Le Parti de Gauche, composante du Front de Gauche, a publié un nouveau communiqué de presse sur les grandes manifestations de jeudi dernier, jeudi 9 avril, qui se sont déroulées à Paris et dans chaque ville de province, contre la loi Macron et l'austérité. J'ai reçu dans le même courriel un communiqué de presse du collectif Stop-TAFTA, collectif contre le traité transatlantique de libre-échange entre les USA et l'Europe, pour informer de la manifestation de samedi 18 avril (voir plus bas dans cet article) à Brest. Et, on peut dire que ces deux projets, Loi Macron et Tafta, sont les faces de la même médaille, celle de la politique libérale. Il y a incontestablement des points communs entre ces deux projets. Elles ont en commun une libéralisation de l'économie. Tout comme on pourrait aussi les rapprocher du texte de loi sur le renseignement qui vient d'être voté par environ 70 députés hier en commission (très) spéciale à l'Assemblée nationale. Cette loi prévoit de pouvoir surveiller plus facilement, dans le cadre de la lutte anti-terroriste, toute connexion téléphonique, tout sms ou mail ainsi que l'historique de navigation sur Internet de n'importe quel internaute. Loi calquée sur le Patriot Act appliqué dans le pays de l'oncle Sam, les États-Unis d’Amérique depuis les attentats du 11 septembre 2001 et qui n'a pas fait preuve de son efficacité contre le terrorisme. Cette loi n'a pas empêché le double attentat de Boston le lundi 15 avril 2013.
Voici leur communiqué de presse :
"La rue piétine la loi Macron
Jean-Luc Bertet
De mémoire de syndicaliste, cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu autant de monde à l’appel des principales centrales dans les rues de Paris. Combien étions-nous au juste ce jeudi ? 120.000 manifestants selon les syndicats dans la capitale et le double ou plus en comptabilisant les 80 défilés de province. Une mobilisation exceptionnelle dont il faut apprécier l’importance à sa juste valeur. D’un côté un passage en force au 49.3 orchestré par une créature des banques d’affaires, de l’autre des centaines de milliers de personnes qui sacrifient une journée de salaire pour signifier un non sans équivoque au(x) projet(s) Macron.
Aux avant-postes du défilé parisien, un gros contingent de Radio-France avec des représentants de toutes ses catégories, y compris de ses orchestres, rappelait que l’austérité lui a littéralement coupé le sifflet depuis le 19 mars dernier. Une grève à la durée record pour la maison ronde. Suivaient des cortèges provinciaux de la CGT qui ne semblaient jamais devoir prendre fin tant ils étaient fournis. Les premiers avaient rejoint la destination de la manif aux Invalides depuis une heure déjà quand le cortège Ile-de-France de la même centrale en position de serre-file surplaçait toujours sur la place d’Italie et que venait juste de s’élancer la FSU et Solidaires derrière un fort cortège FO, trois heures après le départ du défilé.
Actifs, retraités, jeunes et moins jeunes ont donc indubitablement manifesté leur opposition à Macron. Mais l’opposition n’a jamais l’heur de plaire aux médias qui soulignent toujours sentencieusement que c’est archaïque et pas constructif. S’ils ont voulu s’en donner la peine, ils ont toutefois pu voir que les propositions alternatives ne manquaient pas plus qu’à l’habitude. Un partage des richesses plutôt que l’austérité, des hausses de salaire et de pension avec effet de relance de l’emploi, un service public en quantité et qualité suffisante… Bref, « la crise c’est eux, la solution, c’est nous », les retraités du Beaujolais se déclarant clairement « en lutte pour une cuvée sociale ».
Boutade mise à part, un des autocollants les plus partagés affichait « Avec les Grecs » et en sous-titre, « pour une autre Europe » ou « contre les diktats de la finance ». Un gigantesque calicot signé des syndicats d’Ile-de-France CGT-FO-FSU-Solidaires, de plusieurs mètres carrés que nul ne pouvait ignorer dans le virage du carrefour des Gobelins annonçait son « Soutien au peuple grec. D’Athènes à Paris, dans toute l’Europe, non à l’austérité ». Une autre politique possible à l’image de l’espoir suscité par Syriza a plané sur la manif, remède à des catastrophes sociales et politiques dont le naufrage des départementales, piloté depuis la passerelle de commandement du gouvernement, a été le récent symbole. « Ça fait plaisir d’être là et de voir ça », est revenu en boucle dans les échanges entre manifestants qui espérons dans ce jeudi le premier acte d’une remobilisation."
Jean-Luc Bertet
De mémoire de syndicaliste, cela faisait longtemps que l’on n’avait pas vu autant de monde à l’appel des principales centrales dans les rues de Paris. Combien étions-nous au juste ce jeudi ? 120.000 manifestants selon les syndicats dans la capitale et le double ou plus en comptabilisant les 80 défilés de province. Une mobilisation exceptionnelle dont il faut apprécier l’importance à sa juste valeur. D’un côté un passage en force au 49.3 orchestré par une créature des banques d’affaires, de l’autre des centaines de milliers de personnes qui sacrifient une journée de salaire pour signifier un non sans équivoque au(x) projet(s) Macron.
