Une réunion sur la réouverture du centre social de Pontanézen, Horizons-Escale, à Brest, et sur la reprise des activités de celui-ci, a eu lieu jeudi 24 septembre de 18 h à 19 h 30 au pôle enfance-association, rue Watteau.
Réunion houleuse par ailleurs, certains habitants de ce quartier dit "sensible" ne voulant pas que l'actuelle directrice du centre social Horizon-Escale du quartier soit reconduite dans ses fonctions. Celle-ci aurait fait la sourde oreille quant à la demande d'un local pour les jeunes du quartier. "Sinon, ils traînent dehors et ils font des bêtises" avertit une habitante très remontée. "Si c'est toujours la même directrice du centre social, c'est même pas la peine de le rouvrir", lance une habitante particulièrement en colère. L'imam de la mosquée salafiste de Pontanézen a aussi abondé en ce sens : "Si une personne pose problème aujourd'hui, c'est bien l'actuelle directrice du centre social".
"Ne personnalisons pas le débat", reprend le maire-adjoint du quartier, M. Hosny Trabelsi, visiblement dépassé par la tournure des événements et qui a fait venir en appui deux autres élus de la ville : M. Yann Masson, en charge de l'équipement sur la ville, et M. Marc Sawicki, pour l'éducation des enfants en primaire. M. Trabelsi rappelle bien que les priorités, ce sont "la place des jeunes dans le quartier et l'éducation", car "les jeunes, c'est l'avenir".
Déjà, une dizaine de mamans du quartier se sont portées volontaires pour faire du soutien scolaire. Activité qui reprendra dès le 5 octobre. À ce sujet, toutes les personnes qui seraient intéressées pour le soutien scolaire sont invitées à s'inscrire auprès de la mairie annexe de l'Europe à partir du lundi 28 septembre. Les autres activités pour les jeunes, pour les moins jeunes et pour les seniors reprendront aussi à partir du 5 octobre au centre social de Pen-ar-Créac'h en attendant la réouverture du centre social Horzons-Escale prévue fin janvier 2016.
Une ancienne directrice du centre social rappelle qu'"il y a dix ans (elle) avait demandé des aides pour monter des infrastructures pour les jeunes du quartier et qu'à l'époque rien n'avait été fait". "C'est un gâchis car il y a un immense potentiel de créativité chez les jeunes de Pontanézen, ils ne sont pas plus stupides qu'ailleurs".
L'interlocutrice énervée contre l'actuelle directrice du centre social interpelle aussi le maire-adjoint pour que des emplois salariés du centre social soient réservés pour des jeunes du quartier. "Pourquoi toujours du bénévolat ? Et, pourquoi les jeunes de Ponta n'auraient pas le droit d'avoir des postes de salariés au centre social !", rétorque-t-elle à M. Trabelsi quand celui-ci évoque les possibilités d'actions offertes aux jeunes dans le centre social.
Au total, c'était une réunion qui a fait du bruit mais malheureusement dont pas grand chose ne sortira faute de consensus chez les habitants du quartier de Pontanézen pour faire vivre le centre social et parce que beaucoup de jeunes du quartier ne sont pas intégrés dans la société tout simplement : ils ont peu ou pas de qualifications, ils se radicalisent dans une voie religieuse peu compatible avec la république française, ils font de l'entre-soi, c'est-à-dire du communautarisme.
Marc Gidrol
Commentaires
Enregistrer un commentaire