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La liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord » dévoile « son plan de départ programmatique »

Les deux porte-paroles avec les tracts de "Colère de Brest ! L'humain d'abord" en mains au bout d'un quai du port de commerce  
Christine Panaget-Le Roy et Quentin Marchand, porte-paroles de la liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord », la liste écologiste, sociale et citoyenne, ont tenus une conférence de presse devant les journalistes locaux mercredi 12 février. « Nous sommes soutenus par le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) et 4 composants du Front de Gauche : La Fédération pour une alternative sociale et écologique, les Communistes Unitaires dont fait partie Louis Aminot, le Parti de Gauche et la Gauche Anticapitaliste », défend Quentin Marchand. (Voir l’interview des deux porte-paroles de cette liste sur ce blog). 

Le cœur du « plan de propositions » ou « plan de départ programmatique » pour leur mandat se trouve résumé dans un tract de format A4 de 4 pages qui sera distribué dans les boîtes aux lettres et dans les rues à partir de vendredi 14 février ainsi qu’au marché Saint Louis et des Quatre Moulins. Le lendemain, samedi 15, les 10 premiers noms de leur liste seront dévoilés aux Brestois(es) à 14 h 00 place de la Liberté. Mais ils assurent avoir déjà plus que le nombre de noms requis pour former une liste.

Car plutôt que de « programme » au sens classique du terme, les porte-paroles de la liste « Colère de Brest ! L’humain d’abord » ont conçu un plan de pistes qui sera discuté avec tous les Brestois(es) lors d’Assemblées citoyennes pendant leur mandat s’ils sont élus à la mairie. En dernier ressort, « les élus seront à même de prendre les bonnes décisions après avoir écouté les membres des Conseils de quartier et les propositions des Brestois(es) lors des Assemblées citoyennes », assure Christine Panaget-Le Roy. « C’est le bon sens qui primera », parie-t-elle. Le maître mot étant « la codécision ».

Les deux porte-paroles de la liste "Colère de Brest ! L'humain d'abord"au port de commerce de Brest.

Au sujet des Conseils de quartier, ils remplaceront les actuels Conseils consultatifs de quartier (CCQ), car ils seront « autonomes et seront dotés de véritables moyens », avec « une liberté d’action pour que les demandes de leurs membres ne restent pas lettre morte mais que les négociations soient prises de façon horizontale avec ces conseils », défend Mme Panaget-Le Roy. Ces conseils de quartier seront ouvert à tous les Brestois(es) et « que ce ne soit pas le maire-adjoint de quartier qui en soit président », plaide-t-elle. C’est possible, assurent-ils. « À Grigny, ils ont réussi à faire participer les gens aux décisions », prennent les deux porte-paroles en exemple. « Pour le Conseil de quartier du centre-ville, un petit présentoir sera mis à disposition pour le journal de quartier ».

Les deux axes forts de leur plan de départ programmatique s’articulent autour de « la ré-industrialisation de la ville et le retour des services publics à la ville ».

Ils demandent la tarification progressive de l’eau, avec un minimum vital gratuit, car « il n’y a pas de raison de pointer du doigt tel ou tel usager en fonction de ses revenus ou du RSA, sauf en ce qui concerne le mésusage ». « La gratuité d’accès aux transports collectifs », dont le contrat avec Kéolis s’arrête en 2019 est aussi une de leurs revendications fortes.

Ils exigent le gel des loyers dans l’habitat social.
Et veulent aussi revoir la taxe d’habitation : « Dans un souci d’une plus juste contribution de chacun, nous réviserons les bases d’imposition, notamment de la taxe d’habitation par réévaluation de la valeur locative », préconisent-ils.  « Certains logements ont des taxes d’habitation qui mériteraient d’être revues à la baisse, notamment dans le secteur social », énoncent-ils.

Les deux porte-paroles de la liste, tracts en mains devant leur affiche de campagne.

Au chapitre de la vie dans les quartiers, sur leur tract, ils reprennent l’injonction du grand révolutionnaire Saint-Just (1767-1794), membre de la Convention à partir de 1792, ami fidèle de Robespierre et dévoué au bonheur du peuple : « osons ! ». Ainsi, Quentin Marchand et Christine Panaget-Le Roy suggèrent plus de « commerces et de services de première nécessité à proximité, avec des centres de santé municipaux en lien avec les associations, la préemption de commerces fermés pour soutenir l’installation, mais encore des déplacement doux (vélo, piéton, …), moins de panneaux publicitaires et plus d’espaces verts, des actions pour l’économie sociale et solidaire et pour développer la monnaie locale Heol ».

En ce qui concerne l’industrie, ils demandent la sortie du nucléaire, vieille revendication de plus d’un demi-siècle des Communistes et des partis trotskystes. Ils tablent plutôt sur les Énergies Marines Renouvelables (EMR) et l’industrie navale civile. Notamment, par « une Conférence permanente inter-portuaire pour la coopération industrielle maritime ».

Au chapitre Démocratie, ils ont aussi repris le slogan de Jean-Luc Mélenchon dans son livre Qu’ils s’en aillent tous : « Place au peuple ! », lui-même repris des révolutions bolivariennes en Amérique du Sud. Sous leur mandat, les budgets de la ville et de BMO seront par exemple élaborés en étroite collaboration avec les Brestois(es) par un processus participatif. On y retrouve aussi les Conseils de quartiers (voir plus haut) et les Assemblées citoyennes. Les associations seront autonomes, assurent-ils. « Les Maisons des associations seront dotées de moyens mutualisés ».
Ils s’engagent aussi au nom de toute la liste à ne faire qu’ « un seul mandat électif renouvelable une fois », s’ils sont élus, affirme Quentin Marchand.

Plus d’infos sur leur programme : coleredebrest.fr

Marc Gidrol

Commentaires

  1. Contradictoire pour des partis politiques de dire "Place au peuple !" et en même temps vouloir les représenter. Si la place doit être donnée au peuple, plus besoin des partis politiques, non ? ;-)

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