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Dialogue avec la liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord »

La liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord », du Front de Gauche à Brest pour les élections municipales contrairement aux autres listes n’est pas menée par une tête de liste mais par deux porte-paroles, Quentin Marchand et Christine Panaget-Le Roy. Car ils se disent « au service des Brestoises et Brestois et non à (leur) propre service ». Leur liste représente aussi la Fase Brest, le Parti de Gauche Finistère, la Gauche Anticapitaliste, Ensemble en plus du Front de Gauche. J’ai été les interviewer, voici l’intégralité de l’entretien :

Les porte-paroles de la liste "Colère de Brest ! L'humain d'abord", de gauche à droite, Quentin Marchand et Christine Panaget - Le Roy.

1°) Pourquoi avoir choisi ce nom de liste ?

Quentin Marchand : « Ce nom de liste, nous l’avons choisi vers la fin octobre-début novembre 2013 quinze jours après la visite le 18 octobre de Paul Ariès, théoricien de la décroissance, blogueur, rédacteur en chef de la revue Les Z’Indignés. L’idée est d’exprimer la colère de la population face à cette politique gouvernementale soutenue par M. Cuillandre, le maire sortant socialiste, qui fait un virage à droite lui aussi en incluant sur sa liste des gens comme M. Fortuné Pellicano, ancien ténor local du RPR et M. Gourtay, ancien directeur de la CCI (Chambre de commerce et d’industrie de Brest) et agent du patronat local. Au-delà nous souhaitons offrir des solutions à la population brestoise, d’où ce slogan, « l’humain d’abord », car remettre de l’humain dans toutes les actions politiques, c’est le meilleur moyen de lutter contre cette politique que ce soit au niveau national ou local, avec des propositions concrètes ».

Christine Panaget-Le Roy : « Par exemple, en ce qui concerne le téléphérique, ce que nous contestons, c’est la façon dont il a été imposé. Le projet va coûter entre 15 et 20 millions d’euros mais on se demande si l’on n’aurait pas pu discuter en amont des priorités pour la ville avec tous les citoyens avant de décider. Au-delà du tram et du téléphérique on s’est pas mal penché sur les services publics. Notre idée, c’est d’avoir des services 100 % publics puis gratuits ensuite. « L’humain d’abord ! » c’est aussi la démocratie locale, car quand on voit ce qu’il advient des CCQ (Conseils consultatifs de quartiers), ce n’est que du consultatif et tout ce qui remonte est très filtré. On constate aussi que les CCQ se délitent dans le temps, parce que leurs membres qui ne se sentent pas entendus, partent de ceux-ci. Il faut qu’ils s’approprient les CCQ et au-delà tous les Brestois. Si nous sommes élus, on donnera la parole aux membres des CCQ dans les pages de Sillage pour promouvoir leurs actions ».

Quentin Marchand : « Pour nous il est essentiel de consulter la population. Que ce soit sur le projet du téléphérique, du plateau des Capucins, de la vallée du Restic. Notre objectif, c’est de sortir de cette politique verticale et d’amener à plus de coopération entre les usagers, les citoyens, etc.
Il faut aussi créer des comités d’usagers des services publics de la ville de Brest. Les services publics qui apportent un service aux gens appartiennent aussi à la population ».

Christine Panaget-Le Roy : « À force de rester entre eux, les élus locaux ne se tournent plus vers les gens ».

Quentin Marchand : « Mettre de l’humain d’abord, c’est remettre de la vie dans les quartiers, c’est remettre de l’emploi dans les quartiers, c’est remettre des parkings pour les résidents. On souhaiterait aussi mettre en place des centres de santé municipaux qui soient à la fois des acteurs de prévention et de soins »

Christine Panaget-Le Roy : « Pour redynamiser les quartiers qui en ont besoin comme Kérangoff ou Quéliverzan, comme le haut-Jaurès, comme le Pilier-Rouge aussi. Il y avait un centre de planning familial en haut de la rue Matthieu Donnart à Saint-Martin qui a été fermé ».

