que le financement de cette infrastructure est assurée à 60 % par le versement transport mais Jean-Luc Polard, 4ème vice-adjoint au maire de Brest a bien insisté que celui-ci n'augmentera pas pour les commerçants et les chefs d'entreprises brestois. La ville complète ce financement avec 30 % et les 10 % restants du financement sont payés par les usagers eux-mêmes du téléphérique. Le coût par voyageur est d'ailleurs de 0,85 euros.

Les responsables du projet tablent sur un coût de maintenance à 700 000 € / an. Mais qui sera appelé à augmenter au fil des années comme me l'a confirmé un des responsables du projet qui répondait à ma question. Le tram est conduit en système automatique en cours de voyage mais une personne est affectée au démarrage et une autre à l'arrêt. Il permettra de monter à 72 mètres au-dessus de la Penfeld et ainsi d'avoir une superbe vue panoramique sur cette rivière qui fait l'identité de Brest et sur la ville. Le trajet sera ultra-rapide, de l'ordre de 3 minutes seulement !

L'enquête publique se déroule jusqu'au 18 mai prochain. La décision de la construction du téléphérique sera prise en conseil de métropole le 19 juillet 2015. Puis les travaux débuteront et dureront environ une année pour se terminer avant l'été 2016. Il doit être opérationnel à l'été 2016 après la phase d'essai.

Pourquoi un téléphérique à Brest ?
Divers moyens de relier la rive droite à la rive gauche (en plus des deux ponts déjà existants que sont le pont de Recouvrance et le pont de l'Harteloire) ont été envisagés mais ils se révèlent tous plus chers : un pont transbordeur (40 à 60 millions d' €), un pont levant pour laisser passer les bateaux de la Marine nationale (30 à 50 millions d' €), une passerelle levante (25 millions d' €). Le téléphérique apparaît ainsi comme :
  • le projet le moins coûteux
  • le mode de transport le plus écologique
  • un des moyens de transport les plus sûrs.

Mme Claudine Péron, conseillère municipale dans l'opposition (groupe Rassemblement Pour Brest) a demandé aussi des précisions sur l'évolution du coût de la maintenance « parce que les concepteurs ne pouvaient pas le chiffrer » ? Un des responsables du projet lui a répondu que « de toutes façons le coût de maintenance d'un téléphérique en ville est allégé par rapport à la montagne, car les contraintes sont moindres ». « À Brest, si le vent souffle plus souvent qu'ailleurs, il est en tout cas moins fort qu'en montagne », lui a-t-il répondu encore. « Au-delà de 108 km / heure, le téléphérique sera arrêté », s'est voulu rassurant ce responsable. En cas de problèmes de sécurité, il est prévu dans la majorité des cas un rapatriement de la cabine en station pour évacuer les passagers. L’hélitreuillage par hélicoptère n'est prévu que dans les cas extrêmes si l'autre possibilité de secours est impossible. « Mais en trente ans cela n'arrive en moyenne qu'une fois d'après les statistiques », confie ledit responsable. Le téléphérique pourra être pris avec le même titre de transport que pour les bus et le tram.

Le téléphérique sera de la dimension d'un demi-bus, de 15 mètres de long / 6,82 mètres de large et de 15 m² en tout. Il comportera 30 % de places assises. Il pourra accueillir en tout 65 personnes. Contrairement au tram, là on rentre d'un côté et on sort de l'autre.

Un des participants à la réunion a demandé pourquoi un référendum n'avait pas été proposé aux Brestois sur ce beau projet. Réponse de Jean-Luc Polard : « Ce projet était dans notre programme déjà pour les élections municipales en 2008 et l'an dernier, et nous considérons que le vote sur un programme vaut référendum ».

J'ai posé aussi une autre question, si ce mode de transport d'un genre nouveau, écologique, économique et pratique ne pouvait pas être étendu à terme à d'autres quartiers de la ville. Par exemple, comme je l'ai suggéré, pour relier le port de commerce appelé encore à se développer avec le projet d'un hôtel de luxe à 5 étoiles et où de nombreuses entreprises et administrations ont transféré leur siège et leurs services (Le Télégramme y a transféré sa rédaction), avec le centre-ville. M. Jean-Luc Polard m'a répondu : « Je vois que nous avons un autre fan du tram, ce que vous proposez peut-être envisagé, mais si on peut avoir plein d'idées, on a pas toujours le financement qui va avec ».

Voilà, le beau projet du téléphérique qui va harmoniser la ville a pris corps depuis deux ans, et on en sait dorénavant plus.

Marc Gidrol


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