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De 2011, rétrospective des évènements marquants !

Après le Printemps arabe qui a fait tomber de vieilles dictatures, l'élection du parti de Vladimir Poutine aux dernière législatives en Russie en décembre est contestée par la rue, comme le rapporte cette caricature. (Source : lepost.fr).

Tout d’abord, les vieilles dictatures dans le monde arabe sont tombées comme des châteaux de cartes les unes à la suite des autres. En Tunisie, le régime de Ben Ali au pouvoir depuis 1987 devant la contestation de la rue s’effondre avec le départ précipité de ce dernier le 14 janvier 2011. En Égypte, c’est le 11 février que Moubarak démissionne. Depuis c’est l’armée qui gouverne, provoquant encore récemment des émeutes de la population réclamant un régime civil issu des élections législatives. Les Islamistes remportent celles de novembre dont la dernière phase sera en janvier 2012. Dans tous les pays arabes secoués par la révolution ce sont les Islamistes qui remportent la majorité lors des élections. Même au Maroc, où la monarchie a été épargnée, le roi a engagé des réformes libérales suite à la victoire des Islamistes du parti justice et développement (PJD) lors des élections législatives le 25 novembre dernier. Ceux-ci ont obtenu 80 sièges sur 288 sièges. En Libye, où la dictature de Kadhafi aussi est tombée après 42 ans de pouvoir implacable, la révolution a été plus sanglante et longue. Au point de décider les pays de l’OTAN à envoyer de l’aide militaire officiellement à la seule fin de stopper la répression. En réalité l’aide de l’OTAN a été décisive notamment lors de la capture de Kadhafi le 20 octobre dernier. Celui-ci est tué dans des circonstances qui restent encore troubles. Les nouveaux dirigeants instaurent dans la constitution du pays la loi islamique, la charia. L’occident s’inquiète légitimement pour les libertés des femmes. Autre ombre encore au tableau dans cette partie du monde, la Syrie, où le pouvoir de Bachar al-Assad n’a pas encore vacillé. Où pourtant la contestation a débuté le 15 mars dernier, mais qui est réprimée dans le sang. Le régime est accusé de « crimes contre l’humanité », ayant tué plus de 5 000 morts selon l’ONU.
L’autre évènement majeur de l’année a été la catastrophe nucléaire au Japon, provoquée par le tsunami le 11 mars sur la côte est au large de Fukushima. Mais pas seulement, puisque visiblement, des négligences étaient à déplorer aux niveaux des autorités politiques et des instances dirigeantes de Tepco, la société gérant la centrale nucléaire (d’après un rapport intermédiaire publié le 26 décembre* (* source : « Fukushima : un rapport condamne la réponse des autorités japonaises » sur le site internet LeMonde.fr le 26 décembre à l’adresse : http://www.lemonde.fr/japon/article/2011/12/26/fukushima-un-rapport-condamne-la-reponse des-autorites-japonaises_1622818_1492975.html). Celles-ci n’ont pas pris toutes les mesures de sécurité, sous-estimant l’impact d’un séisme ou d’un tsunami. En tout, 20 000 morts plus des disparus sont à déplorer. La région de Fukushima, dans un périmètre d’au moins 20 km est radioactive condamnant les habitants à ne plus y revenir d’ici des décennies. Bonne nouvelle du pays du soleil levant le 18 décembre dernier, les réacteurs de la centrale nucléaire ont pu être arrêtés à froid, c’est-à-dire que « l'eau utilisée pour refroidir le combustible est maintenue sous son point d'ébullition et permet ainsi d'éviter une surchauffe *» (* « L'accident nucléaire de Fukushima est désormais considéré comme "terminé" », article publié sur LeMonde.fr le 16/12/2011). Dans plusieurs pays à la suite de ce dramatique accident, un débat a lieu au sujet du maintien de l’énergie nucléaire. L’Allemagne a décidé de sortir du nucléaire d’ici 2022. La Suisse fera de même avant 2034. La Belgique y songe aussi tandis que l’Italie est déjà sortie progressivement du nucléaire depuis 1990. En France, à l’approche des élections présidentielles, il est légitime aussi de s’interroger sur cette énergie qui n’est pas sans dangers. D’autres formes d’énergie pourraient progressivement remplacer l’atome, tels que l’énergie éolienne ou l’énergie hydraulique.
