Hubert Coudurier, directeur de l'information du Télégramme et président de Tébéo était au café de la librairie Dialogues de Brest, vendredi 6 avril, pour présenter son dernier livre. |
Hubert Coudurier présentant son dernier ouvrage au café de la librairie Dialogues de Brest, vendredi 6 avril. |
Pendant plus d’une heure à partir
de 18 h 00, dans la célèbre librairie brestoise, vendredi 6 avril, Hubert
coudurier, directeur de l’information du Télégramme
et président de la chaîne d’informations locale, Tébéo, a expliqué les raisons
de l’écriture de son dernier essai : Et
les masques sont tombés, Les coulisses du quinquennat. Il a dévoilé également
quelques anecdotes que le lecteur trouvera dans ce livre. Livre qu’il a
commencé à écrire dès janvier 2009. « Je
recycle pas mal de choses que je n’ai pas écrites ». Certaines
révélations de son livre sont inédites comme il l’explique : « Il y a des interlocuteurs pour lesquels je
n’ai pas de carnet de notes et d’autres qui vous disent “c’est en off“, mais c’est
pour que vous l’écriviez quand même ».
Pour cela il a rencontré cent cinquante témoins. Son essai se veut plutôt une
enquête « drôle » et « dépassionnée » sur Sarkozy.
Ce récit commence par une partie
sur la place de la France dans le monde et les objectifs du Président de la
République au début de son mandat qui étaient d’adapter la France à la
mondialisation. « Sarkozy a fait l’inverse
de De Gaulle », lance le journaliste à l’auditoire. « Alors que le général De Gaulle avait refusé
le commandement militaire intégré de l’Otan et qu’il œuvrait pour une
indépendance de la France par rapport aux autres », rappelle Hubert
Coudurier. « Sarkozy n’est pas
gaulliste pour moi. Mais être gaulliste ne veut plus rien dire maintenant
tellement le terme est repris par tout le monde », justifie le
journaliste.
Vient ensuite dans son livre, les
anecdotes sur le Président et son entourage. « Aujourd’hui le monde est tellement transparent qu’on ignore plus rien »,
affirme l’auteur. Il rappelle ainsi les péripéties de la liaison de Nicolas
Sarkozy avec Cécilia pendant les présidentielles de 2007 et les premiers mois
de son quinquennat ou la petite phrase de Carla Bruni à l’épouse du DGPN (directeur général de la police nationale), Frédéric
Péchenard : « Vous avez de
la chance d'avoir un mari qui a des menottes ! ». Ce sont autant d’anecdotes
croustillantes qui régaleront le lecteur. « La peopolisation de la vie
politique m’amuse », avoue l’auteur même si il estime que les médias
parlent trop de ces informations et pas assez des problèmes de fond de la
société comme la crise économique. « Le
bilan est raconté de façon amusante et anecdotique », annonce ainsi M.
Coudurier.
Puis, parmi les chapitres, il y
en a un sur les réformes « nombreuses »
entreprises durant son mandat à l’Elysée. Un chapitre aussi est consacré au « côté chef de guerre » de Sarkozy
avec les opérations militaires en Libye et en Côte d’Ivoire, « légitimes » selon
Hubert Coudurier. « Sarkozy a
montré que l’influence de la France était toujours d’actualité »,
a-t-il expliqué. Son livre se veut « une
synthèse » et un éclairage « sur
les enjeux et les réalités environnementales de la France d’aujourd’hui ».
Après cette explication
magistrale est venu le temps des questions du public. Temps durant lequel les
passions se sont déchaînées autour du locataire de l’Elysée et de sa politique.
Une personne de l’auditoire lançant : « C’est le Président des riches ». Hubert Coudurier répondant qu’ « il a vite cessé de l’être ». Quelqu’un
d’autre demandant : « Et les
relations de Sarkozy avec les Bretons ? ». « Sarkozy a montré des fautes de comportement
là aussi comme la phrase malheureuse entre les deux tours au Cross Corsen en
2007 ou la finale de la coupe de France de football au stade de France en 2009,
à laquelle il ne voulait pas y assister au départ mais pour ce qui s’est passé
au Guilvinec, là c’est le marin-pêcheur qui l’avait injurié », botte
en touche Hubert Coudurier.
C’est un livre pertinent et
impertinent à lire en ces temps électoraux, dans lequel on y côtoie plus
intimement Sarkozy et les autres acteurs de son entourage durant les quatre
premières années de son quinquennat. « En tant que journaliste, ce qui m’anime c’est d’être honnête »,
se justifie le directeur de l’information du Télégramme.
Et les masques sont tombés. Les
coulisses du quinquennat, éditions Robert Laffont, février 2012 ; 21,30 €.
Marc
Gidrol
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