Nicolas Sarkozy s'exprimant à la tribune lors de la réunion publique à Morlaix mardi 17 avril. (Photo : Marc Gidrol) |
Environ 3 500 personnes sont venues
écouter et applaudir le Président candidat, Nicolas Sarkozy, à Morlaix pour sa
seule réunion publique en Bretagne. Celui ci a rappelé sa détermination à
protéger les Français contre une immigration incontrôlée et sa méfiance des
« corps intermédiaires », que sont notamment les syndicats.
La foule des militants, drapeaux en mains, attendant la venue de Nicolas Sarkozy à Morlaix, mardi 17 avril. (Photo : Marc Gidrol) |
Il fallait être patient et
endurant pour les militants venus assister à la réunion publique au parc des
expositions de Langolvas à Morlaix. En effet, les places assises étant
limitées, bon nombre d’entre eux étaient debout durant toute l’après-midi. En
attendant l’arrivée du candidat, ceux-ci ont pu écouter une allocution de
Jean-François Copé, Secrétaire général de l’UMP (Union pour un mouvement
populaire). Ce dernier a montré son attachement à la région : « Il se trouve que quand j’étais jeune, j’ai
travaillé à la Coopagri de Landerneau pour mon premier travail. On m’avait dit
à l’époque de ne pas oublier la Bretagne, eh bien ! Je n’oublie pas la
Bretagne ». À la tribune, Agnès Le Brun, Maire de Morlaix a fait
ensuite un discours dans lequel elle a demandé aux électeurs de ne pas
commettre un acte irresponsable dimanche en « glissant dans l’urne un mauvais bulletin de vote, le bon bulletin de
vote, c’est celui de Nicolas Sarkozy, celui de l’audace, du courage, de la
responsabilité et de la générosité ».
Jean-François Copé s'exprimant avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy à Morlaix, mardi 17 avril. (Photo : Marc Gidrol) |
Agnès Le Brun, Maire de Morlaix, s'exprimant à la tribune avant l'arrivée de Nicolas Sarkozy, mardi 17 avril. (Photo : Marc Gidrol) |
Nicolas Sarkozy, après une
visite d’une entreprise locale, Sibiril à Carantec, est arrivé au son de sa
musique de campagne tonitruante. Il a rappelé les grands thèmes de sa campagne
à la tribune. D’abord, celui du travail. Il a martelé : « Je n’accepterais jamais que quelqu’un qui
ne travaille pas gagne davantage que celui qui travaille ». « La formation professionnelle représente 35
milliards d'€ par an mais seulement 10 % des chômeurs en bénéficient, alors que
le cadre qui a fait HEC et qui travaille dans une multinationale, celui-là
n’aura aucun mal à se former », a-t-il dénoncé. Il s’en est aussi pris
une fois de plus aux corps intermédiaires dont les syndicats, « qui ne jouent plus leur rôle qui est de
défendre les salariés quand ceux-ci font de la politique ». « Au moment de la réforme des retraites, les
syndicats, et notamment la CGT, étaient contre, mais les mêmes qui nous critiquaient
auraient été les premiers à protester, si rien n’avait été fait, car les
retraites n’auraient plus été payées ». Il a ensuite enchaîné sur son
autre thème favori, l’identité nationale. Il a ainsi rappelé les racines
judéo-chrétiennes de la France. « Pour
savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient, ici en Bretagne, on sait
bien que l’on a des racines chrétiennes avec toutes les églises et les
chapelles présentes dans le paysage breton ».
C’était aussi l’occasion
au Président candidat de s’en prendre au traité de Schengen, responsable de « l’Europe passoire ». « D’ici un an si rien n’est fait, je
reviendrais sur le traité de Schengen et je demanderais de contrôler nos
frontières ». Pour illustrer son propos il a utilisé la métaphore de
« la maison sans portes, sans
volets ni fenêtres, ouvertes à n’importe qui, devenant alors source
d’angoisse ». Il a fini par ces mots : « Les autres candidats font des déclarations,
mais ici en Bretagne on préfère les actes aux déclarations ». La
visite du candidat Sarkozy aura duré en tout 3 h 00 dans la région.
Marc Gidrol
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