Des membres du Parti de Gauche, de g. à d. Quentin Marchand, Julien Delbende, Anjela Gallais-Lavanant et Marie-Thérèse Guyomarc'h, simulant une votation citoyenne avec l'émargement. |
Le Parti de Gauche de Brest
propose et organise pour les 8, 9, 10 et 11 novembre un évènement pour le moins
novateur et original, une votation citoyenne sur le droit de révoquer les élu(e)s,
à mi-mandat de François Hollande, pour faire vivre pleinement la démocratie. La
démocratie réelle ! Pas celle qui fait semblant de demander l’avis au
peuple à intervalles régulières pour mieux s’en détourner après. « Cette procédure, existant déjà au Venezuela
ainsi que dans certains États des États-Unis comme le Texas par la procédure du
"recall", même si par d’autres
côtés cet État n’est pas un modèle des droits de l’homme, amène à se poser la
question du mandat de nos élus » interroge Quentin Marchand, porte-parole
du Parti de Gauche pour le Pays de Brest. C’est le seul parti politique à
proposer cela avec des associations citoyennes, des syndicats et des citoyens.
Il est vrai que la démocratie n’a
jamais été aussi malade à mi-mandat de François Hollande. « Le contexte politique à mi-mandat de
François Hollande, c’est un régime, celui de la Vème République, qui n’a jamais
été aussi affaiblie avec un Président qui ne représente plus rien, un parti
majoritaire, le PS, qui ne représente plus rien non plus. Les députés n’ont
jamais été élus pour valider la politique actuelle d’austérité et de casse
sociale, donc les citoyens de Brest et plus largement français sont en mesure
de sanctionner sévèrement cet état de fait », juge ainsi Julien
Delbende, jeune militant du Parti de Gauche de Brest.
Marie-Thérèse Guyomarc'h, du Parti de Gauche de Brest, sortant d'un isoloir du type de ceux qui serviront pour les votations citoyennes qui ne se feront que dans des bureaux de votes physiques. |
Marie-Thérèse Guyomarc'h, autre porte-parole
du Parti de Gauche de Brest, énumère les « nombreux projets (qui) sont
mis en œuvre sans concertation et sans se préoccuper de l'intérêt général, à
Brest c'est le cas du téléphérique, des aménagements des falaises de Porstrein
ou du Petit Jardin à Recouvrance. Plus largement, c'est également le cas de la Centrale à Gaz de Landivisiau,
de l'Aéroport de Notre Dame des Landes ou du désormais tristement célèbre
barrage de Sivens », déplore Madame Guyomarc’h. Anjela
Gallais-Lavanant, jeune membre du Parti de Gauche, dénonce « la casse sociale à Brest soutenu par
François Cuillandre, avec la suppression de 200 postes à l’hôpital ».
Les militants du Parti de Gauche
de Brest pointent aussi du doigt comme ils l’avaient déjà fait lors de la
dernière élection municipale avec la liste « Colère de Brest, l’humain d’abord », « la décision autocratique et technocratique
de faire de BMO, peut-être même du Pays de Brest à l'avenir, une métropole. Les
citoyens n'ont à aucun moment été concertés sur cette atteinte dangereuse à
l'unité du territoire et à la qualité des services publics au niveau local,
départemental et régional ». Rappelons que BMO sera officiellement une
métropole à partir du 1er janvier prochain.
En parallèle avec ces votations
citoyennes, le débat est lancé pour une VIème République que le Front de
Gauche, dont fait partie le Parti de Gauche, appelle de ses vœux. Car la Vème République
est un régime trop présidentiel à leur goût, assurant le pouvoir d’un seul
homme. Le droit de révoquer les élu(e)s est une des mesures phares de la VIème République,
telle qu’ils l’entendent. Quentin Marchand rassure déjà ceux qui verraient dans
les votations citoyennes, un vecteur d’instabilité politique :
« La révocabilité des élus ne sera pas vectrice d'instabilité politique,
elle ne pourra avoir lieu qu'à mi-mandat et dans un cadre très clair ! »
Il cite Jean-Luc Mélenchon, co-fondateur du Front de Gauche, qui stipule qu’il s'agit
de « marier le pouvoir permanent du
peuple et la stabilité des institutions ».
Dans l’hypothèse où cet évènement
politique rencontrera un franc succès, Quentin Marchand annonce : « Si ce scrutin obtient 70-75 % de
participation, on en tirera des conséquences, la première, sur la légitimité de
notre démarche ». Cette mesure permettrait de mieux faire respirer la
démocratie, qui est hélas étouffée. Les porte-paroles du Parti de Gauche de
Brest précisent qu’ils seront présents sur les marchés de Brest, entre le 8 et
le 11 novembre pour présenter ce dispositif aux Brestois et afin qu’ils
participent à une votation citoyenne. La question qui sera posée à cette
votation citoyenne est : « Êtes-vous favorable au droit de
révoquer les élu(e)s ? » Le
but, si le principe est adoptée, sera de permettre à des électeurs de demander,
à partir de entre 5 et 10 % des inscrits, un référendum révocatoire à l’encontre
de tout détenteur d’un mandat électif, du Président de la République au
conseiller municipal. Si un nombre d’électeurs plus importants que ceux qui ont
voté pour un élu se prononcent pour sa révocation, celui-ci sera effectivement
révoqué sans autre appel que celui du peuple. Une nouvelle élection aura lieu
dans les jours ou les semaines qui suivront. Avec cette mesure, il y a fort à
parier que « des têtes tomberont », comme le promettait
Robespierre au moment de la
Révolution française, sauf que là, ce ne sera pas sous le
couperet de la Guillotine
mais dans un sens politique, sur décision du peuple. La tête de François
Hollande serait la première à tomber, alors qu’il est au plus bas dans les sondages.
Les citoyens intéressés pour tenir une urne près de chez eux peuvent en
commander une en ligne sur : lepartidegauche.fr/militer/noscampagnes.
Par ailleurs, le Parti de Gauche appelle à une grande manifestation unitaire à
Paris et dans d’autres villes de France, samedi 15 novembre.
Pour de plus amples renseignements et pour signer la constituante de
la 6ème République : www.m6r.fr, sur
Twitter : @M6Rep#M6Rep,
sur Facebook : facebook.com/M6Rep
Marc
Gidrol
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