Quentin Marchand : « L’autre versant, c’est l’emploi. On préfère mettre de la coopération maritime avec les autres grands ports du grand ouest par l’intermédiaire d’une Conférence permanente. On avait lancé l’idée d’états-généraux de l’économie de la mer avant Noël. En plus des activités portuaires classiques, toute une panoplie d’autres activités s’offrent à nous, notamment la déconstruction de bateaux dans le respect de l’environnement. Il faut que la collectivité ait des normes environnementales et sociales. Une clause nous est chère : c’est le partage du travail ».

Christine Panaget-Le Roy : « La priorité, c’est la précarité dans la fonction publique territoriale. On veut s’inscrire dans cette démarche rejoignant en cela le réseau constitué d’une vingtaine de villes de la paix, pour la paix dans la cité et d’abord dans les quartiers ».

Quentin Marchand : « On est complètement opposé à un axe dominé par le mot « libéral ». Toutes nos propositions sont sous-tendues par cette résistance au Libéralisme économique. On est par exemple contre l’aéroport de Notre-Dame des Landes, contre la centrale à gaz de Landivisiau et pour la dénucléarisation de l’armement militaire qui est remis en question, y compris par des gens travaillant au sein de l’armée ».

Christine Panaget-Le Roy : « Déjà François Mitterrand disait il y a vingt ans : «  nous avons des armes mais nous n’avons plus d’ennemis ». Ce sont les principes techniques de la dénucléarisation que l’on pourrait partager avec les autres pays et Brest a tous les moyens pour cela. Quant à l’EPR c’est une aberration financière. En Bretagne on a tous les moyens pour mettre en pratique les énergies renouvelables mais ce ne sont que des effets d’annonces qui sont faits ».

2°) Vous n’avez pas réussi à vous entendre avec les instances dirigeantes locales du PCF (Parti communiste français) pour faire une liste commune du Front de Gauche, pourquoi ?

Quentin Marchand : « Le PCF a fait le choix en avril 2013 de constituer une liste. Ils n’avaient pas pris position pour nos déclarations, mais ils les regardaient avec intérêt. Nous avons rédigé une charte avec eux mais en juin dernier ils ont décidé de se mettre en retrait.
Mais on aura des camarades du PCF qui feront partie de la liste. Ce n’est pas qu’une liste politique, car elle comporte aussi des militants associatifs, des citoyens qui ne se retrouvent pas dans la politique du gouvernement et qui se retrouvent dans nos idées, qui partagent notre engagement social, écologique et démocratique, ce qui peut nous permettre de dire que nous sommes la seule liste vraiment de gauche au 1er tour des élections municipales à Brest. Au passage, on appelle à être présent samedi 1er février à 14 h 00 devant la mairie pour soutenir les femmes espagnoles dans leur lutte contre le recul du droit d’avorter et au-delà contre le recul des droits humains fondamentaux et le 6 février, pour le soutien aux derniers salariés de Jabil avant les derniers licenciements programmés, à 11 h devant l’usine Jabil, ainsi que samedi 8 février à 14 h devant la Préfecture de Quimper contre la hausse de la TVA et contre les dérives droitières du Parti socialiste. Enfin, le 22 février une grande manifestation est prévue à Nantes ».


3°) Pour développer les énergies marines renouvelables à Brest, vous proposez dans le Ouest-France du 11 novembre 2013, que Brest prenne l’initiative d’une Conférence permanente des sites portuaires industriels du grand ouest, pouvez-vous en dire plus ?

Quentin Marchand : « L’idée, c’est de coopérer avec chacun des ports et surtout éviter le gaspillage public. Notre objectif, c’est d’étendre ensuite cette Conférence à tous les ports ».

