Les résultats du 2nd
tour ont confirmé ceux du 1er tour, à savoir la vague bleue et la
percée du Front national (FN). Dans la plupart de grandes villes détenues par
la gauche socialiste, c’est la droite qui est revenue aux manettes municipales.
À part les grandes agglomérations bretonnes : Brest, Rennes, Lorient et Nantes qui
font figure d’exception en Bretagne et en France. À part aussi bien sûr Paris
qui a voté pour Anne Hidalgo, la dauphine de Bertrand
Delanöe, qui se voyait depuis de longs mois dans le fauteuil du maire de Paris.
Sa rivale malheureuse, Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM, pour les intimes) a
pourtant fait une bien meilleure campagne, en répondant au plus près aux
préoccupations des Parisiennes et des Parisiens et surtout elle est une femme
libre, qui n’a pas eu besoin d’être adoubée comme Mme Hidalgo. Mais en
démocratie, c’est le choix des électeurs qui compte.
En Bretagne, la droite a remporté
à Quimper une victoire éclatante et symbolique contre le maire sortant, Bernard
Poignant, proche conseiller de François Hollande à l’Élysée. Le candidat
d’Union de la Droite
et du Centre a en effet gagné avec un score de 58,81 % contre le socialiste
Bernard Poignant (42,19 %). Les électeurs quimpérois lui ont reproché son
éloignement de Quimper.
La mairie de Brest détenu par la
gauche socialiste depuis 25 ans (depuis 1989) va l’être encore pour les six
prochaines années. Décidemment, ces socialistes brestois sont inexpugnables. Mais
du coup on peut parler d’une ville, Brest, qui est sclérosée par un camp
politique, le Parti socialiste (PS), se souciant plus de projets de prestige
comme le tram ou le plateau des Capucins que des besoins réels de la population
et surtout de l’emploi à Brest.
François Cuillandre, à la tête de
la liste « Ensemble pour Brest,
tenons le cap », ne devrait pas trop fanfaronner pourtant car il n’a
été réélu que d’une courte tête (52,71 % des voix) face à Bernadette Malgorn,
la candidate d’Union de la Droite
et du Centre, « Au service de tous
les Brestois » (47,29 %). Dès hier soir, après l’annonce des
résultats, il a d’ailleurs pris un malin plaisir à titiller son adversaire
malheureuse en affirmant devant ses partisans et devant les caméras de
télévision qu’il allait pouvoir entreprendre le prochain projet de la
mandature : le téléphérique, tant vilipendé par Mme Malgorn, comme un
projet inutile et coûteux.
La droite a fait un score
honorable à Brest qu’elle n’avait plus fait depuis des lustres. Laurent Prunier
affirme même dans la presse d’aujourd’hui, qu’elle aurait pu gagner si elle
était partie unie avant le 1er tour. Du coup, la droite brestoise a
de fortes chances de remporter la mairie dans 6 ans en 2020. Celle-ci n’a
d’ailleurs jamais autant eu de conseillers municipaux depuis au moins quinze
ans, elle a 13 conseillers municipaux pour la nouvelle mandature. Pour
information, dans la précédente mandature, le groupe de Laurent Prunier n’avait
que 8 conseillers municipaux. Enfin, la gauche socialiste aura plus de fil à
retordre qu’avec l’ancienne équipe de l’Union de la Droite et du Centre (UDC)
de Laurent Prunier.
Marc Gidrol
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