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Le Parti de Gauche de Brest fidèle à sa position anti-austérité pour les élections départementales

De gauche à droite, Guilhem Grimal, Julien Delbende, Anjela
Gallais-Lavanant et Antoine Larfaoui, militants du Parti de Gauche de Brest, lors de cette conférence de presse.

Le Parti de Gauche (PG) du pays de Brest a tenu une conférence de presse jeudi 29 janvier pour présenter son programme pour les élections départementales des 22 et 29 mars 2015 et réagir à l'actualité récente avec la victoire de Syriza, rassemblement de toutes les mouvances de la gauche n'ayant jamais gouvernés auparavant en Grèce, dimanche 25 janvier.



Julien Delbende, jeune militant du Parti de Gauche, revendique pour son parti, et donc pour le Front de Gauche dont le PG est une composante : « Nous saluons La victoire de Syriza en Grèce. Ce parti a toujours été proche idéologiquement du Parti de Gauche contrairement à toutes les récupérations de tous les partis politiques auxquelles nous pouvons assister depuis dimanche ». Le jeune militant de la gauche radicale souligne que « Syriza est un marqueur anti-austérité en rupture avec le Pasok (le parti socialiste grec) ». « Il faut savoir que le Pasok est passé de 40 % d'électeurs à 4 % en quelques années » fait-il remarquer. « À l'heure actuelle, le Parti socialiste (PS) français mène la même politique que celle menée par le Pasok en Grèce au cours des dernières années, Jean-Luc Mélenchon a même qualifié Hollande de Papandréou (ancien Premier ministre grec du Pasok de 2009 à 2012) ». « Le Front de Gauche est un rassemblement de partis politiques qui sont sur cette base du refus du compromis avec le PS », revendique encore M. Delbende.



Pour sa part, Antoine Larfaoui, étudiant en psychologie à la fac de Lettres et Sciences sociales Victor Ségalen à Brest et coordinateur du réseau jeunes du Front de Gauche dans le Finistère déplore « la position du Parti communiste (PCF) au niveau local ainsi que celle du groupe municipal Brest Nouvelles Citoyennetés (BNC), de rapprochement avec le PS, et donc de rupture avec le Front de Gauche ». « Certains élus de BNC ont été membres du Front de Gauche dans le passé, mais ils l'ont quitté pour aller à la chasse aux postes derrière le PS ». « Ils préfèrent la lutte des places à la lutte des classes », résume amèrement Julien Delbende. « Il est impossible de trouver un accord avec BNC et le PCF, dans la mesure où ils défendent le cumul des mandats, donc pour nous c'est un point rédhibitoire », ajoute aussi ce dernier.



Madame Anjela Gallais-Lavanant, étudiante en 2ème année de droit à la fac de Brest et co-secrétaire du Parti de Gauche du Pays de Brest pointe du doigt les mesures d'austérité votées par ces deux groupes censés être contre l'austérité, au conseil municipal et de métropole : « L'étalement urbain, les budgets d'austérité, etc., donc on a l'impression qu'ils se moquent du monde ! ». « Nous sommes opposés aussi au téléphérique, à la centrale à gaz de Landivisiau et à l'aéroport de Notre-Dames-des-Landes », ajoute-t-elle. « Nous sommes pour le non-cumul des mandats et pour l'instauration d'une 6ème République », conclut-elle.



Guilhem Grimal, également co-secrétaire du Parti de Gauche du Pays de Brest, met l'accent lui sur la politique de la Ville qui selon lui doit davantage associer les citoyens pour qu'ils s'approprient leur ville. Comment ? « Par une politique d'aide au commerce, à l'artisanat avec les Halles Saint-Louis, mais aussi davantage de Scop (coopératives), mais encore une vraie démocratie participative alors que les CCQ (Conseils Consultatifs de Quartier) ne sont consultatif que de nom ». M. Grimal prône aussi le droit de révoquer nos élus, des référendums d'initiative populaire locaux, la mobilisation des citoyens sur le budget, la gratuité des services publics (eau, cantine scolaire, crèche, transports), la préservation de la bio-diversité de notre environnement.



En ce qui concerne les prochaines élections départementales  des 22 et 29 mars 2015 ? « Pour l'instant nous n'avons rien défini », répond lapidairement M. Julien Delbende. Ainsi, le Parti de Gauche pour Brest et ses environs ne présente ni ne soutient aucun candidat pour ces élections, ce qui est une position originale pour un parti politique. Au moins, les militants de ce parti sont en accord avec leurs convictions et ne se trahissent pas. 

Marc Gidrol

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