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Les Cass Papiers à la gendarmerie de l'Harteloire

Des membres du collectif Cass Papiers devant le portail de l'ancienne gendarmerie de l'Harteloire à Brest, mercredi 7 novembre. 

Une vingtaine de membres du collectif de soutien aux immigrés sans papiers et sans logements, les Cass Papiers, se sont réunis hier, mercredi 7 novembre à 18 h devant la grille de l'ancienne gendarmerie de l'Harteloire fermée depuis juin 2010, dans la rue du même nom à Brest. Le but : montrer que l'Etat dispose de solutions toutes trouvées pour reloger les demandeurs d'asile.

Le porte parole du collectif  Cass Papiers, Olivier Cuzon s'adressant aux personnes présentes devant l'ancienne gendarmerie de l'Harteloire, mercredi 7 novembre. (Photo : Marc Gidrol)

Le froid à la tombée de la nuit n'aura pas découragé ces militants des Cass Papiers, qui se sont rassemblés devant l'ancienne gendarmerie, propriété de l'Etat et à ce titre facilement requisitionnable et à peu de frais pour reloger les sans papiers. "En une journée le bâtiment peut être restauré et réouvert pour reloger des gens plutôt que de les laisser dormir dehors", affirme Olivier Cuzon, du collectif. D'autant plus que "ça reste de la responsabilité de l'Etat de gérer le problème des sans logement", rappelle un autre participant à la réunion en plein air. Les actions à mener étaient débattus. Car "nos revendications restent les mêmes depuis le début du collectif en juin 2011 : donner des lieux aux familles où elles puissent vivre avec des écoles pour les enfants, des services publics".

Et même si c'est la trêve hivernale il y a urgence, car d'après le collectif, une demande d'expulsion de sans papiers occupant les couloirs de l'Aftam (Association de formation et d'aide aux migrants) a été demandée pour la semaine prochaine. Les enfants dormant là pendant que les parents dorment dehors. "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", s'indigne une participante.

Une lettre ouverte à Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense et ancien Président du Conseil régional de Bretagne, est aussi à l'ordre du jour. Le tout est de maintenir la pression sur les pouvoirs publics, car comme le proclame le porte parole du collectif, "soit il y a la volonté politique de laisser les gens dormir dehors, soit il y a la loi, mais la solution est toute trouvée avec des bâtiments comme celui-ci (ndlr, l'ancienne gendarmerie de l'Harteloire)".

Marc Gidrol

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