Jeudi 29 novembre à 10 h 30 les salariés et étudiants des secteurs sanitaire, social et socio-médical se rassemblaient devant la Sous Préfecture de Brest pour protester contre l'abandon de leur Convention collective nationale qui entraînerait selon eux la perte de leurs acquis sociaux et une dégradation du service offert aux usagers.
Des représentants de la CFDT Santé et social devant la Sous Préfecture de Brest, jeudi 29 novembre. (Photo : Marc Gidrol) |
Tous les syndicats des travailleurs de ces secteurs étaient là pour manifester. Des responsables de la CFTC (Confédération française des Travailleurs chrétiens) Finistère 29 des secteurs de la santé et du social ont répondu à mes questions. D'après celles-ci la FEHAP (Fédération des établissements hospitaliers et d'aide à la personne) aurait signé un avenant "suicidaire" sur la révision de la Convention collective nationale des établissements privés d'hospitalisation, de soins, de cure, et de garde à but non lucratif datant du 31 octobre 1951 qui garantissait aux personnels des avantages tels que la non-récupération des jours fériés sur les jours de repos, une promotion à l'ancienneté plus facile, un mode de reprise d'ancienneté plus arrangeant, la mise en place d'une promotion individualisée au mérite, un mode de calcul de l'allocation de départ à la retraite plus favorable à ceux-ci. C'est ainsi "un recul historique (...) qui pour la première fois en 60 ans va marquer une véritable rupture, et conduire à de fortes turbulences chez les personnels" regrettent les syndicalistes de la CFTC. Il en résulterait une précarisation, une réduction du droit collectif au profit de plus d'individualisation et donc un moins bon service offert aux usagers des EHPAD (établissements d'hébergements pour personnes âgées dépendantes) toujours selon ces responsables syndicaux.
Les manifestants des secteurs de la santé et du social devant la Sous Préfecture de Brest, jeudi 29 novembre. (Photo : Marc Gidrol) |
Ils soupçonnent aussi de la part de la FEHAP de vouloir réduire les déficits inhérents aux personnels et de donner davantage d'attractivité aux métiers en tension (médecins, pharmaciens, infirmières, etc) au détriment des métiers peu qualifiés.
Les manifestants partaient ensuite dans tout le centre-ville pour des opérations escargots.
Petite vidéo de leurs revendications :
Marc Gidrol
Commentaires
Enregistrer un commentaire