Christine Panaget-Le Roy : « On peut développer des activités comme le convoi de marchandises, sachant qu’à Brest on est entravé par l’Île Longue ».


4°) Le classement de Brest parmi les grandes métropoles nationales ne vous satisfait pas, pourquoi ?

Quentin Marchand : « La métropolisation, c’est encore une fois une concentration de pouvoirs accrus entre les mains des mêmes personnes, c’est un transfert de compétences, mais c’est encore un non-respect de l’égalité du citoyen sur le territoire. C’est une forme de centralisation larvée. Il y a un aspect féodal dans la métropolisation, les présidents de ces agglomérations étant comme des barons locaux accumulant un nombre impressionnant de titres. Par exemple, le maire de Brest est directeur du CHU de Brest en plus d’être Président de BMO et a encore d’autres charges ».

Christine Panaget-Le Roy : « Il ne faut pas oublier que cette concentration de pouvoirs dans une métropole se fait au détriment des zones rurales. A cet égard, le centre Bretagne est vigilant pour ne pas être laissé pour compte. La Bretagne a une caractéristique, c’est le réseau dense des petites et moyennes villes, il faut le valoriser dans le sens de la coopération et non de la concurrence à travers la métropolisation. Derrière le statut de métropole, il n’y a d’enjeux que pour les grandes agglomérations ».

Quentin Marchand : « Cela ressemble davantage à du copinage qu’autre chose ».

5°) Vous avez déploré dans la presse locale la façon dont le transfert du siège national d’Ifremer s’est fait, en rapport au personnel souhaitant rester sur Paris, qu’aurait-il fallu faire selon vous ?

Quentin Marchand : « Ce transfert a été décidé dans les bureaux parisiens en pensant que ça pouvait être un cadeau pour Brest mais à aucun moment il n’y a eu de concertation avec les salariés, c’est d’ailleurs ce qu’ont signifié les syndicats et au final ce n’est qu’un effet d’annonce ».

6°) Dans la Charte du Front de Gauche, qu’on peut lire sur votre site internet, vous demandez le retour du vote par bulletins papier, donc fini les machines à voter à Brest si vous êtes élus ?

Quentin Marchand : « Pour nous, c’est un recul de la démocratie et de la transparence démocratique à Brest. Ces machines ont des brevets privés, donc ils ne sont pas soumis au contrôle par la population. Or, il est important que le citoyen puisse exercer un contrôle sur son vote, compte tenu de l’opacité du traitement de vote dans le cadre de l’utilisation de ces machines à voter ».

Christine Panaget-Le Roy : « Des pays qui avaient mis en place aussi le vote par ces machines en sont revenus, le Danemark par exemple. D’autant plus que cela pose des problèmes pratiques pour la prise de connaissance par le citoyen de la profession de foi. Pour les élections municipales, sera présente une liste pour Brest comportant les noms des candidats pour BMO. Or a Brest, les électeurs ne reçoivent plus quinze jour avant le scrutin par courrier les bulletins papiers présentant la liste intégrale des 55 personnes, où sont soulignés les candidat(e)s pour le conseil communautaire de BMO, avec les professions de foi. Du coup, nous devons amputer la profession de foi pour pouvoir faire figurer la liste dans son intégralité et que chaque électeur(trice) en ait connaissance, cependant la profession de foi peut toujours être consultée dans son intégralité dans le bureau de vote ».


7°) Toujours dans cette charte, en ce qui concerne l’écologie, vous préconisez la priorité donnée aux transports collectifs de qualité et accessibles à tous, ce n’est pas le cas avec le tram pour vous ?

