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Communiqué de presse du Parti de Gauche de Brest sur Manuel Valls

Le Parti de gauche de Brest s'insurge contre les propos du Premier ministre, M. Manuel Valls, qui lors de son déplacement à Brest, le 18 décembre dernier, a justifié la présence du drapeau breton, le gwen ha du (blanc et noir en breton) au fronton des édifices publics à côté du drapeau français et européen. Il a tenu ce discours pour plaire à son auditoire et comme le dit une conseillère municipale de Brest, Mme Anne-Marie Kervern de l'Union Démocratique Bretonne (UDB) au dernier conseil municipal : "dire que le drapeau breton flotte partout dans le monde, ça ne mange pas de pain".

Voici le communiqué de presse du Parti de Gauche du Pays de Brest :

Manuel Valls, anti-républicain soutien des identitaires bretons ?

Hier, en visite à Brest, Manuel Valls a reconnu la légitimité du drapeau noir et blanc des identitaires bretons. C'est la première fois qu'un ministre reconnaît ce drapeau anti-républicain, d'origine fasciste. Il est inacceptable qu'un des plus hauts représentants de la République banalise de tels symboles.

Le drapeau noir et blanc a été inventé en 1923 par Maurice Marchal, militant maurassien, raciste et antisémite, membre du Parti Nationaliste Breton, et directeur de la revue fasciste Breiz Atao (Bretagne toujours en breton). Il a été condamné après la Seconde Guerre mondiale à 15 ans d'indignité nationale pour avoir collaboré avec les nazis.

Ce drapeau noir et blanc est d’abord conçu à partir de l’hermine des seigneurs bretons, un symbole réactionnaire qui représente la Bretagne d’avant la Révolution et s’oppose à l’égalité républicaine établie par la nuit du 4 août. Les bandes noires et blanches représentent elles les neuf évêchés catholiques d'avant la Révolution. 

C’est une insulte aux personnes d’une autre confession, ou ayant choisi de ne pas croire, une violente attaque contre le principe de laïcité. Le noir étant la couleur des soutanes et le blanc celle des royalistes. 

En 1937, dans un entretien à Ouest-Eclair, Maurice Marchal reconnaissait que ce drapeau « devait être d'abord l'emblème des nationalistes bretons ». Olivier Mordelle avait lui avoué en 1975 que « Ce drapeau [...] a été présenté par un tour de passe-passe, à un public ignorant tout de la Bretagne, comme le drapeau breton traditionnel ».

Il est grand temps que ce drapeau, qui nous a été imposé et rappelle les heures les plus sombres de notre Histoire, soit considéré comme ce qu’il est, un sinistre symbole raciste et anti-républicain.
C’est pourquoi le Parti de Gauche propose que la Bretagne, riche de toutes ses cultures, se dote de symboles républicains qui pourraient flotter sur toutes les places et tous les bâtiments publics, et dans lesquels chacun pourrait se reconnaître, selon les principes de liberté, d’égalité et de fraternité.

Anjela Gallais-Lavanant et Guilhem Grimal, co-secrétaires du Comité du pays de Brest du Parti de Gauche.

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