Les salariés de la Sobrena attendant la décision des Juges du Tribunal de commerce de Brest mardi 13 décembre vers 14 h, dans la salle des pas perdus du tribunal. |
Les Juges annonçant le redressement judiciaire pour la Sobrena au Tribunal de commerce, mardi 13 décembre vers 15 h. |
« C’est bon les gars, on a six mois de plus », a lancé Thierry Beuzet, délégué de la CGT à la Sobrena aux salariés présents au Tribunal de commerce à l’issue de la séance du mardi 13 décembre. Le Tribunal de commerce a mis la Sobrena en redressement judiciaire. Solution demandée par l’administrateur judiciaire et par les responsables syndicaux. Cela donne du temps à l’entreprise pour ouvrir les appels d’offres pour un repreneur. « On va travailler pour qu’il y ait des plans de charges en espérant que le travail arrive », justifiait Thierry Beuzet. « Si ça tourne mal pour nous on saura où il faut aller taper », menacait ce dernier en visant l’entreprise Meunier et la CCI, coupables aux yeux des salariés de vouloir liquider l’activité de réparation navale à Brest. « C’est une page nouvelle qui permet de construire un projet », renchérit Olivier Le Pichon, responsable de la CGT à Brest. Les salariés de la Sobrena comptent notamment sur un pétrolier grec qui devait venir à la fin novembre et dont l’entreprise avait préféré renoncer vu l’incertitude de l’avenir de la Sobrena. Ainsi que sur un pétrolier algérien en janvier prochain. « Le passif et l’actif de la Sobrena sont à peu près du même ordre », défend Olivier Le Pichon. « L’actif est de 900 000 € tandis que le passif est de 1,2 Millions d’€ ». Mais au-delà de la question des coûts de cette activité, c’est la stratégie industrielle de l’État qui est en jeu. Car la réparation navale à Brest représente un savoir faire apprécié dans le monde entier avec des équipements performants pour réparer des « méthaniers, des bateaux très chers ». « On peut rentrer un pétrolier de 500 mètres à sec », avance Olivier Le Pichon.
Marc Gidrol
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