Quentin Marchand : « En fait, le prix du ticket de tram a déjà été payé à plus de 70 % par les impôts. Nous réclamons la gratuité des transports collectifs. De plus en plus de villes le font : Aubagne, Châtellerault, etc. Comparé aux coûts induits par la commercialisation des tickets et cartes de transport, le contrôle, etc., un billet de tram ne fait pas tourner le service. La gratuité coûterait moins cher à la collectivité que la marchandisation du service. La fin du contrat avec Keolis, le prestataire qui gère le transport collectif urbain à Brest pour la ville, prend fin en 2019, ce qui laisse le temps de faire un audit de tout cela et de voir comment cela fonctionne ».

Christine Panaget-Le Roy : « Dans les villes où les transports urbains sont gratuits, les gens se réapproprient ce qui leur appartient. Ils prennent davantage les transports collectifs, ce qui est bon pour l’écologie, ils sont plus respectueux des moyens de transport mis à leur disposition et il n’y a plus de stigmatisation des précaires par rapport aux cartes à tarif social comme la carte Tempo à Brest ».

Quentin Marchand : « Même le tarif social à 21 € devient plus cher que le plein tarif pour un salarié qui bénéficie de la prime transport, car celle-ci divise par deux le prix de la carte, soit 18 € au final ».

Christine Panaget-Le Roy : « En même temps nous faisons d’autres propositions concrètes sur le tram où le schéma tend à amener les gens vers les zones commerciales. À Ikea au Froutven par exemple, où par ailleurs les droits des salariés sont bafoués par la direction. C’est de Brest d’ailleurs qu’était partie l’affaire de la surveillance des salariés d’Ikea. Ceux-ci étaient surveillés par la direction au-delà de ce qui est raisonnable ».

Quentin Marchand : « Le choix de la mairie a été de desservir les zones commerciales, Ikéa au Froutven, Carrefour sur la rive droite, au détriment des zones d’habitat ».


8°) Vous demandez des circuits alimentaires courts entre producteurs locaux et consommateurs permettant, dites-vous dans votre charte, « l’essor de l’agriculture biologique de proximité en créant des débouchés locaux comme la restauration collective », mais là encore n’est-ce pas ce qui se fait déjà avec les repas bio servis aux enfants dans les cantines des écoles brestoises ?

Quentin Marchand : « Non. Pour les cantines scolaires, c’est un service de délégation publique par la société Sodexo qui assure l’approvisionnement des cantines brestoises, donc cela n’est pas satisfaisant pour nous. Son contrat prendra fin en 2017. Pour nous l’objectif à terme, c’est 100 % de bio et en lien avec des producteurs locaux, ce qui n’est pas le cas là. Quand la municipalité se targue d’avoir des contrats avec la filière biologique dans la restauration collective brestoise, de l’autre côté elle enlève des terres agricoles aux paysans locaux pour en faire de l’éco-quartier, au détriment des zones rurales ».

Christine Panaget-Le Roy : « Le bio passera d’abord par là, par la restauration collective ».


9°) Vous en appelez aussi à une autre conception du sport et de la culture, à travers notamment l’éducation populaire, comment concrètement ?

Quentin Marchand : « Il s’agit pour nous de promouvoir une vision non marchande de ces activités, de mettre en place les moyens d’accès aux infrastructures sportives et culturelles ».

Christine Panaget-Le Roy : « Il y a une désertification de ces moyens, à partir de 14 ans déjà, les jeunes se replient sur des modes culturels plus consuméristes comme les concerts, les festivals, etc. En plus, ce que nous proposons, les patronages laïques, c’est une histoire brestoise. Les patronages laïques sont fédérateurs pour pratiquer toutes sortes d’activités sportives ou culturelles. Il s'agit d'un modèle spécifiquement brestois qui s'est mis en place avant la Seconde Guerre mondiale sur des bases qui correspondaient aux objectifs d'émancipation qu'on souhaite privilégier ».


10°) Quels sont les projets prioritaires pour Brest selon vous ?

Quentin Marchand : « D’abord, la gratuité des premiers mètres cubes d’eau. Ensuite, impulser une véritable démocratisation locale en redonnant le pouvoir au peuple, et faire en sorte que la mairie se tourne davantage vers la mer et un peu moins vers Paris. Il faut aussi mettre fin à la précarité dans la collectivité ».