Autre fait marquant, l’arrestation de Dominique Strauss-Kahn le 14 mai 2011 à New York. Il est alors accusé d’avoir agressé sexuellement une femme de chambre de l’hôtel Sofitel de New York, Nafissatou Dialo, d’avoir tenté de la violer et de l’avoir séquestré. C’est alors « un coup de tonnerre », pour reprendre l’expression de Martine Aubry. « Ça fait du bruit dans Landerneau », pour reprendre une autre expression bien de chez nous. Même si l’affaire se passe Outre-Atlantique. Car, Dominique Strauss-Kahn était à l’époque le favori des primaires socialistes et de l’élection présidentielle de 2012. Son élimination du jeu politique français redistribue les cartes. C’est son principal concurrent au parti socialiste, François Hollande, qui rafle la mise et est élu candidat du Parti socialiste lors du 2ème tour des primaires le 16 octobre. Entre temps, Dominique Strauss-Kahn est acquitté à l’issue du procès pénal le 23 août, en raison du manque de crédibilité de la plaignante. Toutefois, il n’est pas blanchi non plus. L’affaire a un grand écho auprès des associations féministes qui dénoncent à travers l’homme le machisme. D’autant qu’une autre plainte sort contre DSK en France, celle de Tristane Banon, finalement classée sans suite le 13 octobre, car les faits incriminés remontent à 2003. Le nom de DSK est aussi cité dans l'affaire de l’hôtel du Carlton de Lille, il aurait participé à des parties fines avec des prostituées. Des personnes connues du Nord Pas de Calais sont aussi incriminées dans cette affaire. Au total, C’est une histoire bien triste que celle de DSK, où l’on y voit un homme promis aux plus hautes fonctions politiques en France, brillant économiste au point de devenir président du FMI et qui rate son destin à cause de problèmes avec les femmes.
Enfin, l’année a été aussi dominée par la crise de la dette. Qui a balayé des chefs de gouvernement. Georges Papandréou en Grèce, Silvio Berlusconi en Italie, José Luis Rodriguez Zapatero en Espagne, Brian Cowen en Irlande, José Socrates au Portugal et enfin Iveta Radicova en Slovaquie. Les chefs d’État de 26 pays de l’Union européenne se mettent d’accord sur un plan dicté par la France et surtout par l’Allemagne, visant à réduire les déficits des pays membres avec sanctions à l’appui si les objectifs ne sont pas atteints, le 9 décembre. Seul, le Royaume-Uni refuse de signer ce Plan de rigueur pour protéger la City de Londres. Les marchés boursiers chutent malgré ce plan. Car malheureusement depuis trop longtemps ce sont eux et les fameuses agences de notation qui dictent leurs lois sur la scène économique internationale. La France et l’Allemagne sont leurs cibles à leur tour. Pourtant couple moteur économique de la zone euro. En cas de perte du triple A, dont presque personne ne connaissait l’existence avant l’année dernière, les taux d’intérêt des prêts proposés aux États déficitaires sont prohibitifs. Illustration concrète en Grèce. Mais un plan d’austérité qui ne dit pas son nom est appliqué dans notre pays. Pour preuve les traditionnelles annonces de taxes qui depuis le 1er janvier 2012 ont une note salée. La TVA à 5,5 % passe à 7 % pour l’hôtellerie-restauration, les travaux dans les logements, les transports, les abonnements à des services de télévision, certains spectacles, les musées, les livres (à compter du 1er avril, espérons que ce soit un poisson d’avril !), les cantines d’entreprises, les sandwichs et les produits réchauffés. En revanche les cantines scolaires, les produits de première nécessité et les services aux personnes dépendantes ne sont pas taxées. Une fois de plus, les fumeurs seront davantage taxés, le prix du paquet de clopes augmente de 6 %. Les alcools forts sont taxés à hauteur de 90 centimes le litre. Chose promise, chose faite, les sodas et boissons « light » sont dorénavant taxées à 7,70 € par hectolitre. Soit 11 centimes de plus pour une bouteille de 1,5 litre. La facture de gaz augmente de 4,4 %. Les mutuelles santé font payer plus cher leurs assurés, 5 % en moyenne. Pour les automobilistes, un nouveau disque de stationnement fait son apparition, le disque de zone bleue (zone de stationnement gratuit). Gradué par tranche de 10 minutes, il n’indique que l’heure d’arrivée. Au contrôle technique auto, plus de points de contrôle s’ajoutent à la déjà longue liste des 116 points. Il s’agit entre autres du contrôle de l’assistance de freinage, de la direction assistée, de la suspension hydraulique, etc. Ces points seront soumis à une contre-visite, donc à une réparation.
Voilà les évènements marquants que j’ai retenus entre le 1er janvier 2011 et le 1er janvier 2012. J’espère ne pas vous avoir plombé déjà le moral.

Marc Gidrol

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