Les artistes dont l'oeuvre a été retenue pour le 1 % tramway à Pontanézen en discussion après la lecture musicale avec des habitants du quartier à la médiathèque Jo-Fourn, vendredi 2 décembre. |
Olivia Rosenthal à gauche et Philippe Bretelle à droite, les deux artistes mettant en valeur des paroles d'habitants de quartiers HLM. |
Une rencontre artistique a eu lieu à la médiathèque Jo-Fourn de Pontanézen, rue Cézanne, vendredi 2 décembre, de 18 h 30 à 20 h, dans le cadre du 1 % artistique tramway. Une lecture musicale de paroles d’habitants de la cité HLM de Bobigny, dans la région parisienne. C’était une lecture à deux vois, celle d’Olivia Rosenthal qui a aussi mis en forme le texte, et celle de Philippe Bretelle accompagnant en guitare et en chansons. Ils étaient accompagnés d’un troisième compère, Pierre Avia pour la musique et les arrangements sonores. Ces témoignages d’habitants ont fait l’objet d’un travail artistique original. Les paroles d’habitants, après leur collecte ont été mises sur des affiches et collées un peu partout à Bobigny.
Mais pourquoi parler de Bobigny à Pontanézen ? Parce que les deux artistes associés pour ce projet répondent que ces deux quartiers se ressemblent. La cité HLM de Pontanézen, comme Bobigny ont fait l’objet de rénovation urbaine avec des démolitions de tours. Même les médiathèques se ressemblent comme deux gouttes d’eau d’après eux. Ce qui fait qu’à Pontanézen, ils ont donc suivi la même démarche. « Depuis 2009, sept œuvres artistiques ont été présentées dans le cadre du 1 % artistique tramway, mais c’est cette œuvre qui a été retenue », rappelle Agnès Bellec, directrice de la médiathèque de Pontanézen et coordinatrice du projet. À Pontanézen, les affiches seront collées sur les murs de la médiathèque Jo-Fourn. Les initiateurs du projet pensaient au départ faire inscrire ces paroles sur des panneaux de la signalisation routière, qu’ils auraient ensuite étalés sur le sol près de la Bibliothèque, de telle sorte que celles-ci soient visibles aussi bien par les passants au sol que par les résidents des tours du haut de leur logement. Mais ce projet était trop onéreux. En tout cas l’esprit de cette entreprise a bien été conservé, celle de la spontanéité des témoignages d’habitants. C’est même l’un des mots clés de cette opération artistique : spontané. Et à Pontanézen, « C’est un beau jeu de mots avec le nom de la cité HLM », souligne Hosny Trabelsi maire adjoint du quartier de l’Europe dont fait partie ce sous quartier. Voilà pourquoi c’est une œuvre artistique originale. Petit extrait de la lecture de paroles d’habitants de Bobigny : « Vous habitez ici dans une des tours de la cité qui va bientôt tomber. Vous voyez la flèche de l’église Saint-André que les habitants de la ville ont pris l’habitude d’appeler église Karl Marx. Vous avez envie vous aussi de rebaptiser les lieux. Heureusement, les responsables politiques et administratifs veillent à ce que les noms des bâtiments soient choisis en fonction de leur emplacement, de leur usage, de leur histoire et de l’histoire de France. Vous aimeriez que ces responsables ajoutent à cette liste le nom de ceux qui vous ont aidé, vous ont hébergé, vous ont parlé, vous ont caché, vous ont nourri. Les noms de ceux grâce à qui vous êtes ici manquent ».
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