Christine Panaget-Le Roy : « Ce qui est prioritaire, le modèle d’égalité, égalité pour l’accès aux plaisirs, aux loisirs ».


11°) Comment comprenez-vous le mouvement des Bonnets rouges qui est un mouvement de colère aussi ?

Quentin Marchand : « On est solidaires de la détresse des gens licenciés quels qu’ils soient. Mais il ne faut pas se tromper de combat. Les patrons ont fait usage des subventions à leur profit et non à celui des salariés. De plus, le mouvement a été phagocyté par ceux-là et par Christian Troadec qui a décidé d’en faire un tremplin pour sa carrière politique ».

Christine Panaget-Le Roy : « Nous ne sommes pas farouchement opposés à l’écotaxe à condition que le fret soit mis en avant et en fixant par paliers progressifs les taux de l’écotaxe suivant les capacités des entrepreneurs et des petits producteurs ».

12°) Vous n’envisagez pas d’accord avec la liste de M. François Cuillandre au second tour alors ?

Quentin Marchand : « Notre objectif, c’est la présence au second tour pour une meilleure représentation démocratique ».


13°) Quelles sont pour vous les qualités d’un bon maire ?

Quentin Marchand : « Pour nous, un bon maire c’est un maire citoyen démocrate qui soit réellement au service de la population et non l’inverse ».


Christine Panaget-Le Roy : « On souhaite que le maire rende des comptes sur son action et on se doit de militer pour la révocabilité. Pour nous un maire ne devrait pas faire plus de deux mandats ».

Commentaires

  1. Bonjour,
    Précision sur le vote électronique : A Brest, les électeurs ne reçoivent plus par courrier avec les professions de foi les bulletins papiers présentant la liste intégrale des 55 personnes (où sont soulignés les candidat(e)s pour le conseil communautaire de BMO). Du coup, nous devons amputer la profession de foi pour pouvoir faire figurer la liste dans son intégralité et que chaque électeur(trice) en ait connaissance.
    Concernant les patronages laïques, il s'agit d'un modèle spécifiquement brestois qui s'est mis en place avant guerre sur des bases qui correspondaient aux objectifs d'émancipation qu'on souhaite privilégier.
    Cordialement
    Christine Panaget Le Roy

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    Réponses
    1. Merci Christine pour la précision. Donc, si je comprends bien les électeurs reçoivent toujours par courrier la profession de foi mais amputée par la liste qui était avant le vote électronique sur un bulletin papier et qui est maintenant sur avec la profession de foi. J'ajoute la précision au corps de l'entretien ainsi que pour les patronages laïques.

      Bien cordialement,

      Marc Gidrol

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  2. Bonjour,

    pour nourrir la discussion sur le vote électronique, en synthétissant, je dirai que les électeurs sont privés de tout contrôle électoral. Aucune garantie que leur vote soit bien pris en compte par la machine à voter. Aucun contrôle sur le dépouillement. Aucune possibilité de recomptage des voix car par définition les "bulletins" (sic) sont immatérielisés. L'impression d'un second ticket ne constitue pas un recomptage en soit car, en cas d'erreur logicielle, une seconde impression d'un ticket de caisse affichera les mêmes données. Pour info, en 2007, le Bureau National du PS demant un moratoire sur l'utilisation de ces matériels de votation. Aujourd'hui le PS est aux manettes du pays et on ne voit pas le bout du bout du nez d'un tel moratoire. Sujet bien évidemment pas évoqué lors de la visite dernièrement de Manuels Valls à Brest.
    Pour finir, le vote électronique coûte plus cher que le vote papier contrôlable par les électeurs et électrices. A chaque scrutin, la ville de Brest rémunaire en effet l'entreprise qui a vendu les machines à voter.

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