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Le conseil communautaire de Brest Métropole Océane houleux sur fond d’élections.

Le premier conseil communautaire de BMO de l’année qui s’est tenu le 27 janvier était particulièrement houleux. Sans doute en rapport avec les prochaines échéances électorales. Ce conseil portait sur le budget 2012 de la collectivité.

Celui ci est de 295 millions d’€. Il est en augmentation de 2,1 % par rapport à 2011. Dont 47,4 millions d’€ de dotation de l’État. Bon point pour la majorité municipale, les recettes de fonctionnement sont en augmentation de 2,3 %. En revanche, les charges ont augmenté de 3 millions d’euros. En lien avec le coût de la déchetterie et les travaux du tram. Au total les dépenses prévisionnelles pour cette année sont les suivantes : 136 millions d’€ pour le tram, 13,1 millions d’€ pour la recherche, 10,6 millions d’€ pour la ville, les habitations et l’aménagement urbain, 6,4 millions d’€ pour les déplacements hors tram, 5,4 millions d’€ pour le cadre de vie. En ce qui concerne les grands projets de la municipalité, 9,8 millions d’€ sont affrétés pour la nouvelle salle des grands spectacles, 1,25 millions d’€ pour le plateau des capucins.  Pour la voirie, 3,7 millions d’€ sont accordés.

Jean Luc Polard, vice-président de BMO chargé des Finances, qualifie ce budget de « transmission dans un contexte financier qui reste incertain ». « Les services de base ne sont pas vampirisés par le tram », selon ce dernier. Face aux attaques de Stéphane Roudaut de l’union de la droite et du centre à Brest (UDC) par rapport au tram, François Cuillandre, le maire et président de BMO a répondu qu’il s’agit d’un investissement sur 30 ans sur des subventions de l’État par le biais du versement transport. Le financement du tram « n’est donc pas tiré de nos impôts locaux, il faut arrêter de dire des idioties », a-t-il lâché. Rappelons que le tram a nécessité 204 millions d’euros d’emprunt sur la période 2009-2012. Laurent Prunier, chef de file de l’UDC a quant à lui insisté sur les impôts locaux qui ont augmenté de 2,6 % selon lui. « Vous feignez d’ignorer les conditions de vie de nos concitoyens et des entreprises de BMO » a-t-il adressé au maire. En définitive, ce budget a été voté par la majorité socialiste (le contraire aurait été anormale), le groupe des élu(e)s d’Europe écologie-Les Verts, le groupe du Front de Gauche (sauf le budget annexe d’enlèvements des déchets), le groupe des élu(e)s communistes et citoyens de la ville de Brest, plus étonnant le petit groupe de Fortuné Pellicano, Agir pour Brest (c’est-à-dire ce dernier et sa seule associé, Geneviève Henry). Seul le groupe de Laurent Prunier, l’UDC a voté sans surprise contre.

Concernant ensuite le projet métropolitain Brest 2025, Laurent Prunier note qu’il existe un partenariat entre les principales villes du Finistère : Brest, Morlaix, Quimper « avec plein de bonnes intentions mais quid du contrat ? » Les ententes n’apparaissent pas vraiment selon celui-ci. « Un pôle métropolitain de l’ouest breton, aurait eu de la gueule », argumente-t-il. « BMO a exhumé du code urbain des articles de lois oubliés », renchérit-il. « Mon inquiétude est que vous ne soyez que dans l’affichage », adresse-t-il au maire. Et reprenant la célèbre formule de Martine Aubry à propos de François Hollande lors de la campagne des primaires socialistes : « Il ne faut pas que ce soit flou, parce que quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ». « Nous demandons sur ce dossier, de la méthode, de la pédagogie et de la transparence », conclut M. Prunier.

François Cuillandre lui répond : « Le partenariat entre les pôles urbains du grand ouest mérite une formalisation juridique et un label qui nous donnerait une visibilité. Il n’y a pas de transfert de compétences entre Brest, Quimper, Rennes, Nantes et Angers. Sur l’aspect impérialiste dont vous m’accusez, il faut savoir qu’au sein de Brest toutes les décisions sont prises à l’unanimité. Entre Quimper et Brest, il y a quelque chose d’acté déjà,  c’est l’amélioration de la voie ferrée entre Brest et Quimper. Le contrat de projets Etat-Région Bretagne oblige les communes à travailler ensemble ». Le renforcement de l’intercommunalité entre Brest et Landerneau a été abordé et il a bien été précisé qu’il ne s’agissait pas d’annexer cette commune à Brest ou d’en faire une cité dortoir de la ville. Dont acte.

Marc Gidrol

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