D’abord, le conseil a commencé
par une intervention de M. Laurent Prunier (Union de la droite et du centre, UMP) à propos de la retransmission
vidéo des débats du conseil municipal et du conseil communautaire. Il rappelle
que Dijon, municipalité socialiste l’utilise. François Cuillandre lui répond,
« Moi, je ne suis pas
personnellement fanatique de genre d’utilisation, j’appellerais le maire de
Dijon (François Rebsamen) que je
connais personnellement ». Pour ce qui est du coût, les avis
divergent. Selon M. Prunier, le coût n’est « pas énorme ». Rappelons
que ce dispositif coûte la bagatelle de 3 à 3,5 million d’euros. « 3 millions d’€, ça n’est pas rien »
pour François Cuillandre. « Si un
jour vous êtes à la tête de la ville, vous
verrez ce que c’est que d'en gérer les finances »,
ajoute-t-il en direction du chef de file de l’opposition municipale.
Stéphane Roudaut, autre élu du
groupe de droite UDC, déplore qu’à propos des salles de sports de la ville, le
gymnase Foch soit toujours en travaux, alors qu’ « en septembre 2010, c’était la priorité n°1
du mandat ». « Vous avez
mis beaucoup d’argent sur la culture avec la réhabilitation du cinéma Mac
Orlan, c’est très bien, maintenant passons au sport », lance-t-il au
maire. Patrick Appéré du groupe du Front de Gauche, pour sa part ajoute que la
salle Cerdan est déjà utilisée par les amateurs et les pros du club de baskets
Etendard 29. « Est-ce qu’il est
plus utile de réfléchir à du neuf ? ». Les premières études sur
la réhabilitation de la salle Cerdan « doivent être menées avant 2014 » selon celui-ci. Plus tard M.
Appéré rappelle que le gymnase Jean Guéguéniat, près du stade Francis Le Blé,
route de Quimper, est « hyper
utilisé » et qu’il est utile d’envisager pour cet équipement « des activités sportives aussi en dehors des
périodes scolaires ». Fortuné Pellicano du groupe « Les Indépendants Brestois » se démarque de ses anciens collègues de
droite en n’étant « pas favorable à
une rénovation de la salle Cerdan ». Ni à une retransmission numérique
des débats des élus locaux. « Papa
n’a plus de sous, la collectivité doit faire des choix budgétaires », estime ce dernier. François Cuillandre répond : « Il n’est pas question d’abandonner le
projet de réhabilitation du gymnase Foch, nous avons fait des travaux qui
donnent satisfaction aux enseignants des collèges et lycées qui l’utilisent
aussi. Donnons du temps au temps ».
Puis vient le temps du vote des
délibérations. La première, votée à l’unanimité, concerne le financement des
groupes d’élus du Conseil municipal pour 2012 dans le cadre de la démocratie de
proximité. L’une des suivantes sur le choix de la Société bretonne de
restauration et services (filiale du groupe Sodexo) comme délégataire pour la
restauration collective municipale (restauration scolaire, périscolaire et
portage à domicile) et ses annexes est l’occasion pour Marc Sawicki de
rapporter que les enfants des cantines des écoles maternelles et primaires de
la ville ont droit à des yaourts bio produits localement et d’inviter tous les
conseillers municipaux « à venir
prendre le pot de yaourt bio de l’amitié après le conseil », avec un
de ces yaourts tenu en main.
Une autre délibération a beaucoup
fait débat. Il s’agit du projet d’aménagement de voie urbaine de liaison au nord
de Lambézellec, entre l’échangeur de Kergaradec à Gouesnou (RD112) et le
rond-point du Spernot (RD205) à Brest. Le groupe Europe écologie Les Verts
(EELV), sollicité par le comité des amis de la vallée du Restic, s’inquiète
pour la flore et la faune de cette zone sensible. Alain Masson répond :
« Est-il nécessaire de débattre de
ce projet porté par BMO ? Vous avez été sollicité par le comité de la
vallée du Restic qui contient 2 500 signatures. Mais, je ne peux accepter
de surseoir ce projet. Mai 2009-avril 2012, où voyez vous la
précipitation ? », lance-t-il au groupe des écologistes. Paulette
Dubois du Front de Gauche pour sa part voit dans ce projet une amélioration de
la circulation automobile dans ce secteur qui compte un des axes, entre le
rond-point de Pen-ar-C’hleuz et le rond-point de Kergaradec, les plus
accidentogènes de la ville. Jean-Pierre Caroff rappelle que ce projet s’inscrit
dans la trame bleue et verte du Scot (schéma de cohérence territoriale), dispositif du Grenelle de l'environnement. Le maire, François Cuillandre, juge que
le bilan environnemental est positif avec ce projet et que le bilan humain
l’est beaucoup plus, en incitant les Brestois à rester sur la ville. « La ville de Brest perd des habitants, c’est
en construisant de nouveaux logements que l’on pourra en reconquérir »,
justifie-t-il. Sans surprise tous les groupes ont voté pour ce projet sauf le
groupe EELV et l’UDB.
Bref, c’était un conseil pas plus
mouvementé que d’habitude, durant lequel les grands projets d’aménagements ont
été abordés.
Marc Gidrol
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