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Brest célèbre la fin de la Seconde Guerre mondiale

La remise du dépôt de gerbes au monument aux morts de Brest lors de la cérémonie du 8 mai, pour les 70 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Les autorités civiles et militaires de Brest ont commémoré aussi, aujourd'hui, vendredi 8 mai, comme dans toute la France, la fin officielle de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Celle-ci a pris fin plus exactement la veille par la reddition sans condition des forces armées allemandes à Reims, signé par le maréchal Alfred Jodl côté allemand. Le 9 mai, une seconde séance de signatures de la capitulation allemande a lieu, à la demande du dirigeant de l'Union soviétique, Joseph Staline, pour entériner la fin des combats aussi sur le front est, cette fois-ci près de Berlin, à Karlshorst.



La Libération de l'Europe a une résonance toute particulière à Brest, qui a payé un très lourd tribut de la guerre, avec les bombardements incessants sur la ville lors du siège en août-septembre 1944, avec l'incendie de l'abri Sadi-Carnot à la fin du siège de la ville qui a coûté la vie à 371 Français, dont le maire de Brest de l'époque, Victor Eusen. À la fin de la guerre en 1945, Brest était détruite à 80 %, il fallait tout reconstruire. De ces ruines est sorti la nouvelle ville. Comme le faisait remarquer M. Marc Coatanéa, qui remplaçait le maire, M. François Cuillandre, dans son discours au salon Richelieu à la mairie lors du traditionnel pot de l'amitié, "Quand on voit le nouveau visage de la ville, on ne se rend pas compte de toutes les destructions qu'elle a endurées à cette période-là".

Micheline Le Bot, une des personnes décorées lors de cette cérémonie, la seule femme, pour actes de bravoure et d'héroïsme durant la Seconde Guerre mondiale.

Les quatre anciens résistants décorés.



La cérémonie a commencé à 11 h, par les discours des officiels puis par le dépôt de gerbe au monument aux morts, place du Général Leclerc et enfin par la remise de la Légion d'honneur à d'anciens combattants et résistants de la Seconde Guerre mondiale. Il était temps ! ils ont tous plus de 90 ans maintenant. Ensuite, l'assistance était conviée au pot de l'amitié à la mairie.

Les officiels lors de la remise du dépôt de gerbe au monument aux morts.

Une lycéenne a lu un discours lors de cette commémoration, dans lequel elle a rappelé le serment de Koufra, serment par lequel, le 2 mars 1941, des soldats de la France libre, commandés par le colonel Leclerc, venus prêtés main forte aux soldats britanniques et australiens contre l'armée italienne, en Libye, s'étaient jurés de libérer le territoire national, lors du hissage du drapeau tricolore au fort d'El-Tadj. Voici ce serment :

"Jurez de ne pas déposer les armes, avant que nos couleurs, nos belles couleurs, flottent sur Metz et sur Strasbourg !"

Les orateurs ont insisté sur la nécessité de commémorer la fin de la Seconde Guerre mondiale et de ne pas oublier les atrocités commises pendant cette période : la Shoah coûtant la vie à 6 millions de Juifs d'après les chiffres officiels, 50 millions de morts en tout dont 10 millions dans les camps de concentration. "70 ans, c'est le temps de l'oubli ! il faut continuer à se remémorer cette période" a aussi rappelé lors de son discours Marc Coatanéa. Face aux nouvelles menaces que représentent le fascisme vert ou l'islamo-fascisme avec l'État islamique en Syrie et en Irak, mais aussi tous les extrémismes de tout poil, toujours prêts à ressurgir, "la liberté n'est pas un acquis pour toujours et il faut continuer à être vigilant !" a bien averti le Sous-Préfet de Brest, M. Bernard Guérin.

C'est pourquoi il est important et même vital de se rappeler de cette période, de ses enjeux, des souffrances et des sacrifices des héros pour la liberté, notre liberté !

Marc Gidrol

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