La plus vieille dictature stalinienne qui reste encore dans le monde, la Corée du Nord, a célébré en grande pompe les obsèques du défunt père de la nation, Kim Jong-il, hier, mercredi 28 décembre. Ce dernier est décédé le 17 décembre. Il était au pouvoir depuis 1994. Son cercueil était posé sur le toit d’une limousine qui roulait au pas dans les artères centrales de Pyongyang, la capitale. À côté de la limousine, se trouvait Kim Jong-un, le fils et successeur de Kim Jong-il. Accompagné par son oncle, un personnage clé du régime, Jang Song-thaek et du chef d’état major de l’armée, Ri Yong-ho. Tout du long du cortège, une foule de personnes en pleurs saluait une dernière fois leur ancien dictateur.
Pendant ce temps-là, l’immense majorité des Nord-Coréens subissent une dictature implacable, dans laquelle à l’heure actuelle, des opposants au régime sont envoyés dans des camps de travail où les taux de mortalité sont extrêmement élevés, les condamnant ainsi à une mort certaine. Le peuple nord-coréen vit dans une misère extrême, ayant eu à souffrir des famines d’une même ampleur que celle des années 1920 dans l’ex-URSS. La Corée du nord est regardée de près par la communauté internationale au moment où le pouvoir passe des mains du père au fils. « Le Roi est mort, vive le Roi » disait-on au temps de la monarchie française. Cette expression pourrait aussi être employée à propos de cette République populaire de Corée dirigée par la même dynastie depuis 1953. La question est de savoir si avec le changement de personne à la tête du pouvoir, le régime de Pyongyang va s’assouplir, s’ouvrir à la démocratie et au reste du monde ou si il va demeurer dans une idéologie dépassée et ainsi rester une menace pour la paix pour ses voisins proches comme le Japon et pour le reste du monde. Car, en plus, l’homme fort de Pyongyang dispose de la bombe atomique.
Marc Gidrol
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