Aux avant-postes du défilé parisien, un gros contingent de Radio-France avec des représentants de toutes ses catégories, y compris de ses orchestres, rappelait que l’austérité lui a littéralement coupé le sifflet depuis le 19 mars dernier. Une grève à la durée record pour la maison ronde. Suivaient des cortèges provinciaux de la CGT qui ne semblaient jamais devoir prendre fin tant ils étaient fournis. Les premiers avaient rejoint la destination de la manif aux Invalides depuis une heure déjà quand le cortège Ile-de-France de la même centrale en position de serre-file surplaçait toujours sur la place d’Italie et que venait juste de s’élancer la FSU et Solidaires derrière un fort cortège FO, trois heures après le départ du défilé.
Actifs, retraités, jeunes et moins jeunes ont donc indubitablement manifesté leur opposition à Macron. Mais l’opposition n’a jamais l’heur de plaire aux médias qui soulignent toujours sentencieusement que c’est archaïque et pas constructif. S’ils ont voulu s’en donner la peine, ils ont toutefois pu voir que les propositions alternatives ne manquaient pas plus qu’à l’habitude. Un partage des richesses plutôt que l’austérité, des hausses de salaire et de pension avec effet de relance de l’emploi, un service public en quantité et qualité suffisante… Bref, « la crise c’est eux, la solution, c’est nous », les retraités du Beaujolais se déclarant clairement « en lutte pour une cuvée sociale ».
Boutade mise à part, un des autocollants les plus partagés affichait « Avec les Grecs » et en sous-titre, « pour une autre Europe » ou « contre les diktats de la finance ». Un gigantesque calicot signé des syndicats d’Ile-de-France CGT-FO-FSU-Solidaires, de plusieurs mètres carrés que nul ne pouvait ignorer dans le virage du carrefour des Gobelins annonçait son « Soutien au peuple grec. D’Athènes à Paris, dans toute l’Europe, non à l’austérité ». Une autre politique possible à l’image de l’espoir suscité par Syriza a plané sur la manif, remède à des catastrophes sociales et politiques dont le naufrage des départementales, piloté depuis la passerelle de commandement du gouvernement, a été le récent symbole. « Ça fait plaisir d’être là et de voir ça », est revenu en boucle dans les échanges entre manifestants qui espérons dans ce jeudi le premier acte d’une remobilisation."
Et voici un lien vers une petite vidéo sur la grande manifestation parisienne de ce 9 avril : https://www.lepartidegauche.fr/lateledegauche/agitprop/manifestation-contre-la-loi-macron-32034
En même temps le collectif Stop Tafta (Transatlantic Free Trade Area ou Traité transatlantique de libre-échange, en français) de Brest informe qu'une grande manifestation est organisée samedi 18 avril place de la Liberté à partir de 14 h 30 contre ce funeste projet de coopération entre l'UE et les États-Unis d'Amérique, dans lequel les citoyens et même les États européens n'auraient plus aucun contrôle sur les règles commerciales et en particulier d'importation de maïs OGM ou de poulet à l'eau de Javel, par exemple, que les grandes firmes agro-alimentaires américaines pourraient nous vendre impunément :
Samedi 18 avril
Les peuples et la planète avant les profits !
Brest 14h30 - place de la Liberté
Appel international à une journée d’action pour mettre en échec les traités de libre-échange et d’investissement.
Nous, mouvements sociaux et écologistes, syndicats, paysans,
jeunes, femmes, mouvements indigènes, militantes et militants des
quatre coins du monde, appelons à une Journée d’action
Internationale le samedi 18 avril 2015 pour mettre en échec
les traités des multinationales et promouvoir une économie qui
soit au service des peuples et de la planète.
Depuis des décennies, les gouvernements et les multinationales
poussent à la négociation en secret d’accords de libre-échange et
d’investissement qui sapent nos droits et détruisent
l’environnement.
Depuis des décennies, nous luttons pour la souveraineté
alimentaire, les biens communs, l’emploi, pour défendre nos
terres, les libertés numériques, et pour reconquérir la
démocratie. En chemin, notre mouvement a grandi, nous avons fait
entendre nos voix et nous avons remporté des victoires.
Ensemble, nous pouvons arrêter les accords en cours de
négociation et renverser les effets néfastes des accords passés.
Nous pouvons faire avancer nos alternatives, qui placent les
droits humains avant les profits des multinationales.
Nous appelons les organisations,collectifs et citoyen-nes à
rejoindre cette mobilisation en organisant des actions
décentralisées sur les cinq continents, dans le respect de notre
diversité. Nous invitons à multiplier les actions à travers le
monde, en solidarité, afin de faire connaître nos campagnes,
d’impliquer et de mobiliser plus largement les populations sur
tous les territoires, pour un nouveau modèle économique et
commercial qui serve les droits des peuples et respecte
l’environnement.
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