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Le groupe municipal d'opposition de Brest, RPB, accuse François Cuillandre de nier la hausse de la délinquance

Une barre HLM au centre du quartier populaire de Pontanézen à Brest, où la violence et la délinquance sont en hausse depuis décembre 2014.

À la suite d'un énième fait-divers impliquant le quartier de Pontanézen vendredi 15 mai : une fusillade sur un parking commercial à sa périphérie, à Kergaradec plus précisément, entre des jeunes de cette cité HLM, le groupe d'opposition de droite et du centre à Brest, Rassemblement Pour Brest (RPB), a tenu à réagir, en accusant la municipalité brestoise de laxisme envers les petits "caïds" de Pontanézen. Pour des raisons dogmatiques, le maire, M. François Cuillandre (PS), continue à refuser d'utiliser la vidéo-surveillance, pourtant de plus en plus adoptée par les autres métropoles, y compris celles de gauche comme Le Mans, avec son maire PS Jean-Claude Boulard, et qui a prouvé son efficacité contre la délinquance.

Voici le communiqué de presse de Bernadette Malgorn et de son groupe, le RPB, qui sont très remontés contre le maire, M. François Cuillandre, jugé en total porte-à-faux sur la question de la montée de la délinquance à Brest :

Fusillade de Kergaradec : agir contre la loi de la bande

Une dizaine de tirs de balles de gros calibre, en l’occurrence du 9 mm parabellum, des individus au visage masqué arrivant en voiture de grosse cylindrée pour affronter leurs opposants qui s’étaient déplacés pour leur part en puissant 4 x 4…A une heure de grande affluence sur un parking de surface commerciale, voilà la scène à laquelle ont pu assister des dizaines de Brestois en fin d’après-midi vendredi dernier. 

Un drame probablement évité de justesse. Les faits se sont produits à quelques centaines de mètres du quartier de Pontanézen et, comme semblent le confirmer les premiers éléments de l’enquête rendus publics, c’est un probable règlement de compte entre bandes rivales locales qui a généré cette scène de guérilla urbaine illustrant encore une fois la situation dégradée du quartier le plus sensible de Brest.

Le maire adjoint de ce quartier, Monsieur Trabelsi, monte en première ligne, pressentant que ce sont des éléments du quartier qui sont probablement impliqués dans l’affaire et estimant « qu’il faut une réponse à la hauteur ». Il est contredit par le maire de Brest qui s’obstine dans une attitude de déni : Monsieur Cuillandre minimise la délinquance brestoise et évoque ici un « acte isolé exceptionnel ». 

Il serait bien le seul Brestois à ne pas avoir gardé en mémoire les faits divers émaillant la vie du quartier, les plus récents datant d’à peine cinq mois, incendies criminels de la médiathèque, du centre social, du bâtiment de la Poste, cambriolage de la mairie, sans oublier les agressions dans les transports publics. Le quartier est bien connu comme une des plaques tournantes du trafic de stupéfiants sur la région et le repaire des « caïds » locaux depuis des lustres.

Que l’anonymat des réseaux sociaux ne soit pas un prétexte à balayer d’un revers de main l’inquiétude qui s’exprime et qui devrait interpeller l’autorité municipale. Celle-ci ne peut en effet éternellement continuer d’éluder la question de la délinquance brestoise et de « botter en touche » en se défaussant de ses responsabilités sur l'Etat et la police nationale. 

Il est temps en effet que notre municipalité cesse de minimiser la délinquance sur Brest, il est temps qu’elle agisse avec ses compétences et ses moyens en coordination avec les autorités préfectorales et judiciaires.


À l’occasion de la présentation du projet de contrat de ville, le groupe Rassemblement pour Brest a dénoncé l’impasse faite sur les questions de sécurité comme d’ailleurs sur les questions d’intégration ou de radicalisme. Il faut mettre les mots sur les réalités si on veut agir efficacement.


Ensuite il faut s’en donner les moyens. Le Rassemblement pour Brest a proposé la mise en place d’une vidéo surveillance et la création d’une police municipale. Brest est désormais la dernière ville de France de plus de cent mille habitants à s’en priver, Le Mans venant de s’en doter en début d’année. La municipalité ne peut plus désormais demeurer sourde à cette demande de mise en place d’atouts dans la prévention de la délinquance et même son éradication, en appoint et en soutien de l’action des services de police et de gendarmerie. 

Ces dispositifs sont désormais en place dans toutes les métropoles de France au rang desquelles Brest s’enorgueillit d’appartenir. La loi de la bande de quartier doit s’incliner devant la loi de la République. À Brest aussi.

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