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L'opposition municipale de Brest préconise vidéo-protection et police municipale à la suite des incidents du tram

Le groupe politique d'opposition municipale, le Rassemblement pour Brest (RPB), rassemblant la droite et le centre brestois, condamne avec fermeté les incidents survenus samedi 14 mars sur la ligne du tram avec l'agression violente de contrôleurs et de la police. 

Pour rappel des faits, samedi dernier, vers 16 h 00, des contrôleurs de Keolis qui contrôlaient une rame de tram place de la Liberté, sont violemment agressés par des individus. À tel point même que quatre d'entre eux sont blessés à la tête, aux mains ou aux jambes et doivent être conduits à l'hôpital en urgence. Leur état a même nécessité deux jours d'interruption temporaire de travail (ITT). Des policiers qui interpellent les auteurs des faits punissables sont également l'objet d'attaques violentes. 

Devant ce climat de tensions, le personnel (conducteurs et contrôleurs) se sont mis en grève sans préavis lundi 16 mars au matin. Mais la direction de Keolis/Bibus Brest rappelle dans un communiqué que si "Nous partageons l’émotion de l’ensemble du personnel devant ces faits graves et assure les agents concernés de son soutien", elle leur demande aussi de reprendre immédiatement leur travail pour assurer la continuité du service public de transport et elle déplore "cette décision qui pénalise tous les clients, notamment ceux qui ont été amenés à leur travail ou à leurs cours le matin et qui sont privés de transport pour le retour à leur domicile". "Le droit de retrait ne se justifie que dans le cas d’un danger grave et imminent, ce qui n’était manifestement plus le cas ce matin.en l’absence d’un danger grave et imminent, le mouvement en cours ne pouvait s’inscrire dans le cadre du droit de retrait" ajoute encore la direction de Keolis dans ce communiqué. Le trafic devrait être rétabli dès demain matin. 

Face à ces actes répréhensibles, le groupe RPB insiste sur la nécessité d'introduire à Brest des outils de prévention des actes de délinquance par la vidéo-protection et une police municipale (outils déjà proposés par les deux listes de droite et du centre lors des élections municipales de l'an dernier, celle de Laurent Prunier et celle de Mme Bernadette Malgorn) que M. Cuillandre, le maire et président de la Métropole, pour des raisons idéologiques, se refuse toujours obstinément à voter. Le groupe RPB rappelle l'utilité de ces dispositifs dans leur dernier communiqué de presse daté d'aujourd'hui :

"Agression contre les contrôleurs de Bibus et les policiers : Le groupe "Rassemblement pour Brest" réagit.

Une fois encore, les personnels de Bibus et de la police nationale ont fait l’objet d’actes de violence inacceptables par des individus qui bafouent les règles élémentaires du respect de l’autorité comme de la vie en communauté.

Ce samedi 14 mars à 16h00 - place de la Liberté - des contrôleurs ont été pris à partie dans l’exercice de leur fonction, en qualité d’agents chargés du contrôle de la validité des titres de transport, et des policiers dans leur mission de maintien de l’ordre public.

Les élus du Rassemblement Pour Brest apportent leur soutien aux agents publics victimes de cette violente agression, dans l’exercice de leurs professions qui devient au quotidien de plus en plus périlleux.

Personnels comme usagers des services de transports ont le droit à la sécurité et les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour l’assurer.

Cette nouvelle agression, doit donc trouver une réponse exemplaire, certes sur le plan judiciaire, mais également dans la prise de conscience de la collectivité toute entière.

Les élus du Rassemblement Pour Brest ont proposé que la Ville se dote d’un système de vidéo-protection et d’une police municipale, venant en appui de la police nationale. Face aux menaces de tous ordres qui pèsent sur notre sécurité, il serait temps que la municipalité Cuillandre dote Brest de ces moyens efficaces de prévention et de lutte contre la délinquance."


Pour ma part, et là je m'exprime en mon nom et en tant que blogueur, car ce que j'avance ici ne fait plus partie du communiqué de presse de RPB, mais je veux préciser, tout en condamnant bien sûr ces violences urbaines, que la violence n'est pas que d'un côté. Elle ne serait pas que du côté de certains jeunes de quartiers sensibles désœuvrés ou de passagers indélicats dans les transports en commun. Être privé de travail et donc de moyens de subsistance, n'est-ce pas là aussi de la violence, même si elle ne s'exprime pas de la même façon que celle dont ont usée ces individus, même si ce n'est pas de la violence physique. Encore une fois je ne suis pas en train d'excuser de tels agissements mais d'essayer de les comprendre. 

Je veux rappeler qu'il y a deux ans, en Grèce, donc à l'époque des cures d'austérité budgétaire dans ce pays, un jeune qui n'avait pas de titre de transports dans un bus à Athènes s'était tué en sautant du bus pour fuir des contrôleurs. Voilà à quoi peut conduire aussi la violence économique et institutionnelle dans la société : à mort d'homme. La violence est aussi du côté de la société ! Et avant de proposer des outils répressifs, peut-être qu'un des moyens de remédier à la délinquance, c'est d' assurer à tous les conditions d'une vie digne en ce bas-monde.

Marc Gidrol

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