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2ème conférence de presse de « Colère de Brest ! L’humain d’abord »



Les 10 premiers candidats de la liste de gauche "Colère de Brest ! L'humain d'abord". Photo : Marc Gidrol.


Les porte-paroles et têtes de la liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord », Quentin Marchand et Christine Panaget-Le Roy ont une nouvelle fois tenu une conférence de presse avec certains de leurs colistiers, jeudi 13 mars. J’y ai été pour vous en informer en exclusivité sur mon blog. Ils ont rappelé le cœur de leur plan de départ programmatique (voir mes anciens articles sur mon blog) en l’affinant davantage cette fois-ci.
Développé autour de 5 grands thèmes : la démocratie participative, les services publics, l’écologie, la violence cachée et l’émancipation de chacun, ils ont balayé toutes les préoccupations supposées des Brestoises et des Brestois, à la veille du premier tour des municipales.

En ce qui concerne la démocratie participative, ils ont rappelé que « dès le départ, notre objectif est largement démocratique et citoyen », rappelle Quentin Marchand. « Les élus sont délégataires d’un pouvoir qui doit être partagé le plus possible vers les citoyen », stipule Mme Christine Panaget-Le Roy. « Autrement, les gens ont un manque d’intérêt vers la politique et ils se tournent vers les extrêmes, ce qui n’est pas bon pour la démocratie », insiste-t-elle encore. Dans ce cadre, les Conseils consultatifs de quartier (CCQ) seront révisés en des conseils de quartiers plus autonomes et dotés de véritables moyens, où les gens seront impliqués dans un processus participatif d’élaboration des budgets de la ville et de BMO. Leur travail sera valorisé dans les médias de la Ville comme Sillage. De même, les associations et les collectifs, lieux privilégiés de démocratie, de pluralisme et de lien social, seront soutenus avec des Maisons des associations dotées de moyens mutualisés et par la défense de leur autonomie.
« Concernant les élus, nous ne voulons pas de professionnels de la politique, donc ils seront limités à un mandat renouvelable une seul fois et avec l’interdiction de cumuler avec d’autres mandats », prévient Mme Panaget-Le Roy.

Comme ils le rappellent depuis le début de leur campagne, « Colère de Brest ! L’humain d’abord » est pour le retour des services rendus à la population dans le giron des services publics et gratuits : pour les transports collectifs urbains, l’eau, la cuisine centrale et le stationnement.
Le tram et les bus seront gratuits pour tout le monde, s’ils sont élus à la mairie, même pour les habitants venant de l’extérieur de BMO. Cela sera possible grâce à la prime transport payée jusqu’à présent par les entreprises et les administrations à leurs salariés, qui le sera directement à la Ville et qui augmentera de 1,8 à 2 %. Ils rappellent que les transports à BMO sont déjà financés par les impôts payés par les habitants de la Ville et de BMO à hauteur de 75 %. Par ailleurs les économies générées par l’arrêt du service commercial de Kéolis (société qui gère les transports publics à Brest) : retour en régie publique, abandon des billets et cartes Korrigo, coût des composteurs et de leur maintenance, l’entretien voirie, etc. …, permettra de substantielles économies précieuses pour d’autres projets. Les colistiers de « Colère de Brest! L’humain d’abord », insistent sur tous les avantages induits par cette politique de gratuité et donc d’encouragement à prendre les transports en commun. « En ces jours-ci de pics de pollution, c’est l’avenir pour notre planète et pour les humains de privilégier les transports collectifs urbains en termes de santé publique », souligne Mme Panaget-Le Roy. « Sans compter les économies pour les familles à revenus modestes notamment, on a calculé que le budget transport en tram et bus coûte entre 800 et 1 200 € par an pour un couple avec deux enfants scolarisés », rappelle-t-elle. Quentin Marchand cite en exemple 23 autres villes françaises qui sont déjà passés aux transports urbains gratuits dont Aubagne, Castres, Châteauroux, etc … Et même parmi les grandes capitales européennes, la capitale de l’Estonie, Tallinn, comptant plus de 400 000 habitants qui est passée aussi à la gratuité.

De même, les premiers mètres cubes d’eau seraient gratuits, avec des tarifs progressifs et des prix plus chers en cas de mésusage de l’eau. Pour cela, ils veulent le retour de la gestion de l’eau à la régie publique, car la société « Eaux du Ponant », délégatrice de service public a une gestion trop opaque à leur goût.

En matière d’écologie, outre le développement des transports alternatifs comme les transports collectifs urbains ou les déplacements doux comme le vélo, ils préconisent l’arrêt de l’étalement urbain qui se fait au détriment des terrains agricoles en périphérie de Brest. « La ferme de Traon Bihan a été privée d’une partie de son terrain au profit du futur éco-quartier de la fontaine Margot », déplore M. Marchand. « La pollution visuelle avec les publicités est une question qui nous semble importante aussi », ajoute celui-ci. Les circuits courts seront privilégiés pour la cuisine centrale par exemple, en lien avec les producteurs bio locaux.

Le nucléaire est une des grandes préoccupations des membres de cette liste. « On est anti-nucléaire », rappelle un des membres. « C’est une reconversion que l’on souhaite pour dénucléariser », rappelle-t-il. Pour ce faire, des états-généraux de l’industrie locale se tiendront, une reconversion industrielle en lien avec les autres ports militaires se fera. Car il y a urgence, « L’industrie à Brest a perdu plus de 10 000 emplois à Brest à cause du nucléaire », rappellent les colistiers. Des solutions existent dans les Énergies marines renouvelables (EMR), précisent-ils.

En matière de sécurité, c’est davantage les violences cachées dans les foyers qu’ils pointent du doigt que les violences dans les rues. Et les problèmes de racisme au quotidien. « Davantage de foyers pour héberger les femmes victimes de violences, avec leurs enfants, doivent être construits », précisent-ils.

Enfin, en ce qui concerne l’émancipation de tout un chacun, elle concerne aussi bien les centres de santé municipaux qui seront ouverts dans chaque quartier avec des activités crées en partenariat avec les associations, que la réouverture du centre de plannification familiale, ou encore que la gratuité là encore pour la culture, notamment populaire. Pour les concerts ou les pièces de théâtre, au Quartz par exemple, les tarifs seront les plus bas possibles.

Un programme alléchant pour les électeurs.

Marc Gidrol

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